Travail
Ma collègue fait naufrage!
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Ces derniers temps, Renée semble avoir le moral bas. Souffrirait-elle d'épuisement professionnel? Selon Pierrette Desrosiers, psychologue du travail, coach et conférencière, l'épuisement peut toucher autant notre attitude au travail que notre personnalité en général. «Si la personne ne vient plus aux pauses avec nous, est plus négative, moins performante ou prend moins soin de son apparence, par exemple, ça devrait nous mettre la puce à l'oreille.»
On lui en parle? «Absolument!» répond la psychologue, en précisant toutefois qu'une personne épuisée pourrait se braquer si on aborde la question de front. «Si on est près d'elle, on lui parle de notre inquiétude, en lui disant qu'on a observé des comportements chez elle qui nous préoccupent.» Ensuite, la compassion, une bonne écoute et une attitude de non-jugement encourageront la personne à s'ouvrir. «Les personnes épuisées professionnellement vivent surtout de la honte, de la culpabilité, du désespoir. Si on l'encourage à parler de ses difficultés, on pourra alors plus facilement la convaincre de se tourner vers une aide professionnelle.» Car c'est ici que notre rôle s'arrête. «On ne joue pas au psy. On lui demande si elle sait à qui elle peut s'adresser en cas de pépin. Certaines entreprises ont un programme d'aide aux employés. On peut la diriger de ce côté, sinon à l'Ordre des psychologues», suggère la spécialiste.