Travail
5 faits sur la vie d'une maraîchère
Photographe : Charles Briand
Lorraine Nadon, 56 ans. Maraîchère depuis 35 ans, productrice de fines herbes et de légumes miniatures, propriétaire des Jardins de Stéphanie, à Saint-Lin.
1. C’est un travail qui dure toute l’année. L’été, c’est notre plus grosse période de travail, mais ça ne s’arrête pas là. À la fin de la saison, on fait notre comptabilité et on dresse le bilan. Dès novembre, on a une bonne idée de ce qu’on plantera, mais aussi du type de terre et d’engrais qu’on va utiliser. Puis, pendant l’hiver, on commande les semences et, au printemps, on commence à empoter et à planter.
2. On jardine au gré des tendances. Il y a quelques années, on s’est mis à produire beaucoup de chou frisé (kale) pour répondre à la demande. Maintenant, les consommateurs sont de plus en plus intéressés par des petits fruits comme l’aronia, le sureau ou l’argousier. On doit s’ajuster aux tendances.
3. Il nous arrive parfois de travailler de nuit. Une journée peut commencer à midi et finir à minuit. Ça dépend toujours de la météo. L’été, trois nuits par semaine, je me lève à minuit pour me rendre au Marché central de Montréal afin de vendre mes produits aux restaurateurs et fruiteries. Et les vendredis, je passe mes journées au marché Angus.
4. Établir une proximité avec nos clients, c’est important. J’ai des clients qui me sont fidèles depuis 35 ans. On finit par bien se connaître. Je sais ce qu’ils aiment et je leur donne des conseils personnalisés. Il m’arrive d’en inviter à visiter ma ferme. C’est gratifiant de voir des gens qui s’intéressent au travail qu'il y a derrière les légumes qu’on vend.
5. On récolte aussi... Des recettes! Lorsqu’un produit commence à être connu, les gens ne savent pas toujours comment le cuisiner. Je suis donc constamment à la recherche de nouvelles recettes pour les partager avec ma clientèle.