Nutrition

8 conseils pour manger sans culpabilité

8 conseils pour manger sans culpabilité

  Photographe : Unsplash | Jarritos Mexican Soda

L’alimentation est devenue un vrai casse-tête. On ne peut plus rien manger sans se sentir coupable: pas de sucre ni de boissons gazeuses (c’est mauvais pour la ligne); pas d’aliments transformés (qui causent le cancer, paraît-il); pas de mangues ni d’avocats (ce n’est pas très local!). 

Et si on en finissait avec les assauts de la culpabilité alimentaire? Il est plus que temps de faire la paix avec son alimentation!

L’une des sources de la culpabilité qui nous assaille provient des trop nombreuses règles, souvent contradictoires, et d’une volonté de contrôle excessive de l’alimentation. Il y aurait de bons aliments et il y en aurait de mauvais. On devrait manger tel aliment, mais il faudrait éviter tel autre. Il y aurait des quantités permises, et certaines heures où il est acceptable de manger, et d’autres qui ne le sont pas.

De plus, nous sommes fortement conditionnés à braquer notre regard sur le repas qu’on est en train de manger, et non à regarder plus globalement tout ce qu’on mange, à l’échelle d’une semaine, par exemple. «Ce n’est pas vrai que chacun de nos repas devrait répondre à l’ensemble de nos besoins. Notre corps ne fonctionne pas ainsi. Il est intelligent, il va s’adapter, comme il le fait pour d’autres besoins.

Parfois, on a une mauvaise nuit de sommeil, et on va aider notre corps à récupérer en faisant une sieste plus tard dans la journée, ou encore en dormant davantage durant la fin de semaine. C’est la même chose avec la nourriture, il faut se le rappeler», ajoute la spécialiste, qui accompagne de nombreux clients dans leur quête d’une meilleure relation avec la nourriture.

On peut faire plusieurs petits pas pour jeter les bases d’une paix qui nous fera du bien. Voici quelques pistes à explorer, sans ordre particulier à suivre.

 

1. Prendre conscience du contexte dans lequel on évolue et du discours ambiant qu’on entend

On peut ainsi mieux se positionner et essayer de s'aligner à ce que l’on ressent.

 

2. S’informer

On lit, on écoute des balados, on suit des formations... De nombreux intervenants prônent une relation saine avec la nourriture et le corps, qu’il s’agisse de nutritionnistes ou de psychologues. Certains messages trouveront davantage écho en nous. On peut même prendre des notes ou tenir un journal de ce qu'on apprend.

 

3. Se remettre en lien avec soi

Pour y parvenir, on se questionne quelques secondes avant de manger. On se demande: «Comment est-ce que je me sens physiquement, mentalement et émotionnellement? Est-ce que j’ai faim? Une petite ou une grosse faim? Qu’est-ce que j’ai comme pensées ou émotions, et d’où viennent-elles?» On peut le faire dans diverses circonstances, par exemple avant le dîner au bureau, au déjeuner, lors d’un souper avec des amis ou la famille, ou quand on mange seul. Parfois, il est difficile de se reconnecter à un corps qu’on a longtemps jugé et critiqué.

 

4. Apprivoiser l’alimentation intuitive

Après avoir appris à reconnaître ce qu’on ressent, on travaille à répondre à ses besoins en se respectant. Parfois, on a faim, mais notre tête nous dit: «Ça ne se peut pas, tu viens juste de finir de manger ton repas!» Pour Annie Destroismaisons, l’alimentation intuitive, c’est «se donner la permission inconditionnelle de manger tous les aliments, selon les besoins de notre corps», c’est-à-dire selon notre état de santé, nos valeurs, nos envies, notre faim, nos ressources...

 

5. Revoir sa relation avec certains aliments

Un bon exercice pourrait être de dresser la liste des aliments qui suscitent de la culpabilité quand on les consomme, et même d’évaluer le malaise qu’ils entraînent: négligeable, petit, moyen, grand...

«La pomme est habituellement un aliment neutre, dit la nutritionniste, parce que lorsqu’on se couche, le soir, on n’entretient pas de pensées négatives sur le fait d’en avoir mangé une ou non. Si on revient du verger et qu’on en a mangé trois parce qu’elles étaient trop bonnes, on ne va pas plus se dire: “Ouin, j’en ai vraiment trop mangé, alors cette semaine, je n’en mangerai pas une seule!” Ce n’est pas l’aliment qui est problématique, c’est la relation qu’on entretient avec cet aliment.» Il faut donc travailler en douceur et, souvent, un aliment à la fois, pour trouver la neutralité de chacun.

 

6. Éviter de porter un jugement

Quand on se rend compte qu’on est en train d’émettre un jugement par rapport à un aliment qu’on consomme, il faut s’arrêter! On choisit de le manger ou de le laisser de côté, mais on ne porte pas de jugement sur l’aliment. Ce qu’on pense et ce qu’on dit a un impact sur notre perception et sur notre état d’esprit. Pour éviter qu’un gâteau au chocolat goûte le regret, il faut surveiller son discours intérieur!

 

7. S’engager à apprécier sa nourriture

Si on choisit de manger le morceau de gâteau, on le déguste. On prend le temps d’apprécier chaque bouchée, d’apprécier les textures... on sollicite tous ses sens pour en profiter au maximum. Surtout, on évite de l’engloutir sur le coin d’une table. Il sera plus facile de laisser la culpabilité de côté en sachant que le moment est apprécié à 100 %.

 

8. Chaque jour est un nouveau jour

On se rappelle que tout est temporaire. On a la possibilité de repartir à zéro chaque jour, alors faire preuve d’indulgence un jour ne signifie pas que c’est une chose quotidienne. Ce n’est pas notre norme!

 

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