Psychologie
Parler en public, c'est facile!
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Les trois quarts de la population s'affolent à l'idée de parler en public, alors que la conversation avec les amis, la voisine ou les collègues de bureau est si naturelle. Pourquoi ressent-on cette peur panique chaque fois qu'on doit prendre la parole devant un groupe? Serait-elle due à la crainte du trou de mémoire, de se couvrir de ridicule, de mourir sur place? Voici cinq trucs qui peuvent nous aider à relever le défi et, peut-être, nous amener à aimer parler devant une assistance.
1) Quel est l'objectif à réaliser?
Qu'il s'agisse d'exposer son avis devant des collègues, de faire une présentation à un client ou de prononcer un discours devant un groupe, il faut déterminer le but de l'allocution. Pourquoi les gens sont-ils présents? On doit décider avec quoi les auditeurs repartiront. Est-ce que ce sera des connaissances, des habiletés, de la motivation? Connaître son objectif permet de donner au public ce dont il a besoin, ce qu'il vient chercher.
2) La préparation est la clef
«C'est en forgeant qu'on devient forgeron.» On a déjà peur de parler en public, alors on se pratique! Un bon orateur connaît son sujet sur le bout des doigts et prépare des notes. Il faut éviter de rédiger tout son texte, et n'avoir en tête que les points principaux de sa présentation. L'introduction doit retenir l'attention de l'assistance; il est donc important de s'y attarder. Avant l'allocution, on répète. On demande à des amis ou à des membres de la famille d'être notre auditoire et de nous évaluer. Si on veut être meilleur, on se filme. On pourrait être surpris.
3) S'oublier et penser à l'assistance
Comme orateur, on est le spécialiste. La vedette, en quelque sorte. Les auditeurs étant venus pour nous entendre, on se doit d'avoir un message à leur transmettre. Sinon, on n'est pas à la bonne place. Il faut penser que le public se déplace pour nous écouter et qu'il a des attentes. Mais en même temps, il veut nous voir réussir. C'est un allié qu'on peut utiliser, pas un adversaire. On réfléchit aussi à la façon dont on va se vêtir pour être différent de son assistance et, en même temps, représenter le message qu'on veut communiquer.
4) Se jeter dans l'arène
Il est normal d'avoir la bouche sèche, les mains moites ou le cœur qui palpite avant de prendre la parole en public. Même les conférenciers expérimentés sont victimes du trac. Pour se détendre, on s'efforce d'arriver sur les lieux de la présentation plus tôt pour essayer le matériel audio ou vidéo qu'on prévoit utiliser et prendre possession de la salle. C'est une bonne façon de se rassurer. On peut aussi profiter de ces minutes d'avance pour jouer les hôtes et accueillir les invités. L'exercice permet de se familiariser avec des visages, d'échanger avec quelques personnes et d'être moins impressionné au moment de monter sur l'estrade.
5) Avoir du plaisir
Au moment de prendre la parole, on se rappelle que c'est son moment de gloire. Alors, autant en profiter et avoir du plaisir. On prend une grande respiration, on parle lentement et on articule bien, surtout au début. C'est le temps de mettre sa personnalité en avant: on sourit, on varie le ton, on raconte de façon vivante et on promène son regard sur l'auditoire. Pour assurer une bonne projection de sa voix, il est bon de regarder une personne à la fois, dans le fond de la salle. Et on ajoute une touche d'humour si on s'en sent capable et que les circonstances s'y prêtent.
Une allocution publique, qu'elle soit de 10 minutes ou d'une heure, peut souvent être une occasion de progresser dans une entreprise. Elle ouvrira parfois la porte à une promotion, à un contrat ou à de la reconnaissance de la part des collègues et des patrons. Quand on est entrepreneur ou travailleur autonome, ça peut aussi être une façon d'acquérir de la visibilité, d'attirer des clients ou encore de susciter la curiosité des médias. D'où l'importance de prendre soin de se préparer!
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