Psychologie
Mise à jour - Calendriers sexy, pour ou contre?
Photographe : MEDmoiselles
Mise à jour - On a appris que le projet du calendrier MEDmoiselles avait finalement été abandonné suite à des discussions et des réflexions entre les étudiantes et la direction de l'Université de Sherbrooke. ...
Avez-vous vu le calendrier sexy des étudiantes en médecine de l’Université de Sherbooke? 50% des recettes de la vente du calendrier vont à l’ASPE, l’Association de la sclérose en plaques de l’Estrie, et l’autre moitié sert à financer leur bal des finissants. Jusqu'ici elles ont amassé environ $2,500.
Qu’on aime ou non le style Moulin Rouge, voici mes cinq réflexions sur le sujet.
1) Ce calendrier est-il plus controversé parce que ce sont des femmes et non des hommes comme dans le cas des pompiers et des étudiants en médecine de l’an dernier ? Oui, sans doute parce que quand des hommes font ce genre de choses, on rigole, et quand des femmes le font, elles évoquent des images de prostitution, et donc viennent pincer une petite corde de sensibilité supplémentaire dans la conscience sociale.
2) Est-ce que ce calendrier porte atteinte aux valeurs de la profession médicale? Seriez-vous gênée d’être soignée par une de ces futurs médecins dont vous douteriez du jugement? Pour moi non. Je crois que ces femmes sont jeunes, belles et certainement très brillantes, qu'elles travaillent très fort dans leurs études, qu'elles sont majeures et qu'elles ont le droit de faire quelque chose qu'elles ne referont peut-être pas dans 10 ans. Je n'aurais aucune crainte de me faire soigner par elles.
4) Pourquoi la ministre de la condition féminine Agnès Maltais s’est insurgée alors que personne au gouvernement ne proteste quand des hommes ont des initiatives semblables? Il faut dire que dans le cas des étudiants en médecine (qui ont fait la même chose l’an dernier) le Collège des médecins a aussi trouvé le geste inapproprié. Mais la réaction de la ministre Maltais me semble un peu exagérée et trop rapide.
5) Pourquoi les filles ont senti le besoin d’augmenter leur don à la sclérose en plaques (passé de 25 à 50% des recettes) lorsque leur calendrier a soulevé la controverse ? Sans doute qu'elles ont voulu minimiser le côté un peu opportuniste de leur initiative, qu'elles se sont dit qu'en donnant une plus grande part des recettes pour la sclérose en plaques, cela serait un signe de bonne volonté. En terminant, voici ce que disent les organisatrices du projet: «On s'attend à la critique, mais on se dit que les gens sont capables de faire la part des choses. C'est un projet qui nous rend fières. On n'a pas peur de le lancer.» Elles ajoutent «toutes les filles participant au projet se sont engagées de façon volontaire et que toutes celles désirant y participer ont eu une place au sein du Calendrier MEDemoiselles». J'espère cependant que les filles de la classe qui n'ont pas voulu participer, j'imagine qu'il y en a, ne se sentent pas rejetées pour autant.
Et vous, qu'en pensez-vous?