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Votre métier en 5 questions: enseignante au primaire

Votre métier en 5 questions: enseignante au primaire

Thinkstock Photographe : Thinkstock Auteur : Coup de Pouce

On part explorer ce travail plus en détail avec Claudine Gagné, de Terrebonne, qui occupe un poste d'enseignante au primaire depuis 7 ans.

Comment avez-vous choisi votre métier?

J'ai voulu être enseignante dès mon entrée au préscolaire. J'aimais tout de l'école! Plus tard, ce désir s'est estompé, mais il est revenu en force quand est venu le temps de m'inscrire à l'université.

À quoi ressemble votre journée-type?

Le matin, j'arrive avant les élèves pour préparer le matériel, faire des photocopies, préparer l'ordinateur et le tableau blanc interactif. Ensuite, je passe une grosse partie de ma journée avec mes élèves. Entre mes périodes d'enseignement, je planifie, corrige, remplis des documents, fais le suivi des plans d'intervention, rencontre mes collègues, organise des activités dans l'école, etc. La tâche des enseignants s'est alourdie et complexifiée avec les années. On fait beaucoup plus qu'enseigner! Je quitte généralement une heure après la fin des classes.

Qu'est-ce qui vous passionne dans votre travail?

Les enfants! La relation que nous établissons de jour en jour est riche et surtout valorisante. C'est ce que j'aime du primaire. Nous sommes ensemble 5 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 10 mois. Nécessairement, on crée des liens. Nous évoluons tous ensemble. J'essaie de les rendre autonomes, de les responsabiliser, de les rendre fiers d'eux et confiants. Je veux qu'ils aiment venir à l'école. Être leur enseignante me comble de joie!

Je suis très fière d'être enseignante parce que je crois fermement que l'éducation est à la base d'une société. Dans une conférence, j'ai entendu Pierre Lavoie dire: «Les médecins sauvent des vies, mais les enseignants sauvent des sociétés.» Ça m'a émue aux larmes. Dans certains pays, les enseignants sont les personnes les plus estimées. Je n'en demande pas tant, mais j'aimerais avoir plus de reconnaissance. Nous devons souvent justifier nos décisions, nos actions. Certaines personnes pensent qu'il suffit d'être allé à l'école pour être un pédagogue. J'aimerais être reconnue comme une professionnelle de l'éducation, ce que je suis. Grâce aux enseignants, vous lisez, comptez, écrivez! Il y a de quoi être fière!

 

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Qu'est-ce que les gens ne savent pas de votre métier et qu'aimeriez-vous qu'ils en sachent?

Nous ne sommes pas payés l'été, contrairement à la croyance populaire. Notre salaire de 10 mois est simplement réparti sur 12 mois.

Nous désirons vraiment collaborer avec les parents, nous ne sommes pas contre eux. Nous ne voulons pas que tous les enfants soient médicamentés et nous n'étiquetons pas les enfants selon leurs difficultés non plus. J'ai entendu cela quelques fois et ça me désole de savoir que certains parents pensent ainsi. Nous voulons répondre aux besoins de l'enfant (et non ses envies) et surtout assurer sa réussite scolaire. C'est ce qui nous préoccupe. Toutes nos décisions sont prises en fonction de maintenir un environnement qui favorise la réussite scolaire des enfants qui nous sont confiés.

Quel conseil donneriez-vous aux gens qui veulent faire ce métier?

Sautez dans le bain le plus tôt possible! Faites de la suppléance dès la fin de vos sessions d'université afin de vous imprégner de toutes sortes de pratiques différentes. Ainsi, il vous sera plus facile de définir votre identité professionnelle, de vous faire confiance et d'assumer votre autorité.

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