Psychologie
Quand Noël tourne à la catastrophe
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Démasqué
C'était en 1979. Mes parents nous recevaient à souper et c'est moi qui faisais le père Noël. Tout fier du costume que ma belle-mère m'avait confectionné et de la perruque et de la barbe que je m'étais procurées à grand prix, pour l'époque, j'arrivais tout juste au haut de l'escalier lorsque mon regard a croisé celui de ma nièce Pascale, 5 ans, qui se tenait dans la porte. Elle a aussitôt lâché: «Ah! C'est mon oncle Raymond!» avant de virer les talons. J'étais tellement déçu! Mais je me suis amélioré depuis. L'an dernier, mon petit-fils de 6 ans et demi, que je vois pourtant beaucoup plus souvent que je ne voyais Pascale, ne m'a pas reconnu. C'est que j'ai appris de mon flop de 1979: maintenant, j'évite soigneusement de regarder mes petits-fils dans les yeux lorsque j'arrive, déguisé dans mon vieux costume. - Raymond
Soirée plate
C'était la première année que mon conjoint et moi étions ensemble. Le 24 décembre, nous étions allés à Tremblant pour un party de famille. Comme le réveillon ne levait pas autant qu'on l'aurait souhaité, nous sommes rentrés bien avant minuit, peinards jusqu'à ce que... Sur le chemin du retour, à 23 h 50, dans la voie de gauche de l'autoroute Décarie, une violente crevaison me tire brusquement du sommeil. Mon conjoint a réussi tant bien que mal à nous mener sur l'accotement. Et là, nous nous sommes souhaité un Joyeux Noël piteux sous un viaduc, en attendant le remorqueur... et sa facture, qui n'avait rien d'un cadeau. - Marie
Chat, bergers...
Quand venait le temps d'attaquer, notre chatte Frisson était redoutable. Cette année-là, dieu sait pourquoi, elle avait enligné les lumières qui clignotaient dans le sapin. Tout à coup, le temps de le dire, le sapin était par terre, au milieu des invités. Malaise... Jusqu'à ce que mon grand-père ordonne à tous les enfants d'ouvrir leurs cadeaux. Les filles ont pu peindre les boules de Noël avec leur kit de peinture tout neuf, et les garçons, transporter les branches du sapin dans la benne de leurs nouveaux camions. De tous les sapins de notre enfance, c'est celui dont ma famille se souvient le plus. - Emma
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Crotte!
Voulant rendre le chocolat dans la fontaine en chocolat plus lisse, ma mère a eu la mauvaise idée d'y ajouter de la crème sans l'éteindre. Catastrophe: le chocolat s'est mis à durcir et sortait de la fontaine avec une allure... disons, scatologique. On en rit encore cinq ans plus tard! - Michèle
Découverte inopinée
Je devais avoir 5 ans. Avec ma tante et sa famille, nous partagions une maison unifamiliale convertie en duplex. Nous habitions au rez-de-chaussée et eux, à l'étage. Une porte en haut de l'escalier permettait de circuler d'un logement à l'autre. Le soir du réveillon, alors que toute la famille veillait à l'étage, je suis descendue chez nous chercher quelque chose. Imaginez ma consternation lorsque j'ai vu rien de moins que l'habit du père Noël étendu sur le lit de mes parents! Scandalisée, je suis remontée en criant pour le dire à toute la famille. Entre-temps, mon oncle est descendu en douce pour récupérer les vêtements. Si bien que, lorsque ma mère s'est finalement laissé convaincre de descendre avec moi, le lit était bien sûr vide... - Nancy
Mon beau tapis!
Nous étions rassemblés dans le salon, à l'heure des cadeaux, le soir du réveillon. Mon neveu Arthur, alors âgé de 2 ans, était déchaîné. Il sautait sur place, frénétique, à l'idée de cette soirée magique. Il fallait le retenir à deux mains pour qu'il ne déballe pas tous les cadeaux. Comme premier présent, il a déballé un paquet de sous-vêtements (il était en plein apprentissage de la propreté). Excité à l'idée de les enfiler, il a demandé à sa maman de lui retirer son pyjama. Et là, avant que personne puisse réagir, il s'est mis à crier: «Je fais pipi! Je fais pipi!» en plein sur mon magnifique tapis turc, ramené à grands frais de voyage. On a choisi d'en rire, et le tapis a fini la soirée dehors dans le banc de neige! - Andrée-Anne
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Fondant au chocolat
J'avais l'habitude de commander ma bûche de Noël dans une certaine pâtisserie, mais cette année-là, je m'y suis prise trop tard. J'ai donc dû me résoudre à prendre ce qu'il resterait quand je passerais en vitesse le 24 décembre. Ce que je fis. Minuit sonne, je vais au frigo, j'ouvre la boîte... et la referme aussitôt: la hache, le sapin et les champignons en pâte d'amande flottent dans une mare de chocolat. C'était une bûche glacée! C'est sur un fou rire généralisé que la soirée s'est terminée. Cela dit, la sauce était très bonne avec des biscuits. - Marie-Claude
Très grôle!
