Psychologie
L'hiver vous déprime?
C'est quoi? Les symptômes
Les jours sont courts, le soleil se fait rare... Pendant la saison froide, plusieurs personnes se sentent déprimées et ont moins d'énergie. Chez certaines, toutefois, il ne s'agit pas du simple blues de l'hiver. «La déprime saisonnière n'empêche pas les gens de fonctionner, explique le psychiatre Brian Bexton, président de l'Association des médecins psychiatres du Québec. Mais la dépression saisonnière, oui.»
Comme la dépression majeure, la dépression saisonnière (ou trouble affectif saisonnier) se reconnaît à une baisse d'énergie importante, une perte d'intérêt généralisée, des troubles de concentration, une diminution de la libido, un sentiment de culpabilité et de découragement et, dans 60% des cas, des pensées suicidaires. Mais contrairement à la dépression majeure, qui entraîne généralement une perte de poids et de l'insomnie, la dépression saisonnière donne envie de dormir et stimule l'appétit (on note entre autres des rages de sucre). Les symptômes apparaissent à l'automne pour disparaître au printemps.
Pour qu'on pose un diagnostic de dépression saisonnière, le patient doit en présenter les signes durant la même période au moins deux années consécutives, et la maladie ne doit pas être déclenchée par un événement. Il est toutefois difficile de la distinguer de la dépression majeure typique, qui, chez certains, est plus aiguë l'hiver.
En manque de lumière
Bien que ses causes ne soient pas encore bien définies, il semble que la dépression saisonnière résulte de la baisse de lumière. «En hiver, il fait noir au lever, et la lumière est plus faible qu'en été, note le Dr Bexton. Le soleil inhibe donc moins rapidement la mélatonine.» Or, la mélatonine, une hormone sécrétée du crépuscule au matin, est impliquée dans la régulation de l'humeur et le rythme de l'horloge biologique. D'autres chercheurs accusent plutôt la sérotonine, un neurotransmetteur qui serait déclenché par la lumière du jour et dont la concentration dans le cerveau serait moindre chez les personnes dépressives.
Les gens touchés par la dépression saisonnière sont plus sensibles à ces changements hormonaux. Par ailleurs, à cause de leur système hormonal, les femmes souffrent de deux à trois fois plus de dépression saisonnière que les hommes pendant leur période de fertilité.La lampe magique
Si les symptômes de dépression saisonière persistent pendant une semaine et nous empêchent de fonctionner, il vaut mieux consulter un médecin. Il nous recommandera peut-être la luminothérapie (ou photothérapie), qui consiste à s'exposer quotidiennement à une lumière intense (10 000 lux) pendant au moins 30 minutes, le matin.
On installe la lampe à 50 cm de nous et on la dirige vers notre champ de vision, sans la regarder fixement (mais on garde les yeux ouverts pour que les rayons atteignent la rétine). La luminothérapie règle le problème dans 66% des cas, selon le Dr Bexton, à condition d'y recourir du début de l'automne jusqu'au printemps.
On peut se procurer une lampe à luminothérapie dans certaines pharmacies, au coût d'environ 250 $. Avant de l'utiliser, on consulte un médecin si on souffre de graves maladies des yeux (cataracte, glaucome), de diabète ou de maladie bipolaire, ou si on prend des médicaments rendant les yeux plus sensibles.
Médication, soleil ou exercice
Si ce traitement ne fonctionne pas, on peut se tourner vers les antidépresseurs ou la psychothérapie (avec ou sans la luminothérapie, selon le cas).
Et un voyage dans le Sud? Cela fonctionne pendant qu'on est là-bas, et l'effet peut persister jusqu'à une semaine après notre retour. Mais ensuite, les symptômes réapparaissent, avertit le Dr Bexton.
Enfin, pour celles qui, sans être dépressives, souffrent de déprime hivernale, on recommande de sortir marcher (surtout en avant-midi), de faire de l'exercice (ce qui contribue à réduire les symptômes dépressifs) et de laisser un maximum de lumière pénétrer dans la maison.
