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Faites la connaissance du microcochon!

Faites la connaissance du microcochon!

  Photographe : Catherin Arsenault

Petite boule rose au regard tendre, le microcochon a de quoi faire flancher notre cœur au premier coup d’œil. 

Mais au-delà de son joli minois, quelles sont les autres caractéristiques de cet animal domestique de plus en plus populaire? Découvrons-le, du groin à la queue!

 

Le microcochon (ou cochon miniature) n’est pas une race en soi. Il est plutôt le résultat d’une sélection génétique de cochons vietnamiens et d’autres races de porcs miniatures. Les éleveurs ont choisi de reproduire les plus petits individus sur plusieurs générations afin d’obtenir des animaux pesant de 16 à 40kg et mesurant de 33 à 43cm à l’âge adulte. C’est un gabarit plume comparativement aux cochons vietnamiens standards, dont le poids oscille de 35 à 60kg.

 

Une bête intello

Plusieurs facteurs peuvent nous inciter à adopter un microcochon. Si nous sommes allergiques au poil de chat et de chien, ce petit animal hors de l’ordinaire est parfait pour nous. Le microcochon convient aussi aux personnes peu sportives, car comparativement à un chien qui a besoin d’une marche quotidienne, il a un mode de vie un peu plus sédentaire. «Il passe 70% de sa journée à dormir, mais quand il est éveillé, il aime être stimulé. Aussi, il est affectueux et doux avec les enfants», affirme Valérie Larose St-Louis, de l’élevage Micro Cochon & Cie.

Bien qu’il existe des harnais spéciaux pour promener notre microcochon en laisse, l’éleveuse propose plutôt des jeux intellectuels, comme la recherche d’objets, pour divertir notre compagnon. Si nous avons une cour, notre animal aimera certainement s’y amuser et même se prélasser dans une piscine pour bambins l’été.

Attention aux coups de soleil: sa peau fragile doit être protégée par de la lotion solaire pour ne pas brûler. L’hiver, le microcochon est trop frileux pour jouer dans la neige.

S’il a plein de qualités, le microcochon n’est toutefois pas le compagnon idéal pour tout le monde. Si nous sommes des amoureux du silence, notre cochonnet risque de nous épuiser avec sa trentaine de sons différents.

C’est aussi un animal qui n’aime pas être soulevé de terre, donc les séances de câlins sur les genoux sont à oublier!

Court sur pattes, le petit cochon risque fort de se blesser dans une maison où il y a des escaliers. Il aura par-dessus tout besoin d’une grande présence. «Les cochons miniatures exigent beaucoup de temps et de patience au cours de leur éducation, et pour les rendre heureux. Ils ont autant besoin de présence qu’un chien», explique la Dre Noémie Summa, de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Il est donc important de s’assurer qu’une personne de notre entourage est d’accord pour le garder durant nos absences, car rares sont les pensions pour ce genre de compagnon.

Finalement, il est primordial de vérifier si notre municipalité acceptera notre ami à la queue en tire-bouchon. Les villes sont de plus en plus ouvertes à l’adoption de microcochons: certaines les acceptent s’ils ont un certificat de naissance, s’ils sont stérilisés et micropucés.

 

microcochon

© Shutterstock

 

Pas de soue à cochons dans la maison

Si notre profil d’adoptant est bon, c’est le moment de nous préparer à l’arrivée de notre porcelet. Nous devons d’abord installer un enclos, où se trouveront ses gamelles de nourriture et d’eau ainsi que sa litière, pour le contenir durant son éducation.

Avec le temps, nous pourrons apprendre à notre cochon à faire ses besoins à l’extérieur, mais plusieurs propriétaires optent pour une litière de copeaux de bois. Il faut bien réfléchir à son emplacement, car les cochons retournent naturellement au même endroit pour faire leurs besoins. Les litières agglomérantes, qui peuvent être inhalées, sont à proscrire.

 

MANGER COMME UN COCHON

Cette expression bien connue ne repose pas sur un mythe! On donne à notre compagnon une moulée spécialement formulée pour ses besoins, à laquelle on ajoute des fruits et des légumes en guise de collations. «Ils sont très gourmands et peuvent être très convaincants pour obtenir ce qu’ils veulent. Il est important que leur alimentation soit équilibrée, qu’ils puissent faire de l’exercice sur une base régulière et qu’ils soient pesés fréquemment.

Les microcochons sont sujets aux problèmes articulaires, souvent liés à un excès de poids. Cela peut leur occasionner de gros soucis rapidement. Et en raison de leur appétit vorace, ils sont portés à tout avaler, même des corps étrangers comme des balles en caoutchouc, de la mousse de rembourrage, voire des noyaux de fruits, ce qui peut bloquer leurs intestins», signale la Dre Summa. Ouille!

 

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© Shutterstock

 

Et hop, chez le vet!

Un examen annuel de notre cochon est fortement recommandé pour éviter entre autres des problèmes cutanés et urinaires, qui sont plutôt fréquents. Le microcochon doit absolument être stérilisé pour que notre relation soit harmonieuse durant la quinzaine d’années qu’il a devant lui. «C’est un abandon assuré, s’il n’est pas stérilisé, car les femelles ont leurs chaleurs tous les 21 jours, tandis que les mâles non castrés sentent très fort et deviennent extrêmement désagréables», précise Valérie Larose St-Louis.

Notre cochon doit également recevoir ses vaccins d’usage contre le rouget du porc, le tétanos, la leptospirose, ainsi que la rage s’il va à l’extérieur. Un vermifuge est administré tous les six mois. Un parage bisannuel des onglets est aussi nécessaire si nous ne les limons pas nous-même fréquemment. Souvent, les éleveurs en font la taille, ainsi que certains vétérinaires. Ces derniers devront anesthésier les microcochons qui n’auront pas été entraînés à recevoir ce soin.

Doté d’une personnalité unique et attachante, notre cochon sera rapidement un ajout positif à la maisonnée s’il est bien encadré et qu’il reçoit de bons soins. Bien s’informer avant d’en faire l’acquisition demeure primordial pour éviter les abandons. «Les microcochons sont faits pour des propriétaires prêts à s’investir pour eux à 100%. Leur animal saura leur rendre la pareille au centuple», conclut la Dre Summa. 

 

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© Shutterstock

 

Avant d’adopter 

Il faut dépenser de 1000$ à 2300$ pour se procurer un microcochon provenant d’un bon élevage. Il est tentant de chercher une aubaine, mais nous pourrions ainsi nous retrouver avec un cochon pesant plus de 45kg sur les bras! Avant d’adopter un porcelet, il vaut mieux inspecter ses parents. Comme les cochons peuvent se reproduire avant qu’ils aient atteint leur taille définitive, il faut vérifier que les parents ne sont pas des juvéniles et qu’ils ont bel et bien des dents d’adultes.

Il est aussi primordial d’être attentif à certains détails lors de notre visite chez l’éleveur: «Il faut vérifier que le porcelet est vif et alerte, qu’il se déplace sans souci, qu’il montre beaucoup de curiosité en fouillant son environnement, et qu’il ne semble pas plus faible que ses frères et sœurs ou à l’écart de ces derniers. Il est aussi important de vérifier la condition de chair du porcelet (on ne devrait pas voir ses côtes) et que son groin est toujours mouillé», rappelle la Dre Summa.

 

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