Jean-François Therrien: de catholique à musulman pratiquant

À l'université, Jean-François Therrien choisit une mineure en théologie par curiosité intellectuelle et parce qu'il est habité par une quête personnelle. «Je ressentais le besoin de trouver un sens à la vie. Des questions me taraudaient: d'où je venais? Qui étais-je? Je ne pouvais pas croire que nous étions sur terre seulement pour manger, travailler, etc.»

Dans le cadre de ses études, il découvre différentes religions, mais c'est l'islam qui l'interpelle. «C'est d'abord l'aspect intellectuel qui m'a plu. J'aimais le fait que ce soit une religion qui reconnaisse tous les prophètes», explique-t-il. Puis il a essayé de pratiquer la prière et ressenti quelque chose de très particulier. «C'est difficile à décrire, mais je dirais que j'ai ressenti une connexion avec dieu», souligne l'intervenant en soins spirituels dans un CSSS.

Depuis, le jeune homme de 33 ans prie cinq fois par jour, il a fait un pèlerinage à la Mecque et est marié à une musulmane pratiquante. D'après lui, l'islam a apporté un bien-être général dans sa vie.

Jean-François Therrien avoue que sa famille a eu une réaction négative à l'annonce de sa conversion. «Le changement était un peu radical et puis la foi musulmane souffre d'une image négative dans les médias.» Petit à petit, ses parents ont accepté son choix, voyant que c'était positif. «Ils m'ont découvert plus aidant, plus à l'écoute», raconte celui qui prépare une thèse sur l'identité musulmane en contexte d'immigration en Estrie.

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