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Animal en voiture: conseils et règles de sécurité
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Quand il s'agit de transporter nos fidèles compagnons en voiture, plusieurs questions se posent.
Tour d’horizon de ce qui est permis, recommandé et sécuritaire pour un voyage en toute quiétude.
Nous avons tous déjà vu un chien sur les genoux du conducteur ou debout sur la banquette, la tête à l’extérieur du véhicule en marche. Mais... est-ce permis par la loi? Selon la Sûreté
du Québec, aucune loi ne spécifie qu’un animal de compagnie doit être attaché dans la voiture.
Cependant, Mario Vaillancourt, porte-parole de la Société d’Assurance Automobile du Québec (SAAQ), précise que «l’article 442 du Code de la sécurité routière stipule qu’il est interdit de conduire sa voiture quand un animal obstrue la vue du conducteur ou qu’il gêne sa conduite. Si c’est le cas, le conducteur risque un accident, mais également une amende allant de 30 $ à 60 $.»
M. Vaillancourt ajoute que, lorsqu’une voiture roulant à une vitesse de 50 km/h freine brusquement, le poids de la bête est multiplié par 20. Aussi bien dire que notre animal devient tout un projectile!
Il est dangereux de laisser les animaux libres en voiture. Un impact peut catapulter notre fidèle complice sur le pare-brise et le blesser gravement, voire le tuer. Il peut aussi blesser les occupants de la voiture.
Par ailleurs, si un chien sort la tête et le poitrail par la fenêtre, les risques pour sa santé sont nombreux: le vent peut être néfaste pour ses yeux et ses oreilles, un caillou peut le heurter ou un insecte, le piquer, sans oublier la possibilité qu’il soit éjecté du véhicule en cas d’arrêt soudain.
Les recommandations de la SAAQ sont simples: nous devons attacher notre compagnon poilu à un harnais, le placer dans une cage de transport, elle-même solidement retenue par la ceinture de sécurité, ou installer une barrière dans les voitures à hayon.
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Barrière, cage ou harnais?
Selon l’éduchateur Daniel Filion, le meilleur moyen de transporter un chat demeure la cage, qu’on attache avec la ceinture de sécurité ou qu’on coince au sol entre la banquette et le siège avant, à condition que l’animal ait l’habitude de s’y réfugier.
M. Filion recommande fortement de mettre le transporteur derrière le siège du conducteur et non celui du passager: «Cela évite la tentation de se retourner pour vérifier si tout va bien, ce qui augmente par le fait même les risques d’accident.»
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Dans le cas des canidés, il n’existe pas d’option plus sécuritaire qu’une autre, selon la Dre Claudia Gilbert, médecin vétérinaire. Que ce soit pour un long voyage ou de courts déplacements, ce qui importe, c’est de rassurer notre animal en utilisant toujours la même méthode, celle avec laquelle il est le plus à l’aise.
L’option de la barrière de sécurité séparant la banquette du coffre dans une voiture à hayon est un bon choix. L’avantage de cette méthode est que nous n’avons plus rien à transporter ou à réinstaller chaque fois que nous emmenons Pitou en voiture. Le chien peut rester libre ou être attaché grâce à un harnais de voyage si des points d’ancrage sont accessibles dans le coffre.
Évidemment, en cas d’accident, l’animal sera secoué, mais il ne risque pas de blesser les occupants de la voiture. On trouve également sur le marché des filets de sécurité, mais ils seront vite endommagés si notre chien a l’habitude de gruger.
Comme pour les chats, l’utilisation de la cage pour les chiens est aussi une bonne option. Une petite cage ira sur la banquette arrière, alors que les gros chiens seront à l’aise dans un transporteur grand format, placé dans le coffre d’une voiture à hayon et fixé à l’aide d’une sangle aux points d’ancrage.
Il va de soi que la cage n’ira jamais dans le coffre fermé d’une berline, par exemple, si le chien est à l’intérieur. La cage rigide, plus sécuritaire que les modèles souples en cas d’impact, est à privilégier. L’avantage de cet outil, c’est que l’animal est complètement protégé.
De plus, en cas d’accident, il lui sera impossible de se sauver en attendant les secours. Comme les chats, les chiens doivent être familiarisés avec leur cage et s’y sentir en sécurité avant de prendre la route pour la première fois.
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Ce moyen de protection est aussi recommandé pour transporter les autres animaux, tels qu’un lapin, un oiseau, un hamster, etc. Il faut toutefois choisir une cage de transport plus petite que celle qu’on a à la maison.
Mais attention: peu importe l’espèce de notre compagnon, il ne faut jamais placer le transporteur sur le siège avant. Non seulement c’est une distraction pour le conducteur, mais le déploiement des coussins gonflables pourrait être fatal pour l’animal.
Le harnais de voyage, conçu pour les déplacements en voiture, est facile à utiliser et à transporter. Il s’attache à la ceinture de sécurité et permet à l’animal de profiter du paysage. Pitou peut se coucher, s’asseoir et s’installer comme bon lui semble. Une chose à ne jamais faire: attacher le collier à la ceinture de sécurité. «Le chien se sentira prisonnier. Il tirera, bougera dans tous les sens et cela ne fera que distraire le conducteur», affirme la Dre Gilbert. En cas d’impact, il pourrait même se briser le cou.
Lors des longs voyages, il ne faut pas oublier de s’arrêter régulièrement pour permettre au chien de faire ses besoins, de boire de l’eau et de se délier les pattes. «Par contre, il faut être vigilant, car dans un environnement inconnu, comme une halte routière, l’animal pourrait avoir tendance à se sauver sous l’effet du stress, souligne la Dre Gilbert. Il faut l’attacher avec une laisse avant qu’il puisse sortir de la voiture.» Les chats, souvent plus anxieux que les chiens, devraient rester en sécurité dans leur cage.
Si la Dre Gilbert n’a aucune recommandation à faire en lien avec l’hiver, elle affirme que la climatisation de la voiture est importante en été pour éviter une température trop élevée dans l’habitacle. Et il ne faut jamais laisser l’animal seul dans un véhicule, même avec les fenêtres partiellement ouvertes. Les coups de chaleur arrivent vite et peuvent être mortels.
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Voyageur zen
Un animal peut subir un grand stress lors des déplacements en voiture. S’il fait de l’hypersalivation et s’il halète sans cesse, c’est signe qu’il est anxieux. Pour atténuer son stress, le vétérinaire peut prescrire un médicament. Si nous voulons initier notre animal à la voiture, il faut procéder dès son plus jeune âge. Nous avons juste à l’asseoir dans l’habitacle et à le récompenser en lui donnant des friandises. «L’idée, c’est de rendre les transports agréables.
Si notre compagnon est stressé d’aller en voiture, il faut d’abord parcourir de très courtes distances et le récompenser au retour. Il faut intervenir dès les premiers symptômes pour éviter que les voyages ne deviennent un enfer pour tout le monde», explique la Dre Claudia Gilbert, médecin vétérinaire.