Travail
5 faits sur la vie d’une proprio de food truck
Photographe : Charles Briand
Lisa-Marie Veillette, 32 ans. Gère le camion de cuisine de rue Landry & Filles à Montréal pour une cinquième année de suite.
1. On tripe vraiment à rencontrer des gens! Habituellement, lorsqu’on travaille en cuisine, on y est confinés et on ne peut pas jauger la réaction des clients à nos plats. La bouffe de rue permet ce contact là. Aller chercher son lunch dans un food truck, c’est un peu comme une fête. Il fait beau, les gens changent leur routine et sont contents.
2. Servir le dîner, ça représente huit bonnes heures de travail! La veille, on commence à cuisiner ce qui se fait d’avance. On continue dès 7 h le matin jusqu’à ce que tout soit prêt à être simplement assemblé dans le camion. Il ne faut pas sous-estimer le travail sous-jacent: emballer de façon salubre et efficace les produits dans notre cuisine, les installer dans le camion, ouvrir le camion sur place de façon à être prêts... pour 90 minutes de service!
3. N’a pas camion de cuisine de rue qui veut. La ville de Montréal voulait une cuisine gastronomique dans la rue. Alors, seuls les projets innovateurs et intéressants ont été acceptés. Et pour avoir un camion, il faut posséder une cuisine commerciale approuvée par le MAPAQ dans laquelle les plats sont préparés.
4. Chaque jour, on se renouvelle. On est toujours à la recherche de l’élément qui va attirer les gens. Un menu original, une présentation soignée, une salade d’accompagnement qui change chaque jour. Bref, on s’organise pour ne pas s’ennuyer!
5. Chaque été, on se demande si on est assez fous pour recommencer. J’aime dire que gérer un camion de cuisine de rue, c’est comme faire un doctorat en logistique! La quantité d’énergie et de planification nécessaire est ahurissante. On ne fait pas ça pour l’argent. C’est un trip de gang, une chance de vivre une expérience estivale intense.