Argent et consommation
Choisir un bijou de qualité
L'or
Ce classique de la joaillerie est un favori depuis que le monde est monde. On apprécie ses reflets chatoyants, mais aussi la grande variété de teintes disponibles (blanc, jaune, rose, gris, etc.) qui s'adaptent aux modes et aux goûts de chacune. À l'achat, on vérifie:
Sa pureté. La teneur en or d'un bijou est mesurée en carats. À 24 carats, l'or est pur (ou fin), mais il est trop mou pour qu'on puisse en faire des bijoux. Pour augmenter sa dureté, on le mélange à un ou plusieurs autres métaux, comme le cuivre, l'argent et le fer. Plus il y a d'or fin dans l'alliage, plus le nombre de carats est élevé: ainsi, un bijou 18 carats compte 18 parties d'or fin pour 6 parties d'alliage (ou 75 % d'or fin). )
Sa couleur. Les métaux qu'on mélange à l'or fin pour former l'alliage lui donnent une teinte particulière. Cela dit, la couleur n'est pas un indice de qualité, mais plutôt une question de goût et de mode. Actuellement, c'est l'or blanc qui a la cote, mais les experts prédisent un retour à l'or jaune, déjà remarqué en Europe. )
Le plaquage. Pour accentuer l'éclat de certains bijoux, on leur ajoute un plaquage de finition. Par exemple, pour faire ressortir la blancheur de l'or blanc, on le plaque au rhodium. Si on porte un bijou de façon quotidienne, à la longue, le plaquage peut s'effriter ou s'user. Si c'est le cas, on peut soit faire replaquer notre bijou, soit simplement apprécier la patine qu'il prend avec le temps!
Les prix: de 150 $ à 500 $ pour un jonc simple en or 18 carats.
L'argent
Apprécié autant pour son éclat que pour sa couleur, et beaucoup plus accessible que le platine et l'or, l'argent permet de faire des choix plus osés et de suivre les modes sans se ruiner. Il a toutefois tendance à ternir. À l'achat, on vérifie:
Sa pureté. Comme l'or, l'argent pur est trop mou pour faire des bijoux solides et durables. C'est pourquoi on lui allie d'autres métaux, généralement du cuivre. Lorsque l'alliage comporte 92,5 % d'argent, on l'appelle argent sterling (identifié par les chiffres 925 poinçonnés sur le bijou).
Les prix: de 75 $ à 150 $ pour un jonc simple.
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Le platine
Le plus rare, le plus résistant mais aussi le plus coûteux des métaux précieux, le platine ne ternit pas et résiste à l'abrasion. C'est un compagnon parfait pour les diamants, autant par sa blancheur éclatante, qui les reflète, que pour sa solidité, qui leur assure une bonne assise. À noter: hypoallergéniques, les bijoux en platine sont un choix tout désigné pour les peaux sensibles. À l'achat, on vérifie:
Sa pureté. En joaillerie, le platine est utilisé pur à 90 % ou même 95 %. Le 5 % à 10 % d'alliage est formé de métaux de la même famille, souvent de l'iridium ou du ruthénium.
Les prix: de 1 500 $ et 3 500 $ pour un jonc simple.
L'acier inoxydable
Matériau moderne et tout terrain, l'acier inoxydable est robuste, ne ternit pas, résiste à la corrosion et en plus, il est abordable. Autre avantage: pour conserver son éclat d'origine, il n'exige pas de soins comme l'or ou l'argent, ce qui en fait un favori de la clientèle masculine. À l'achat, on vérifie:
La teneur de l'alliage. L'acier inoxydable est un mélange de métaux (fer, carbone, nickel, chrome et plusieurs autres) choisis pour donner un matériau solide comme l'acier, mais résistant à la rouille. Si on a la peau sensible ou à tendance allergique, on recherche un bijou en acier chirurgical (portant parfois la marque 316L), qui ne comporte pas de nickel (c'est d'ailleurs incontournable dans le cas des perçages).
