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Invalidité: 3 conseils pour un retour au travail réussi

Invalidité: 3 conseils pour un retour au travail réussi

  Photographe : istockphoto.com

Peu importe les raisons qui ont mené à un congé d’invalidité, le retour au travail ne se fait pas en claquant des doigts. On doit bien se préparer et, surtout, ne pas vouloir aller trop vite. 3 conseils pour que tout se déroule le mieux possible.

1. Avoir une bonne communication

Selon Catherine Chevrette, présidente des Ressources humaines dElta, la communication durant le congé est à la base d’un retour au travail réussi. «Une absence bien gérée est une absence où la collecte de données se fait aisément, et où il y a une ouverture entre l’employeur et l’employé», dit-elle. Doit-on donner tous les détails de notre situation? Non. Mais on peut dire à notre employeur, par exemple, qu’on lui donnera des nouvelles après notre prochain rendez-vous médical prévu dans un mois. «L’idée n’est pas de décrire notre état de santé ni de parler de notre date de retour, mais simplement de rester en contact», explique Mme Chevrette. Entretenir une bonne communication permettra entre autres de ne pas se sentir trop chamboulé par les changements à notre retour. C’est souvent pendant ces discussions que notre employeur peut nous mettre au courant des nouveautés dans la structure de l’organisation ou d’un départ à la retraite d’un collègue.

«Ce n’est pas parce qu’un employé est malade qu’il ne fait plus partie de l’organisation». Catherine Chevrette, présidente des Ressources humaines dElta.

Du coup, rien ne nous empêche d’aller au party de Noël ou dans un 5 à 7 organisé pour le départ en congé de maternité de notre ancienne voisine de bureau. Par contre, il ne faut pas se sentir obligé. «On participe à ces événements seulement si on pense que ça nous fera du bien, soutient Pierrette Desrosiers, psychologue du travail. Certaines personnes ont besoin de prendre du recul et n’ont aucune envie d’avoir des contacts avec leurs collègues.»

2. Se préparer avant le jour J

Le retour au travail commence souvent à la maison. Surtout dans des cas où l’absence est liée à un problème comme l’épuisement professionnel. Pendant notre congé, seul ou avec l’aide d’un thérapeute ou d’un coach, on doit travailler sur soi. On identifie les éléments stressants, ceux qui ont fait qu’on s’est retrouvé dans cet état. Ou encore, on évalue les tâches qu’on juge trop stressantes à assumer dans notre situation. «En mettant le doigt sur ces agents de stress, on évitera de retomber dans les mêmes pièges ou de devenir contre-productif, dit la psychologue. Mais il faut aussi trouver des solutions pour les contrer. Et pour ce faire, une discussion avec notre gestionnaire est nécessaire.» Histoire que tout soit clair avec notre employeur, on peut donc demander une rencontre avant notre arrivée officielle.

«Le gestionnaire doit aussi préparer le retour de l’employé. Et plus il est informé, plus le retour a des chances de bien se dérouler.» Pierrette Desrosiers, psychologue du travail.

Par contre, on doit s’attendre à ce que ce dernier nous pose des questions sur notre état ou qu’il exige une note d’un professionnel de la santé. «Les gens sont parfois réticents à donner de l’information à leur employeur, dit Mme Chevrette. Or, il est normal qu’après une longue période d’invalidité le gestionnaire désire connaître les capacités de l’employé. Par exemple, après combien d’heures de travail physique commence-t-il à être fatigué? Ça lui permet d’avoir une meilleure idée des limitations de l’employé et de pouvoir respecter son rythme.»

3. Se donner du temps

On doit toujours favoriser un retour progressif. «Si ça fait un an que je n’ai pas marché, je ne peux pas courir un marathon demain matin, dit Pierrette Desrosiers. C’est la même chose pour l’employé qui revient d’un long congé. Il ne pourra pas atteindre son niveau de performance habituelle du jour au lendemain.» Selon Mme Chevrette, la réinsertion s’échelonne généralement sur 8 à 10 semaines. Par exemple, on commence avec une semaine de deux demi-journées, suivie d’une semaine de trois demi-journées; la suivante, on fait deux jours complets, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on revienne à notre horaire habituel.

Le plus important? Éviter de se mettre de la pression pour exceller trop rapidement. Sinon, c’est l’épuisement qui nous guette.

«Même si on est heureux de retourner au travail, les premières journées sont souvent très fatigantes. Se réadapter à une situation, ça prend beaucoup d’énergie psychique et physique», rappelle Pierrette Desrosiers.  

 

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