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Mon enfant handicapé peut-il fréquenter les camps de jour réguliers?

Mon enfant handicapé peut-il fréquenter les camps de jour réguliers?

Shutterstock Photographe : Shutterstock Auteur : Coup de Pouce

On aimerait inscrire notre enfant vivant avec un handicap à un camp de jours ou de vacances? Voici ce qu’il faut savoir.

Différents types de camps

Si de nombreux camps se spécialisent dans l'accueil d'enfants ayant des besoins particuliers (ils offrent un environnement et des soins adaptés), certains camps réguliers permettent également l'intégration de ces enfants. Ils connaissent leur réalité et proposent parfois des programmes de soutien financier aux familles (afin de payer les services un accompagnateur, par exemple).

Et puis, il y a les camps réguliers qui n'ont jamais accueilli d'enfants vivant avec une différence physique ou intellectuelle, souvent parce qu'ils n'ont jamais reçu de demandes de la part de parents. Quoi qu'il en soit, notre enfant handicapé a d'emblée le droit de fréquenter tous ces types de camps.

Les obligations juridiques des camps

Les camps ont des obligations juridiques envers les enfants vivant avec un handicap. Selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), «la Charte interdit toutes formes de discrimination qui a pour effet d'empêcher un individu ou un groupe d'individus d'exercer pleinement leurs droits sur la base de certains motifs, dont le handicap.» Les camps sont tenus d'admettre les enfants en situation de handicap et de leur offrir, sans discrimination, les services qui y sont normalement offerts.

Cela dit, les obligations juridiques des camps ne garantissent pas une acceptation automatique de notre enfant. Il faut d'abord faire une demande d'intégration au camp, qui aura le devoir de l'évaluer et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que la demande soit acceptée.

«Il faut toutefois être réaliste. Si le parent d'un enfant en fauteuil roulant veut absolument l'inscrire dans un camp situé en montagne et doté de chemins de gravier, l'accommodement sera peut-être plus difficile que si la demande avait été faite pour un camp situé en ville», explique Chloé Melançon-Beauséjour, de l'Association des camps du Québec.

La demande d'intégration

Pour qu'une demande d'intégration soit un gage de succès, on doit:

  • Avertir le camp le plus tôt possible et non quelques jours avant l'ouverture du camp.
  • Donner le plus de renseignements possible. «Pour qu'une demande d'accommodement soit bien comprise, les parents doivent fournir toutes les informations nécessaires, tant sur les plans physique et médical que psychologique. Le parent est celui qui connaît le mieux l'enfant, ses capacités, ses limites. Il est en mesure de donner toutes les informations qui aideront le camp à bien évaluer la demande», explique Mme Melançon-Beauséjour.

Les recours en cas de refus non justifié

Voici, selon la CDPDJ, les raisons pour lesquelles un camp peut refuser la demande d'intégration. Lorsque la demande entraîne:

  • une dépense importante ou excessive pour le camp de jour (dont les coûts dépassent le budget du camp);
  • une entrave réelle au fonctionnement du camp de jour;
  • une atteinte réelle et importante à la sécurité ou aux droits d'autrui.

Que faire en cas de refus?

Dans un premier temps, on peut communiquer avec l'Association des camps du Québec qui pourra nous conseiller. «On peut analyser la situation avec le parent et le guider vers les démarches à entreprendre», dit Mme Melançon-Beauséjour.

Si le camp refuse notre enfant sans évaluer son cas ou si l'on croit qu'il aurait pu prendre des dispositions facilitant l'intégration, on peut aussi porter plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

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