Couple
Réussir son divorce
Aucun divorce (ou séparation) ne se déroule de la même façon. Cependant, les études tendent à démontrer que les divorces à l'amiable présentent plusieurs avantages.
Lorsqu'on divorce à l'amiable, les questions concernant la séparation sont négociées librement et les ententes qui en découlent sont consenties par les deux parties. Le fait que les parents soient capables de se parler malgré leurs divergences facilite l'acceptation du divorce par les enfants, qui en sortent moins meurtris.
De plus, lorsqu'une entente à l'amiable intervient, les délais juridiques sont plus courts et par conséquent les coûts moindres. Mais le divorce ne se résume pas qu'à son aspect juridique. Il a aussi des répercussions sur la santé mentale et physique. Comment traverser cette période sans trop de dommages? Voici quelques règles à suivre.
Soigner sa détresse
Le divorce (ou la séparation) est considéré(e) comme une des plus importantes causes de stress. Il contient son lot de peine, de rancoeur, de colère et de frustration. La difficulté à accepter la situation, la peur du changement et de l'inconnu ne font rien pour arranger les choses. Ces sentiments sont parfaitement normaux et font partie du processus de guérison. Mais lorsque les émotions dominent, il reste peu de place pour la raison.
La détresse engendrée par le divorce ou la séparation peut affecter votre corps, votre esprit, vos idées et vos désirs, votre travail, vos relations avec les autres et même vos loisirs. En apprenant à gérer vos émotions, vous y verrez plus clair et serez à même de prendre les bonnes décisions.
Reprendre le contrôle de sa vie
Le divorce prend du temps. En attendant, il faut faire face au quotidien. N'essayez pas de tout régler en même temps. Dites-vous que vous êtes en période de transition. Essayez de trouver des arrangements temporaires pour que les besoins essentiels soient assurés, que ce soient les vôtres, ceux de vos enfants ou ceux de votre conjoint. Oubliez vos anciennes habitudes de vie. Pensez plutôt à recréer un environnement où vous vous sentirez bien et où vous pourrez accueillir vos enfants. Pensez à court terme. Et soyez ouvert à la discussion.
Protéger les enfants
Les enfants sont particulièrement vulnérables en période de divorce. Tout sera désormais différent pour eux. Ils ont donc, eux aussi, à traverser toutes sortes de sentiments contradictoires et à s‘adapter à une nouvelle situation. L'insécurité, le sentiment d'abandon et parfois même le sentiment d'être responsables de la séparation accompagnent souvent les enfants du divorce.
Pour leur faciliter les choses, il est essentiel de les tenir en dehors des conflits, tout en leur expliquant la situation en utilisant des termes simples. Assurez-les que peu importe ce que vous vivez, vous continuerez à vous occuper d'eux et à les aimer. Évitez les situations qui pourraient les placer en conflit d'intérêt. Les enfants n'ont pas à choisir entre un parent ou l'autre. Ne dites jamais de mal de votre conjoint devant eux et ne vous en servez pas comme messagers. Lorsque vous avez à régler une question concernant les enfants, la seule base de discussion devrait être ce qui convient le mieux pour assurer leur stabilité et maintenir le contact avec les deux parents. Le divorce n'est pas leur affaire, c'est la vôtre.Trouver des terrains d'entente
Il ne faut pas oublier que même divorcé, vous demeurerez toujours parent. Vous aurez donc nécessairement des contacts avec votre conjoint. C'est pourquoi vous avez grand intérêt à minimiser les litiges devant les tribunaux, tant pour vous que pour vos enfants.
Au Québec, il est possible d'obtenir un jugement de séparation ou de divorce à l'amiable. Pour que ce jugement soit rendu, il faut évidemment que les deux parties se soient entendues sur tous les aspects de la séparation. Le projet d'entente permet de faire le tour de toutes les questions soulevées pendant un divorce, par exemple:
Qui gardera les enfants?
Qui les prendra pendant les fins de semaine ou pendant les vacances scolaires?
Qui paiera les frais de scolarité?
Qui occupera la maison familiale?
Qui gardera les meubles?
Qui paiera les dettes communes?
Quelle sera la pension alimentaire et à quelle fréquence sera-t-elle versée?
Comment sera partagé le patrimoine familial?
Etc.
