Psychologie
3 astuces pour rester zen durant le temps des Fêtes
Photographe : Adobe Stock
Cette période dite festive comporte son lot d’idées préconçues et de tensions. D’une routine surchargée jusqu’aux excès de toutes les sortes, voici quelques astuces afin d’éviter le surmenage et de faciliter le retour au calme intérieur.
Peu après l’Halloween, voilà que les discussions s’entament et tournent autour de Noël. Tous rêvent d’une tablée bruyante et réjouissante, d’un sapin foisonnant de cadeaux et d’une maisonnée accueillante où résonnent les éclats de rire.
En vérité, certains paniquent à l’idée de dire non aux proches ou à la belle-famille. Ils voient leur budget défoncé par un tourbillon d’imprévus, s’imposent une pression malsaine en entretenant des exigences irréalistes, voient leur rapport à la nourriture changer, frisent le surmenage, se sentent isolés, tristes ou même frustrés.
C’est bien simple: le temps des Fêtes est une période où les émotions sont à leur apogée, tout comme les attentes sociales. La maison doit être impeccable, propre et décorée, il faut dénicher LE cadeau parfait, envoyer des cartes de souhaits, effectuer mille et une courses, ne pas oublier les cadeaux d’hôtesses, expédier Pitou chez le toiletteur, préparer les canapés, gérer les horaires des familles, participer aux soupers d’amis et à l’échange de cadeaux avec les collègues, oh et surtout ne pas oublier de prévoir un rendez-vous chez son coiffeur… Ouf! Essoufflé? Si oui, voici 3 stratégies qui s’appliquent autant à ceux et celles entretenant un rapport extrêmement positif, tout comme négatif, avec le temps des fêtes.
1. DIRE ADIEU AUX RÉSEAUX SOCIAUX
Valérie D’Amour-Horvat, candidate au doctorat en psychologie clinique à l’université McGill et thérapeute chez Mindspace Wellbeing, affirme d’emblée « qu’à la base, même pour ceux ayant une vision très positive du temps des fêtes, ça demeure tout de même une période épuisante!».
Déjà dans la vie de tous les jours, il est si facile de se perdre dans la vie « magnifiée » de nos amis, voisins et connaissances, ou de se sentir inadéquat lorsque l’on se compare à des gens qui partagent des clichés de leurs partys des fêtes à la Martha Stewart…. « Pour les gens étant seuls, les effets (de consulter les réseaux sociaux durant les fêtes) risquent d’être particulièrement nocifs. Ils voient des grosses familles, unies, qui ont l’air d’avoir beaucoup de plaisir. Il est si facile de se sentir comme si notre vie était inintéressante… une détox des réseaux sociaux est donc la bienvenue. Cette astuce est au sommet de ma liste afin de rester zen», souligne Mme D’Amour-Horvat.
Ainsi donc, se déconnecter temporairement permet de laisser de côté les festivités idylliques des autres, pour faire de la place dans notre esprit pour ce qui importe réellement. On évite ainsi de se créer le besoin de se dépasser et de surenchérir, pour plutôt revenir à l’essentiel.
2. TROUVER DES ACTIVITÉS QUI RECHARGENT NOS BATTERIES
« Le temps des fêtes est propice à vider notre réserve d’énergie », avance Valérie. « Nous sommes perpétuellement en train de brûler notre énergie, et bien souvent, une fois le tourbillon festif terminé, nous sommes loin d’être plus reposés qu’au début du temps des fêtes. Nous avons tous un réservoir d’énergie limité, qui peut se vider plus rapidement durant les fêtes en raison des multiples engagements et responsabilités».
Selon elle, trouver des activités qui nous font sentir bien, mais qui nous redonnent de l’énergie est une excellente stratégie. Aller courir, lire un bouquin, écouter des balados, se confier ou partager des moments intimes avec des amis proches, peu importe, pourvu qu’on prend le temps d’identifier ces activités qui nous permettent de nous sentir rechargé, et de les appliquer régulièrement, à travers le temps des fêtes. Il ne s’agit pas simplement de se faire du bien, mais de préconiser toute activité qui restocke nos réserves naturelles d’énergie.
Cela dit, on prend aussi du temps pour soi, qu’advienne que pourra! On se fait masser sur l’heure du dîner, on troc notre douche quotidienne contre un bain divin et des soins qui réjouissent nos sens, on se procure une chandelle au sillage apaisant ou un spray d’ambiance aux huiles essentielles, un stylo à bille anti-stress qu’on applique au besoin sur les tempes et l’intérieur des poignets – l’aromathérapie comporte de nombreux bienfaits qu’on ne gagne qu’à décupler.
3. CALMER L’ESPRIT
Valérie D’Amour-Horvat prône la pratique de la gratitude, qui aurait des effets positifs sur le bien-être physique et mental. « Les humains sont doués pour se créer de nouveaux besoins et s’attarder à la prochaine acquisition, sans nécessairement apprécier ce qu’ils ont déjà. La pratique de la gratitude permet de mettre en premier plan des aspects positifs et d’apprendre à les savourer.
Il suffit de compiler jusqu’à cinq choses pour lesquelles nous sommes reconnaissants, qu’il s’agisse de petits gestes, d’un beau moment partagé, ou d’un accomplissement, par exemple. On préconise la spécificité et la profondeur plutôt que de longues listes génériques. Bien que certaines encouragent la pratique quotidienne de la gratitude, des études récentes suggèrent qu’entre une et trois fois par semaine suffiraient pour en retirer un maximum de bienfaits, explique-t-elle. Le tout permet donc indirectement de se recentrer sur ce qui est important et aligné avec nos valeurs, souligne la thérapeute.
L’astuce numéro un afin de garder son calme, lors d’une situation particulièrement tendue? La respiration lente et profonde. Selon Valérie, prendre trois grandes respirations lentes et profondes lorsqu’un évènement stressant survient constitue un outil judicieux et ultra accessible afin de calmer l’esprit, ralentir les pensées, et ainsi donc éviter une réaction impulsive et l’escalade des tensions internes. «Ces trois respirations peuvent paraître excessivement simples, mais ces dernières ont pour but de créer un tampon entre l’émotion et la réaction pour empêcher un effet boule de neige. Ça ne fait pas disparaître la situation, mais arriver à s’arrêter et à prendre ces 3 grandes respirations – ou même cinq, pourquoi pas!- nous permet de ralentir et d’être plus posés afin de faire face à la situation de façon adéquate.
Ce n’est pas une technique infaillible, mais elle peut faire une différence lorsqu’elle est appliquée en réponse à un stresseur mineur ou encore à un imprévu, par exemple, si on vient de se rendre compte que chéri a oublié la bouteille de vin à la maison lorsqu’on est en route pour un souper d’amis et qu’il faut à présent faire un détour, ce qui nous occasionne un retard important. Le détour sera encore à faire après avoir respiré, mais l’ampleur perçue du retard sera possiblement atténuée. Lors de petits stresseurs, ces trois inspirations profondes peuvent nous permettre d’avoir les idées plus claires, au lieu d’être pris dans l’émotion », explique-t-elle.
Reprendre ses esprits en plein tourbillon des fêtes? Loin d’être utopique, une fois bien outillé!
