Argent et consommation

Comment vivre un beau Noël sans stress financier

Comment vivre un beau Noël sans stress financier

  Photographe : Shutterstock

Décembre est entamé et l’on n’a pas encore commencé nos achats pour le temps des fêtes? Parfait! Ainsi, on pourra réfléchir à nos dépenses pour ne pas crouler sous les dettes en janvier. Un Noël léger pour le portefeuille: c’est possible. Suivez le guide.

Le temps des fêtes nous permet de nous retrouver en famille. Et en 2020, ces réunions, même en petit groupe, seront particulièrement précieuses.

«Je crois que les gens vont prendre conscience de la chance qu’on a de pouvoir visiter nos proches et de passer des moments avec eux. On sait que ce privilège peut nous être retiré du jour au lendemain, et ce, pour une période indéterminée», estime Vicky Payeur, créatrice du blogue Vivre avec moins et auteure du livre du même titre.

Mais voir moins de monde à la fois ne signifie pas que l’on fera moins de cadeaux! Bien sûr, l’idéal serait d’épargner un certain montant tous les mois en prévision des nombreuses dépenses qui nous attendent en décembre, mais si on ne l’a pas fait, il est encore possible de modifier nos habitudes pour fêter, l’esprit financier en paix.

 

Réaliste ne veut pas dire triste

Mon meilleur truc est d’évaluer ses dépenses à venir en analysant celles de l’an dernier. Les cadeaux, la nourriture, l’hébergement, les déplacements et l’alcool remplissent souvent les principaux postes de dépenses», propose Vicki Payeur. Cet exercice, la planificatrice financière Camille Bourque le suggère aussi: «Ce comparatif permet d’entamer une réflexion sérieuse, de voir où l’on a tendance à dépasser nos limites et d’avoir une bonne idée du budget dont on aura besoin. Ensuite, on fait la prévision de toutes nos entrées d’argent d’ici Noël.»

En ayant ce tableau réaliste en main, on s’attèle à la tâche d’évaluer nos dépenses. On commence par dresser la longue liste des achats potentiels en attribuant un montant à chacun. On détaille au maximum. Au lieu d’écrire «cadeaux = 300 $», on inscrit le nom des personnes à qui on veut offrir un présent et on alloue un budget maximum à chacun.

Finalement, on ne part pas immédiatement au magasin armée de notre liste. On la laisse de côté un jour ou deux. «Ensuite, on la reprend et l’on repasse chacun des points. On élimine le superflu, on trouve de meilleures solutions», conseille Camille Bourque. Par exemple, au lieu d’acheter des verrines pour notre entrée, on les emprunte à nos proches.

Notre créativité sera une alliée pour notre compte en banque. «On peut fabriquer soi-même un cadeau. Une bougie faite maison coûte environ 3 ou 4 $, alors qu’en magasin, on dépenserait 15 $ ou plus. Acheter un article d’occasion ouvre tout un éventail de possibilités aussi. On trouve des objets modernes à une fraction du prix», souligne Vicky Payeur.

 

guirlande

 

Retarder les achats

Pour mieux dépenser, la règle du double R, «réfléchir et retarder», est efficace. Freiner notre impulsivité d’achat prévient les mauvaises surprises en janvier. Décaler un achat de quelques jours est souvent suffisant pour réaliser qu’on n’en a pas réellement besoin. Même chose avec les soldes. «Quand on achète parce que c’est soldé, il ne s’agit probablement pas d’un bien nécessaire!» rappelle Camille Bourque. Si l’on s’aperçoit du contraire, il sera toujours temps de revenir le chercher.

Cette règle s’applique également aux achats en ligne. On met d’abord les articles dans le panier, et on attend quelques jours avant de conclure la transaction. L’achat d’un cadeau nous procure une montée d’adrénaline. On veut faire plaisir, et l’on a de la difficulté à ne pas succomber. Mais quand l’émotion se calme, on réfléchit mieux et l’on est plus terre à terre.

Pour prévenir les débordements, on conseille souvent de sortir de la banque le montant en argent comptant qu’on s’est fixé. Voir les billets disparaître rend l’expérience d’achat plus concrète. Cette année, avec les précautions sanitaires et l’incitation à payer par carte, on vire plutôt le montant en question dans un compte à part ou sur une carte de crédit prépayée.

«Acheter procure une sensation de plaisir. Notre cerveau, qui fonctionne beaucoup au présent, le recherche donc immédiatement. Cependant, quand on est capable de se projeter un peu plus loin, on sait que le plaisir sera au rendez-vous, mais plus tard», explique Camille Bourque. C’est ainsi plus facile de se priver d’un resto ou d’une énième paire de chaussures quand on a pris le temps de réfléchir pour ne pas précipiter la dépense.

Puisque la réflexion semble être la clé pour alléger le poids des dépenses, en voici une dernière à laquelle revenir pour ne pas oublier nos bonnes intentions. Il s’agit d’une question, en fait: «Quel est notre souvenir de Noël le plus précieux?» Bien souvent, la réponse n’a aucun lien avec les sous et ne s’achète pas. Comme quoi «joyeux» ne rime pas toujours avec «coûteux».

 

Trop cassée cette année?

«Il ne faut pas s’endetter pour offrir un présent. On ne devrait faire un cadeau que lorsqu’on en a les moyens. Ce n’est pas possible, cette année? Parlez-en à vos proches. “Cette année a été assez difficile financièrement, je proposerais que...” et trouvez de nouvelles façons de faire plaisir», suggère Vicky Payeur. Qui sait si notre proposition ne sera pas la bienvenue, si elle ne permettra pas à tout le monde de mieux respirer. L’important, c’est d’être ensemble. Et ça, ça n’a pas de prix, on l’a tous appris! 

 

8 bons trucs pour couper les coûts...mais non le plaisir
  1. Partager la responsabilité des repas. Chacun apporte un plat.
  2. Proposer un apéro festif au lieu d’un repas complet.
  3. Échanger nos jeux de société entre familles ou amis pour renouveler les plaisirs.
  4. Offrir du temps (garder les enfants, préparer des repas, etc.).
  5. Décaler le paiement du cadeau en offrant, à notre neveu, une journée spéciale à la relâche (et donc un répit pour ses parents!).
  6. Réduire le nombre de cadeaux: n’en donner qu’aux enfants, par exemple, et plus aux adultes.
  7. Baisser le coût maximal alloué pour l’échange de cadeaux ou choisir un thème comme: «Je l’ai eu, je ne le veux plus» ou «Fait maison».
  8. Faire un punch ou une sangria de Noël, qui permet de servir plus de verres pour un moindre budget.

 

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