Toutes ces questions devront, d'une façon ou d'une autre, obtenir des réponses. Essayez de trouver des solutions où tout le monde est gagnant. Le divorce n'est pas une compétition. Vous n'avez pas à vous battre contre un adversaire. Vous faites face à une nouvelle réalité. Il n'en tient qu'à vous qu'elle soit basée sur la coopération et la compréhension.
Exercer son autorité parentale
Dans plus de 80% des cas de divorce, la garde des enfants est accordée à la mère. Il se peut que vous vous sentiez mis à l'écart. Le nombre élevé de pères qui décrochent et qui prennent leur distance après le divorce semble confirmer cette impression.
Au Québec pourtant, la garde des enfants et l'autorité parentale sont deux choses distinctes. Même si vous ne voyez vos enfants qu'aux quinze jours et pendant les vacances, vous conservez 100% de votre autorité parentale. Vous avez le droit de participer à l'éducation des enfants et de prendre des décisions les concernant. L'ordonnance de garde n'est pas tout. Pour éviter les discussions, insistez pour que les modalités d'exercice de vos droits de père soient clairs. N'hésitez pas à aller dans les détails. Les enfants ont besoin de leurs deux parents. En maintenant le contact avec eux et en participant aux décisions, vous vous sentirez moins isolé, et vous aiderez vos enfants à se sentir moins abandonnés.
Avoir recours à la médiation
Lorsque les négociations s'avèrent difficiles, il est parfois nécessaire d'avoir recours à la médiation, un mode de résolution de conflit basé sur la coopération. Le médiateur amène les personnes à élaborer une entente viable et satisfaisante pour chacun. Le médiateur n'a pas de pouvoir décisionnel. Son rôle est de favoriser la communication entre les conjoints afin qu'ils puissent révéler leurs attentes, leurs besoins et leurs objectifs.
Au Québec, les couples avec enfants à charge, qu'ils soient mariés ou conjoints de fait, peuvent recevoir gratuitement les services d'un médiateur professionnel accrédité. Même s'ils n'optent pas pour la médiation, les couples avec enfants à charge qui ne s'entendent pas sur l'une ou l'autre des conséquences de la rupture doivent assister à une séance d'information avant d'être entendus par le tribunal.
Pour en savoir plus, consultez le guide Quand un couple se sépare, publié par Communications Québec. Il regroupe des renseignements sur les aspects psychosociaux et juridiques ainsi que sur les conséquences financières et fiscales de la séparation et du divorce.
Lorsqu'on divorce à l'amiable, les questions concernant la séparation sont négociées librement et les ententes qui en découlent sont consenties par les deux parties. Le fait que les parents soient capables de se parler malgré leurs divergences facilite l'acceptation du divorce par les enfants, qui en sortent moins meurtris.
De plus, lorsqu'une entente à l'amiable intervient, les délais juridiques sont plus courts et par conséquent les coûts moindres. Mais le divorce ne se résume pas qu'à son aspect juridique. Il a aussi des répercussions sur la santé mentale et physique. Comment traverser cette période sans trop de dommages? Voici quelques règles à suivre.
Soigner sa détresse
Le divorce (ou la séparation) est considéré(e) comme une des plus importantes causes de stress. Il contient son lot de peine, de rancoeur, de colère et de frustration. La difficulté à accepter la situation, la peur du changement et de l'inconnu ne font rien pour arranger les choses. Ces sentiments sont parfaitement normaux et font partie du processus de guérison. Mais lorsque les émotions dominent, il reste peu de place pour la raison.
La détresse engendrée par le divorce ou la séparation peut affecter votre corps, votre esprit, vos idées et vos désirs, votre travail, vos relations avec les autres et même vos loisirs. En apprenant à gérer vos émotions, vous y verrez plus clair et serez à même de prendre les bonnes décisions.
Reprendre le contrôle de sa vie
Le divorce prend du temps. En attendant, il faut faire face au quotidien. N'essayez pas de tout régler en même temps. Dites-vous que vous êtes en période de transition. Essayez de trouver des arrangements temporaires pour que les besoins essentiels soient assurés, que ce soient les vôtres, ceux de vos enfants ou ceux de votre conjoint. Oubliez vos anciennes habitudes de vie. Pensez plutôt à recréer un environnement où vous vous sentirez bien et où vous pourrez accueillir vos enfants. Pensez à court terme. Et soyez ouvert à la discussion.