La taille du bijou. En effet, mieux vaut ne pas se tromper: les bijoux en acier inoxydable ne peuvent être modifiés, car il est difficile de souder l'acier sans laisser de marques apparentes. Faire agrandir ou rapetisser un jonc en inox coûte plus cher qu'en acheter un autre.
Les prix: de 40 $ à 100 $ pour un jonc simple.
Les diamants
La qualité des diamants est établie selon la norme des 4 C: carat (poids), clarity (pureté), color (couleur) et cut (forme et taille). Ces critères sont évalués en laboratoire et consignés dans un certificat d'authenticité remis à l'achat du diamant.
Le poids. Mesuré en carats ou en points (1 carat = 100 points), c'est le facteur qui influence le plus la valeur du diamant.
La pureté. Elle est jugée selon la présence, le nombre, l'emplacement et la gravité des défauts internes, appelés inclusions. Les diamants sans défauts sont rares et très chers.
La couleur. Les diamants incolores sont une rareté. La plupart possèdent en fait une teinte jaune, évaluée en laboratoire et désignée sur le certificat d'authenticité par une lettre allant de D (parfaitement incolores, très coûteux) à Z (jaune très pâle).
La forme et la taille. En anglais, le terme cut évoque d'abord la forme de la pierre. Le diamant rond est le plus fréquent, mais on trouve aussi toute une variété de formes allant de la poire au coeur, en passant par l'ovale. Le mot cut fait aussi référence à la qualité de la coupe: un diamant taillé selon des angles et pourcentages optimaux brillera avec éclat. Toutefois, il est rarement possible de respecter toutes les normes à la lettre sur toutes les parties du diamant.
L'origine. Aux 4 C, on pourrait en ajouter un cinquième pour Canada. Si l'origine n'a pas d'impact sur la qualité de la pierre, on apprécie que l'industrie canadienne du diamant se soit dotée d'un code de conduite rigoureux qui régit toutes les étapes de la production. Par exemple, les diamants canadiens possèdent un numéro de série qui permet de les authentifier.
Les prix: de 500 $ à 10 000 $ pour des boucles d'oreilles à diamant solitaire.
Les perles
Les perles cueillies dans les huîtres perlières au fond des océans sont dites fines ou naturelles. Mais, comme leur cueillette est interdite depuis plusieurs décennies, celles qu'on trouve aujourd'hui sur le marché sont des perles de culture, qui proviennent de fermes d'élevage. À l'achat, on vérifie:
Leur forme et leur grosseur. Les grosses perles parfaitement rondes et symétriques sont les plus recherchées et les plus coûteuses, mais on peut aussi craquer pour le caractère unique des perles asymétriques, aussi appelées perles baroques.
Leur lustre. La brillance avec laquelle les perles reflètent la lumière est un important critère de qualité: plus elles sont lustrées, plus leur prix est élevé! On s'attarde aussi à leur orient, c'est-àdire aux reflets irisés que produit la lumière en traversant les multiples couches de nacre.
Leur couleur. La perle de culture classique, blanche, est toujours très populaire, mais on en trouve aussi de couleur crème, or, verte ou bleue... La perle de Tahiti est très en demande, notamment celle de couleur noire, tout comme la «plume de paon», qui renvoie des reflets lumineux complexes.
Les prix: de 250 $ à 7 000 $ pour un collier de 18 po avec un rang de perles.
