Argent et consommation

Travailler à pourboire, c'est payant?

Travailler à pourboire, c'est payant?

IStockphoto.com Photographe : IStockphoto.com Auteur : Coup de Pouce

« Mon salaire n'est jamais le même d'un mois à l'autre, explique Caroline Louis, serveuse depuis 2 ans et demi dans un bistro du Plateau-Mont-Royal à Montréal. Il y a de belles journées où je me fais jusqu'à 200$ de pourboire, et d'autres, à peine 40$. » Et de belles journées, Caroline sait qu'il n'y en a pas beaucoup. « Je fais mon maximum pour donner le meilleur service possible, parce que mon salaire dépend de la générosité des clients, explique-t-elle. C'est décourageant quand on ne me laisse pas grand-chose et ce n'est pas toujours ma faute! »

Même discours du côté de Jena, serveuse dans un restaurant du centre-ville de Montréal. « C'est vrai qu'il y a des week-ends où je ramasse assez de pourboire pour payer mon loyer, mais cela compense pour les jours creux de l'année; je compte donc beaucoup là-dessus pour équilibrer mon budget», confirme-t-elle. Quelle est sa réaction quand des clients ne lui laissent rien? « Au début, ça me frustrait beaucoup, mais maintenant j'essaie vite de passer à autre chose en me disant que la prochaine table sera plus généreuse. »

Marina Chubine, esthéticienne dans le quartier Côte-des-Neiges à Montréal, compte elle aussi sur les pourboires, même si les clients ne savent pas toujours qu'il faut en laisser. « Mon salaire n'est pas très élevé, mais les clients ne savent pas toujours qu'ils peuvent m'en laisser», explique-t-elle.  

Travailler à pourboire n'est donc pas forcément évident. Certes, le salaire varie, mais ça ne veut pas dire que les travailleurs s'enrichissent. Si on est content d'un service, pourquoi ne pas donner un pourboire qui est juste et qui reflète notre satisfaction? On encourage ainsi le travailleur à continuer à donner le meilleur de lui-même.

À LIRE: Pourboire: on laisse combien et à qui?

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