Psychologie

3 dangers qui guettent les proches aidants

3 dangers qui guettent les proches aidants

  Photographe : Getty Images

Psychologie

3 dangers qui guettent les proches aidants

La génération que l’on surnomme à juste titre la «génération sandwich» compose avec l’obligation de s’occuper de ses enfants et de prendre soin de parents malades ou simplement vieillissants.

Être un proche aidant peut être très valorisant, mais ça demande aussi beaucoup de sacrifices. Pour ne pas se perdre, les proches aidants doivent apprendre à diminuer leurs exigences envers eux-mêmes, c’est un travail de lâcher-prise et de réflexion sur soi. 

Prendre du temps pour soi, pour se reposer et se ressourcer, est primordial.

 

Voici 3 dangers qui guettent les proches aidants et comment les prévenir

 

1. L’épuisement

Selon Sophie Éthier, docteure en gérontologie, l’épuisement est le principal danger qui menace l’aidant naturel. Pour éviter de se rendre jusque-là, il faut demander de l’aide sans tarder. On attend souvent trop longtemps, car on se croit capable d’y arriver, mais comme le réseau de la santé est surchargé, le soutien n’arrive pas aussi rapidement qu’on le voudrait.

Demander de l’aide n’est pas un échec. Au contraire, cette démarche montre une belle capacité d’adaptation et de résilience. Quand on apprend qu’on devra s’occuper d’un proche pendant plusieurs années, mieux vaut se préparer. Par exemple, deux fois par semaine, on peut utiliser un service de popote roulante ou acheter des repas cuisinés dans de grandes surfaces, ce qui évitera d’avoir à faire tous les repas.

Et n’oublions pas que le rôle d’aidant s’ajoute aux rôles qu’on tient déjà. Dans notre société, le fait de s’organiser seul, d’être autonome et de ne rien devoir à personne est valorisé... Il faut renoncer à cette mentalité, se rappeler qu’on est là pour s’entraider et que la solidarité entre humains est une force.

 

2. L’isolement

Le proche aidant peut se voir exclu par son entourage parce que ce dernier ne veut pas entendre parler de la personne aidée. Il arrive aussi que ce soit l’aidant qui, trop fatigué, s’isole, même s’il sait que le contact avec les autres lui ferait du bien. Si entrer en relation demande un petit effort, le ressourcement qu’on y gagne, lui, est grand. On peut, par exemple, faire garder la personne aidée de temps en temps. Sortir permet de rester vivant!

Ils sont nombreux à être dans la même situation que nous. Selon les estimations, au moins le quart de la population canadienne et plus d’une personne sur cinq au Québec sont des aidants naturels. On ne doit pas hésiter à communiquer avec des groupes de soutien et des organismes communautaires qui offrent différents services. Ce faisant, on élargit son réseau de connaissances et son cercle d’amis, tout en apprenant de nouvelles stratégies d’adaptation.

 

3. La difficulté de conciliation

Il ne faut pas se perdre dans la délicate conciliation travail-famille. Les employeurs sont de plus en plus conscients des difficultés liées à cette réalité. Il est préférable d’informer son patron et ses collègues de sa situation. Cela permet d’avoir une oreille plus attentive et des collègues plus compréhensifs devant une absence, un retard, etc.

Le proche aidant doit s’afficher s’il veut recevoir du soutien. Ce n’est pas honteux de prendre soin d’un proche, bien au contraire! On peut aussi s’informer sur nos droits. La Loi sur les normes du travail prévoit des congés pour les proches aidants et les encourage à négocier leurs horaires.

 

3 ressources à connaître

  • LA POPOTE ROULANTE Il s’agit d’un service assuré par des bénévoles qui fournissent des repas à domicile aux personnes qui ne peuvent pas sortir de chez elles.  popotes.org
  • 211 Dans la grande région de Montréal, les personnes âgées ou leurs proches aidants peuvent obtenir des renseignements sur les différents services offerts par des organismes d’aide aux aînés en composant le 211 ou en tapant l’adresse suivante: 211qc.ca
  • L’AIDE DOMESTIQUE Ce soutien proposé par une entreprise membre du réseau des entreprises en économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) comprend l’entretien ménager, l’entretien des vêtements, la préparation des repas et les emplettes. Il n’est pas gratuit, mais le Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD) permet d’obtenir un rabais. eesad.org

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