C'était à la fin des années 70. Mes grands-parents, fatigués de se taper la lourde tâche de cuisiner pour 50 personnes, avaient décidé de nous recevoir aux mets chinois. Grosse affaire à une époque où les familles n'allaient pas aisément au restaurant. Le premier Chinois contacté, un mois avant Noël, a eu la mauvaise idée de contredire mon grand-père concernant un détail vers la fin de la conversation. Lauréat Larivée, qui n'avait pas la langue dans sa poche, a annulé la commande sur-le-champ. Grand-père a contacté un second restaurateur avec qui il a conclu une entente, un peu à reculons, car celui-ci ne parlait pas français. Il a fini par en trouver un troisième, à qui il a confié la table de son réveillon, et a annulé le second. Bien sûr, le 24 décembre, cafouillages et incompréhension mutuelle ont fait en sorte qu'on a sonné trois fois chez mes grands-parents. J'ai souvenir encore des livreurs s'obstinant dans l'entrée, dans une langue tout à fait musicale, devant mon grand-père médusé et pris en flagrant délit de confusion devant tous ses enfants. Je me souviens de la table de Noël, habituellement si belle, soudain submergée de sacs de papier brun. Cette année-là, nous avons appris qu'on pouvait congeler le riz et les egg rolls, et personne n'a eu à se casser la tête pour le buffet du jour de l'An! - Josée
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Souper gâché
Quand j'étais petite, on avait un chalet. Dans la cave de service, où on mettait le bois de chauffage, il y avait des mulots. Un 23 décembre, comme le veut la tradition, mon père achète une dinde congelée... et la met à la cave pour qu'elle dégèle tranquillement jusqu'au 25, mais il oublie de bien refermer la casserole. Évidemment, le 25 au matin, il y avait des traces de pattes de souris et plein de crottes sur la dinde. Trop tard pour aller à l'épicerie, tout est fermé le 25! Alors, on a fini par manger des restes pour le souper de Noël! Depuis ce temps, mon père planifie toujours un repas d'avance, au cas où. - Mariève
Trop pressée
Un 24 décembre, avant de me rendre au réveillon familial chez ma mère à Saint-Jean-sur-Richelieu, j'accepte à la dernière minute de rendre visite à une copine qui est en escale chez son frère à Saint-Constant. Pas vraiment sur mon chemin, mais bon, c'est Noël. Je pars donc un peu pressée dans l'après-midi, reviens sur mes pas parce que j'ai oublié la bouteille de vin, me perds en chemin... Après une heure avec mon amie, je reprends la route vers la maison de ma mère, pour m'apercevoir, rendue à destination, que, dans ma précipitation, j'ai laissé la bouteille de vin geler dans la voiture, et, pire encore, que j'ai oublié tous les cadeaux à la maison...» - Chantal
Les dents propres
Il y a de ça des années (j'étais ado à l'époque), chez ma grand-mère, un oncle qui avait un peu trop bu a échappé son dentier dans la toilette. Après l'avoir récupéré, ma grand-mère l'a fait tremper dans de l'eau de Javel avant de le lui rendre. Il a tout de même préféré s'en procurer un autre. On se demande pourquoi... - Chantale
Sapin odorant
Une année, pendant le réveillon, tout le monde est devenu peu à peu conscient qu'une odeur plutôt désagréable émanait du sapin. Un peu gênés, les invités se demandaient si notre chien avait fait ses besoins dans le salon. L'explication: un cadeau d'hôtesse avait été déposé par erreur sous le sapin avec tous les autres cadeaux, et il contenait des produits fins, entre autres un fromage qui avait chauffé sous les lumières du sapin! - Sylvie
Le souper d'Albert
«À l'époque, mon frère amenait son danois, qui s'appelait Albert, partout avec lui, même dans les soupers de Noël! Cette année-là, exceptionnellement, nous étions invités chez des gens que nous ne connaissions pas tellement bien. Entre le salon, où nous prenions l'apéro, et la cuisine, d'où émanaient des odeurs très alléchantes, il y avait des portes battantes de style western. Soudain, celles-ci s'ouvrent, et Albert apparaît avec un énorme rôti fumant entre les dents... Disons que le malaise était palpable, les fous rires, retenus et que nous n'avons pas été invités l'année suivante!» - Sophie
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