Entrepreneuriat
5 questions fondamentales à se poser avant de faire grandir notre entreprise
Photographe : Adobe Stock
Nathalie Paré, vice-présidente régionale Services financiers à l’entreprise pour RBC Banque Royale, recommande de se poser ces cinq questions.
1. AVEZ-VOUS ÉTABLI VOTRE PLAN, VOTRE VISION ET VOTRE DIRECTION?
Quand on veut faire croître son entreprise, on doit savoir où on est au moment où on prend cette décision, et où on veut se trouver dans l’objectif de croissance. Si l’on a une direction et une vision, quand on reviendra sur nos données, on sera capable de se demander: «Est-ce que j’ai accompli ce que je voulais dans la première étape de croissance et ou dois-je pivoter afin de réaliser le but ultime?»
2. AVEZ-VOUS ÉVALUÉ VOTRE STRUCTURE FINANCIÈRE?
On doit estimer les besoins financiers qui seront nécessaires, tant pour le fonds de roulement que pour les dépenses en capital (équipements, etc), et bien connaître notre plan, afin de savoir ce qu’on peut contracter comme dettes en tant qu’entreprise et ce qu’on est capable d’injecter en tant que personne, parce que l’entreprise se finance avec la dette, mais aussi avec des capitaux.
3. AVEZ-VOUS ÉVALUÉ VOTRE MARCHÉ? VOTRE CONCURRENCE?
C’est important de prendre du recul pour voir comment la concurrence se comporte. Est-ce qu’on est dans un marché où les marges sont très minces, ce qui fait que notre modèle d’affaires peut être fragilisé? Sinon, dans un marché qui dégage une rentabilité, on peut se permettre de mettre à profit certaines situations opportunes. Après avoir établi les points faibles de notre concurrent, on peut trouver des moyens stratégiques pour tirer un avantage de ces faiblesses.
4. VOUS AVEZ BESOIN DE TALENT, MAIS EST-IL SPÉCIALISÉ?
La main-d’œuvre spécialisée peut être difficile à trouver et nécessiter d’être formée. Dans ce dernier cas, le modèle de croissance de l’entreprise doit tenir compte du délai de formation des individus.
5. JUSQU’OÙ ÊTES-VOUS PRÊTE À VOUS INVESTIR PERSONNELLEMENT?
J’ai toujours œuvré dans le commerce, et par expérience, je sais que les entrepreneures ont leur entreprise à cœur. C’est ce qui fait leur succès. Il faut être prête à beaucoup s’investir au moment du démarrage et de la croissance, ce qui peut être difficile, notamment quand on a des enfants. On peut alors envisager de faire une alliance avec un partenaire qui œuvre dans un milieu proche du sien, et croître ensemble. On peut aussi trouver un partenaire financier si on n’a pas de capitaux. Enfin, la coentreprise permet de multiplier les clients et les fournisseurs et de gagner des synergies, qui viennent diminuer le risque lors de la croissance d’une entreprise.
Outre ces cinq questions, madame Paré insiste sur l’importance d’établir une relation de confiance avec le directeur de compte, qui va agir comme partenaire dans cette aventure. «Je crois que ça prend une équipe avec un comptable et un avocat, en plus du directeur de compte, ainsi que des mentors. Il ne faut jamais, par orgueil, s’empêcher de demander de l’aide, parce que cette relation d’aide est vraiment importante.
Enfin, on ne doit pas hésiter à dévier de sa vision et surtout du but ultime, parce que c’est cette flexibilité qui va mener au succès à long terme», conclut la vice-présidente.
Recommandé