Les jours sont courts, le soleil se fait rare... Pendant la saison froide, plusieurs personnes se sentent déprimées et ont moins d'énergie. Chez certaines, toutefois, il ne s'agit pas du simple blues de l'hiver. «La déprime saisonnière n'empêche pas les gens de fonctionner, explique le psychiatre Brian Bexton, président de l'Association des médecins psychiatres du Québec. Mais la dépression saisonnière, oui.»
Comme la dépression majeure, la dépression saisonnière (ou trouble affectif saisonnier) se reconnaît à une baisse d'énergie importante, une perte d'intérêt généralisée, des troubles de concentration, une diminution de la libido, un sentiment de culpabilité et de découragement et, dans 60% des cas, des pensées suicidaires. Mais contrairement à la dépression majeure, qui entraîne généralement une perte de poids et de l'insomnie, la dépression saisonnière donne envie de dormir et stimule l'appétit (on note entre autres des rages de sucre). Les symptômes apparaissent à l'automne pour disparaître au printemps.
Pour qu'on pose un diagnostic de dépression saisonnière, le patient doit en présenter les signes durant la même période au moins deux années consécutives, et la maladie ne doit pas être déclenchée par un événement. Il est toutefois difficile de la distinguer de la dépression majeure typique, qui, chez certains, est plus aiguë l'hiver.
En manque de lumière
Bien que ses causes ne soient pas encore bien définies, il semble que la dépression saisonnière résulte de la baisse de lumière. «En hiver, il fait noir au lever, et la lumière est plus faible qu'en été, note le Dr Bexton. Le soleil inhibe donc moins rapidement la mélatonine.» Or, la mélatonine, une hormone sécrétée du crépuscule au matin, est impliquée dans la régulation de l'humeur et le rythme de l'horloge biologique. D'autres chercheurs accusent plutôt la sérotonine, un neurotransmetteur qui serait déclenché par la lumière du jour et dont la concentration dans le cerveau serait moindre chez les personnes dépressives.
Les gens touchés par la dépression saisonnière sont plus sensibles à ces changements hormonaux. Par ailleurs, à cause de leur système hormonal, les femmes souffrent de deux à trois fois plus de dépression saisonnière que les hommes pendant leur période de fertilité.La lampe magique
Si les symptômes de dépression saisonière persistent pendant une semaine et nous empêchent de fonctionner, il vaut mieux consulter un médecin. Il nous recommandera peut-être la luminothérapie (ou photothérapie), qui consiste à s'exposer quotidiennement à une lumière intense (10 000 lux) pendant au moins 30 minutes, le matin.
On installe la lampe à 50 cm de nous et on la dirige vers notre champ de vision, sans la regarder fixement (mais on garde les yeux ouverts pour que les rayons atteignent la rétine). La luminothérapie règle le problème dans 66% des cas, selon le Dr Bexton, à condition d'y recourir du début de l'automne jusqu'au printemps.
On peut se procurer une lampe à luminothérapie dans certaines pharmacies, au coût d'environ 250 $. Avant de l'utiliser, on consulte un médecin si on souffre de graves maladies des yeux (cataracte, glaucome), de diabète ou de maladie bipolaire, ou si on prend des médicaments rendant les yeux plus sensibles.
Médication, soleil ou exercice
Si ce traitement ne fonctionne pas, on peut se tourner vers les antidépresseurs ou la psychothérapie (avec ou sans la luminothérapie, selon le cas).
Et un voyage dans le Sud? Cela fonctionne pendant qu'on est là-bas, et l'effet peut persister jusqu'à une semaine après notre retour. Mais ensuite, les symptômes réapparaissent, avertit le Dr Bexton.
Enfin, pour celles qui, sans être dépressives, souffrent de déprime hivernale, on recommande de sortir marcher (surtout en avant-midi), de faire de l'exercice (ce qui contribue à réduire les symptômes dépressifs) et de laisser un maximum de lumière pénétrer dans la maison.