Psychologie

Facebook, Twitter: les réseaux sociaux et leurs dangers

Facebook, Twitter: les réseaux sociaux et leurs dangers

� Istockphoto.com Photographe : � Istockphoto.com Auteur : Coup de Pouce

Twitter et Facebook nous permettent d'échanger nos états d'âme avec notre communauté en quelques clics. Pratique et facile, certes, mais pas sans risque. Sur les réseaux sociaux, les messages peuvent se propager de manière virale. Plusieurs l'ont appris à leurs dépens.

L'animateur de l'émission du matin de la station RockDétente Maxime Roberge fait partie des malheureux qui n'ont pas mesuré la portée de leurs paroles avant de les livrer sur la Toile. Au mois de novembre 2010, il a été licencié pour avoir insulté une artiste sur Twitter, et ce, malgré des excuses publiées très rapidement sur son profil. Le mal était fait. Des milliers de microblogueurs avaient déjà relayé ses propos.

Twitter plus vite que son ombre

Les cas de dérapage dans les réseaux sociaux sont nombreux. Séparations, licenciements, expulsions d'établissements scolaires... Si la faute est virtuelle, les conséquences sont bien réelles. « Parce qu'ils sont chez eux, en pyjama, devant leur ordinateur, les gens croient qu'ils sont protégés, constate Geoffroi Garon, anthropologue du Web social. Mais c'est un leurre. Sur le Web, on est dans l'espace public. »

Pour constater la rapidité avec laquelle les messages circulent dans les réseaux sociaux et comment ils peuvent être interprétés de diverses manières, monsieur Garon suggère de modifier son statut matrimonial sur Facebook. Juste pour voir. À coup sûr, plusieurs de «nos amis» voudront savoir ce qui s'est passé.

Raymond Morin, conférencier, coach et auteur de Comment entreprendre le virage 2.0, croit que les internautes baissent leur garde parce qu'ils se sentent en confiance dans leur communauté virtuelle. Un exemple frappant de cette insouciance: une employée en congé maladie que l'on a identifiée sur une photo de vacances. Elle a été licenciée dès son retour au travail. Sur Facebook, on oublie trop souvent que, par le jeu de l'accessibilité des murs aux amis d'amis, l'information circule au-delà de notre communauté.

Quelques précautions à prendre avant de Twitter

Une des premières mesures à observer pour éviter les dérapages dans les médias sociaux est de séparer vies personnelle et professionnelle, d'après Raymond Morin. Avec Twitter, on peut se créer deux profils et choisir les gens qu'on suit en fonction de ses intérêts. Si on utilise Facebook et le réseau professionnel en ligne LinkedIn, on garde le premier pour ses relations personnelles et on opte pour le second pour les relations de travail.

Il faut prêter une attention particulière aux paramètres de confidentialité. « Chaque réseau s'efforce de les améliorer. Ils changent donc sans arrêt », explique Raymond Morin. On doit vérifier de façon régulière s'ils correspondent toujours à ce que l'on souhaite. Sur Facebook, il est possible de configurer chaque élément séparément.

Se faire reprocher la diffusion d'une fausse information n'est jamais agréable. Pour éviter ce genre d'incident, « il faut absolument valider la source de la nouvelle », insiste Geoffroi Garon. Des utilisateurs chevronnés peuvent s'y faire prendre. Raymond Morin a par exemple déjà «retwitté» - renvoyé à ses abonnés un message diffusé par un autre utilisateur - une mauvaise information. Même si on accorde une très grande crédibilité au diffuseur du message, il convient de toujours vérifier la source. Malheureusement, la «course au scoop» nous pousse parfois à aller trop vite, remarque M. Garon.

  

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Protéger son identité numérique

« Tout ce qu'on met en ligne - nos photos, nos intérêts, nos textes, la qualité de notre français - représente notre image », rappelle Raymond Morin. C'est ce qu'on appelle notre identité numérique. Selon lui, les internautes doivent en prendre le plus grand soin. Il leur conseille de vérifier leur cyberréputation en tapant régulièrement leur nom dans les moteurs de recherche. «Ce n'est pas de l'égocentrisme, mais un moyen de voir comment l'info circule. Certains auront de mauvaises surprises!»

Sur Facebook, il vaut mieux y réfléchir à deux fois avant de se joindre à un groupe. « Veut-on vraiment être associé au bar de danseuses du coin? » interroge Geoffroi Garon. Lorsqu'on sait que de plus en plus d'employeurs scrutent le Web lors des processus d'embauche, on peut se le demander.

Pour Raymond Morin, on est encore dans une période d'essais et erreurs avec les médias sociaux. « Au début des courriels, il y a eu beaucoup de dérapages, compare-t-il, mais les gens ont acquis des réflexes qui sont devenus naturels. Ce sera sûrement la même chose avec Twitter et Facebook. »

  

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