Psychologie
8 choses (simples) qui nous aide à être bien dans notre corps
Photographe : Pexels | Roberto Hund
Lorsqu’on se regarde dans le miroir, on est souvent intransigeante envers soi-même.
Les commentaires négatifs qu’on émet à notre endroit sont généralement durs, très durs. Jamais on ne ferait de pareilles remarques à un ami.
Par contre, en ce qui nous concerne, on est sans merci quand il s’agit de notre apparence. Et si on renversait la vapeur? Et si on se donnait la chance d’avoir une relation saine et douce avec notre corps?
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Dans une société comme la nôtre, où l’on accorde encore trop d’importance à l’apparence physique et où l’on sent qu’on doit correspondre à certains critères de beauté irréalistes, on perd de vue la fonction première de notre corps.
Notre corps n’est pas qu’un allié: il est notre véhicule. Il nous permet de réaliser une multitude de mouvements. Il est bien plus que juste notre apparence. Surtout, il ne représente pas notre valeur. Reconnaître tout ce qu’il nous permet d’accomplir — tant lire ce texte qu'écrire une lettre ou faire du ski — nous oblige à le voir de façon plus globale, et non en nous appuyant sur certains critères de beauté.
L’idée n’est pas de l’aimer à 100 % tous les jours de notre vie; ce serait se mentir et mettre le doigt dans un engrenage néfaste, celui de la performance en ce qui a trait à l’acceptation de soi.
Annie Aimé, psychologue, suggère de faire preuve d’une certaine flexibilité cognitive sur la façon dont on regarde notre corps et d’apprécier ce qu’il nous permet de faire, sans tomber en pâmoison devant lui. «On ne l’aime peut-être pas tout le temps, mais on peut, à tout le moins, le traiter avec respect, avec un minimum de bienveillance, et arrêter de le dénigrer», affirme Stéphanie Léonard, psychologue qui a aussi créé l’organisme Bien avec mon corps.
3 façons de nous aider à traiter notre corps avec respect
- Dresser une liste de toutes les forces que possède notre corps et de ce que celui-ci nous permet de réaliser: accoucher, sentir les parfums autour de nous...
- Élargir notre notion de la beauté. Pour ce faire, on pense à une personne qu’on aime beaucoup et on trouve spontanément une qualité qui fait qu’on l’apprécie à ce point. A-t-on répondu: «Ma meilleure amie... parce qu’elle est belle»? Il est fort probable que non, parce qu’il est évident que ce n’est pas ce qui la rend précieuse à nos yeux. Ce constat s’applique également à nous: les gens ne nous aiment pas plus, pas moins, parce que notre nez, notre ventre, nos bras ou nos fesses sont ainsi.
- Aller dehors et explorer la nature avec nos sens, afin de fixer notre attention ailleurs que sur notre apparence.
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Être bien avec son corps est un processus qui s’effectue à différentes vitesses pour chacune et en transportant son bagage personnel avec soi. «On sort aussi de l’esprit de punition, qui fait qu’on reste en linge mou parce qu’on se dit qu’on achètera de beaux vêtements quand on aura perdu du poids. Non, il est important d’aimer l’image qu’on projette de soi. On s’habille chaudement quand on a froid, on assouvit notre faim, bref on donne à notre corps ce dont il a besoin», explique Annie Aimé.
8 choses (simples) qui nous aide à être bien dans notre corps
1. Faire de l’exercice... dans le plaisir! Nous livrer à une activité qui nous fait sourire et qui nous permet de délier notre corps.
2. Nommer ses capacités. Les citer parfois même à voix haute, simplement pour contrecarrer le discours ambiant. En leur donnant de l’importance, on a plus tendance à les aimer.
3. Prioriser «faire le bien» et non «faire le beau» pour son corps.
4. Trouver des façons d’être en contact avec son corps, peut-être graduellement si on se sent très mal à l’aise.
5. Lui offrir des douceurs (bain, massage, crème, etc.).
6. Cesser de se comparer, particulièrement avec des images irréelles.
7. Mettre en valeur les parties de son corps qu’on aime.
8. S’exposer graduellement. Devant une situation qui nous rend mal à l’aise, trouver des solutions qui feront en sorte qu’on ne l’évitera pas et qu’on acceptera de la vivre.