Pierres précieuses et semi-précieuses
Outre le diamant, on compte trois pierres précieuses: l'émeraude, le rubis et le saphir. Elles sont plus recherchées et donc plus chères que des pierres comme l'aigue-marine, le grenat et la tourmaline, qu'on considère comme semi-précieuses. La distinction entre pierres précieuses et semi-précieuses (ou gemmes) est une question de rareté, de qualité et de coût. La règle n'est toutefois pas absolue: certaines pierres semi-précieuses rivalisent en beauté et en pureté de la couleur avec les plus précieuses, et leur coût est alors comparable. À l'achat, on vérifie:
Leur couleur. Comme pour les diamants, le poids et la forme d'une pierre précieuse comptent, mais c'est la beauté de sa couleur qui nous captive et nous amène à la choisir. À noter: 90 % des pierres de couleur subissent un traitement destiné à rehausser leur couleur, mais l'information n'est pas consignée dans un certificat. Un bon bijoutier saura nous décrire les caractéristiques de la pierre qu'on choisit, les traitements qu'elle a pu subir et les soins à lui prodiguer. )
Leur type. Les pierres précieuses peuvent être naturelles (extraites d'une mine) ou synthétiques (créées en laboratoire). Les deux types sont quasiment identiques, mais la pierre naturelle est beaucoup plus chère. Attention à l'appellation pierre «véritable», qui donne l'impression qu'on achète une pierre naturelle, alors que ce n'est pas nécessairement le cas.
Les prix: environ 500 $ pour un pendentif avec un saphir naturel et 800 $ pour un pendentif avec un rubis ou une émeraude naturels.
Petit guide de l'acheteuse avertie
On choisit notre bijoutier avec soin. Si on n'en connaît aucun de réputation, on demande conseil autour de nous. On s'assure que la bijouterie est membre d'une association professionnelle reconnue, comme la Corporation des bijoutiers du Québec ou le Jewelers Vigilance Committee si on achète sur Internet. Les membres de la Corporation des bijoutiers du Québec adhèrent à un code d'éthique très strict. En cas de problème, les plaintes sont acheminées à la Corporation, qui évalue leur fondement et propose des solutions.
On visite plusieurs magasins et on compare les prix avant de se laisser tenter par une «bonne affaire». Sur le site du Bureau de la concurrence, on nous prévient que le prix de solde dans un magasin peut être le prix habituel dans un autre...
On vérifie quelles marques de qualité sont poinçonnées sur le bijou pour préciser son contenu en métal précieux (par exemple: 18Kt pour de l'or 18 carats et 925 pour de l'argent sterling). Au Canada, ces marques ne sont pas obligatoires, mais, si elles apparaissent, elles doivent être accompagnées d'une marque de commerce enregistrée: en poinçonnant le bijou, le fabricant atteste que la marque de qualité est conforme aux normes. À défaut de trouver une marque de qualité, on s'assure d'obtenir du bijoutier toutes les informations concernant les matériaux utilisés.
On essaie les bijoux qui nous plaisent. Voir un bijou dans le présentoir et le porter, ce sont deux choses bien différentes. Une teinte de perles peut nous plaire, mais ne pas convenir à notre teint.
On demande un document écrit qui atteste les informations reçues verbalement (ça peut être notre facture).
La valeur des bijoux
Dépense ou investissement, les bijoux de luxe? S'il ne faut pas acheter dans l'espoir de revendre avec profit, une partie de notre investissement est tout de même récupérable, car les métaux précieux et les pierres valent toujours quelque chose. Autrement dit, des bijoux qu'on ne porte pas, c'est de l'argent qui dort: mieux vaut les vendre à un bijoutier pour en acheter d'autres qu'on portera.
La Corporation des bijoutiers du Québec recommande de faire évaluer systématiquement tous nos bijoux de prix afin d'obtenir un certificat d'évaluation (environ 70 $ en bijouterie). On vérifie aussi quelle est la limite de protection offerte pour les bijoux dans notre contrat d'assurance-habitation (souvent 2 000 $) et, au besoin, on fait ajouter un avenant pour couvrir nos précieuses possessions. On évitera bien des soucis en cas de vol ou de sinistre!
Merci à Normand Roy, propriétaire de la Bijouterie J. Omer Roy et fils (514-527-2951), à Caroline Gauthier, directrice générale du magasin Birks Square Phillips à Montréal, à Lise Petitpas, directrice générale de la Corporation des bijoutiers du Québec, et à France Poudrier, qui a œuvré dans l'industrie diamantaire canadienne, pour leur aide précieuse.
À signaler: Le site du temps des fêtes de MokaSofa propose des listes de Noël, des cartes à télécharger et une foule de recettes inspirantes.