Protéger les enfants
Les enfants sont particulièrement vulnérables en période de divorce. Tout sera désormais différent pour eux. Ils ont donc, eux aussi, à traverser toutes sortes de sentiments contradictoires et à s‘adapter à une nouvelle situation. L'insécurité, le sentiment d'abandon et parfois même le sentiment d'être responsables de la séparation accompagnent souvent les enfants du divorce.
Pour leur faciliter les choses, il est essentiel de les tenir en dehors des conflits, tout en leur expliquant la situation en utilisant des termes simples. Assurez-les que peu importe ce que vous vivez, vous continuerez à vous occuper d'eux et à les aimer. Évitez les situations qui pourraient les placer en conflit d'intérêt. Les enfants n'ont pas à choisir entre un parent ou l'autre. Ne dites jamais de mal de votre conjoint devant eux et ne vous en servez pas comme messagers. Lorsque vous avez à régler une question concernant les enfants, la seule base de discussion devrait être ce qui convient le mieux pour assurer leur stabilité et maintenir le contact avec les deux parents. Le divorce n'est pas leur affaire, c'est la vôtre.Trouver des terrains d'entente
Il ne faut pas oublier que même divorcé, vous demeurerez toujours parent. Vous aurez donc nécessairement des contacts avec votre conjoint. C'est pourquoi vous avez grand intérêt à minimiser les litiges devant les tribunaux, tant pour vous que pour vos enfants.
Au Québec, il est possible d'obtenir un jugement de séparation ou de divorce à l'amiable. Pour que ce jugement soit rendu, il faut évidemment que les deux parties se soient entendues sur tous les aspects de la séparation. Le projet d'entente permet de faire le tour de toutes les questions soulevées pendant un divorce, par exemple:
Toutes ces questions devront, d'une façon ou d'une autre, obtenir des réponses. Essayez de trouver des solutions où tout le monde est gagnant. Le divorce n'est pas une compétition. Vous n'avez pas à vous battre contre un adversaire. Vous faites face à une nouvelle réalité. Il n'en tient qu'à vous qu'elle soit basée sur la coopération et la compréhension.
Exercer son autorité parentale
Dans plus de 80% des cas de divorce, la garde des enfants est accordée à la mère. Il se peut que vous vous sentiez mis à l'écart. Le nombre élevé de pères qui décrochent et qui prennent leur distance après le divorce semble confirmer cette impression.
Au Québec pourtant, la garde des enfants et l'autorité parentale sont deux choses distinctes. Même si vous ne voyez vos enfants qu'aux quinze jours et pendant les vacances, vous conservez 100% de votre autorité parentale. Vous avez le droit de participer à l'éducation des enfants et de prendre des décisions les concernant. L'ordonnance de garde n'est pas tout. Pour éviter les discussions, insistez pour que les modalités d'exercice de vos droits de père soient clairs. N'hésitez pas à aller dans les détails. Les enfants ont besoin de leurs deux parents. En maintenant le contact avec eux et en participant aux décisions, vous vous sentirez moins isolé, et vous aiderez vos enfants à se sentir moins abandonnés.
Avoir recours à la médiation
Lorsque les négociations s'avèrent difficiles, il est parfois nécessaire d'avoir recours à la médiation, un mode de résolution de conflit basé sur la coopération. Le médiateur amène les personnes à élaborer une entente viable et satisfaisante pour chacun. Le médiateur n'a pas de pouvoir décisionnel. Son rôle est de favoriser la communication entre les conjoints afin qu'ils puissent révéler leurs attentes, leurs besoins et leurs objectifs.
Au Québec, les couples avec enfants à charge, qu'ils soient mariés ou conjoints de fait, peuvent recevoir gratuitement les services d'un médiateur professionnel accrédité. Même s'ils n'optent pas pour la médiation, les couples avec enfants à charge qui ne s'entendent pas sur l'une ou l'autre des conséquences de la rupture doivent assister à une séance d'information avant d'être entendus par le tribunal.
Pour en savoir plus, consultez le guide Quand un couple se sépare, publié par Communications Québec. Il regroupe des renseignements sur les aspects psychosociaux et juridiques ainsi que sur les conséquences financières et fiscales de la séparation et du divorce.