Argent et consommation

Faire inspecter sa maison pour éviter les mauvaises surprises

Faire inspecter sa maison pour éviter les mauvaises surprises

Auteur : Coup de Pouce

Si on envisage d'acheter une maison, investir quelques centaines de dollars dans une inspection résidentielle pourrait nous éviter bien des tracas et des milliers de dollars de travaux. L'inspection résidentielle permet de connaître l'état dans lequel se trouve la maison de nos rêves et d'évaluer les réparations à prévoir. Et si les travaux sont nombreux, elle ouvre la porte à une négociation du prix d'achat... à la baisse!

Pourquoi demander une inspection?

L'inspection d'une maison avant achat n'est pas obligatoire. Environ la moitié des ventes se feraient sans inspection dans la région montréalaise, selon l'Association des inspecteurs en bâtiments du Québec (AIBQ). Pourtant, elle permet de prévoir si des réparations sont urgentes et coûteuses et peut servir d'argument pour que le propriétaire fasse des travaux ou qu'il réduise le prix de vente. De plus, le rapport d'inspection nous permet de retirer notre offre d'achat si on a indiqué qu'elle était conditionnelle à une inspection satisfaisante, selon l'Association des courtiers et agents immobiliers du Québec. De plus, si un vice caché faisait son apparition, un rapport d'inspection bien fait démontrerait qu'on avait pris ses précautions avant d'acheter.

Qu'est-ce qu'une inspection résidentielle?

L'inspecteur examine les systèmes et composantes visibles et accessibles du bâtiment. Il vérifiera les systèmes de chauffage et de climatisation, la plomberie et l'électricité, le toit, le grenier, les fondations, les murs extérieurs et intérieurs, les plafonds, les planchers, les portes et fenêtres, l'isolation et la ventilation. Et il prendra des photos.

Idéalement, on devrait assister à l'inspection. De cette façon, on pourra voir clairement les endroits problématiques et obtenir des réponses précises à nos questions.

Les conclusions de l'inspecteur doivent être consignées dans un rapport écrit indiquant clairement l'état de la maison, les vices existants ainsi que les problèmes éventuels. L'inspecteur pourrait aussi suggérer une expertise approfondie pour vérifier des éléments suspects. Si certains termes semblent incompréhensibles, on n'hésite pas à demander des précisions. Comprendre la signification de chaque mot est impératif.

Les limites de l'inspection résidentielle

L'inspecteur se concentre sur ce qui est visible. Il ne défait pas les murs et n'est pas à même de détecter les vices cachés. Par contre, s'il ne peut évaluer correctement un élément, l'inspecteur doit l'inscrire dans son rapport. Par exemple, si la toiture est recouverte de neige et qu'il ne peut en évaluer l'état, ça devrait être noté.

L'inspecteur n'a pas à déplacer de meubles, mais rien ne l'empêche de soulever un tapis, de regarder sous les meubles ou de demander au vendeur de déplacer des objets pour mieux voir des traces d'infiltration d'eau sur un plancher ou une fissure dans un mur.
 

 

Dénichez le bon inspecteur

Le premier piège à éviter: se tourner vers son agent d'immeuble pour trouver un inspecteur. Puisque son but est de vendre, il pourrait être tenté de recommander quelqu'un de complaisant, prévient l'AIBQ, une organisation sans but lucratif qui regroupe des inspecteurs sur une base volontaire. Pour éviter d'être pris de court, on peut partir à la recherche d'un inspecteur avant d'entreprendre des visites de maisons.

La première chose à faire est de s'assurer que l'inspecteur qu'on a choisi détient une assurance responsabilité professionnelle (erreurs et omissions). Ainsi, on pourra être dédommagé s'il fait une erreur ou omet un renseignement important. Si votre inspecteur est ingénieur, architecte, évaluateur agréé ou technologue professionnel, on peut facilement vérifier auprès de son ordre professionnel. Autrement, on peut lui demander une copie de son contrat d'assurance puis confirmer auprès de son assureur.

On vérifie également avec notre inspecteur s'il intègre la «Déclaration du vendeur» à son rapport. Dans ce document proposé par l'Association des courtiers et agents immobiliers du Québec, le propriétaire indique s'il est au courant de problèmes et inscrit les réparations et rénovations effectuées.

Inspection incomplète ou erronée: quels sont les recours?

Il n'y a pas de norme unique, mais les règles de base d'une bonne inspection préachat sont consignées dans deux documents similaires. Le premier est préparé par l'AIBQ et le second est approuvé par l'Ordre des architectes du Québec (OAQ), l'Ordre des évaluateurs agréés du Québec (OEAQ) et l'Ordre des technologues professionnels du Québec (OTPQ) (InspectionPreachat.org). Si, malgré les précautions, on n'est pas satisfait du travail de notre inspecteur, on peut intervenir.

S'il est membre d'un ordre professionnel, on peut déposer une plainte auprès du syndic. On peut aussi recourir à l'assurance erreurs et omissions. Dans tous les cas, un rapport écrit détaillé reste la meilleure façon d'évaluer le travail de l'inspecteur.

Combien ça coûte? Une inspection coûte entre 250$ et 600$ pour une maison unifamiliale.

Référence
L'Association des inspecteurs en bâtiments du Québec (AIBQ) -
514.352.AIBQ (2427), 1.877.644.AIBQ (2427)

 

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