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Sotchi 2014 : Entrevue avec les frères Hamelin

Sotchi 2014 : Entrevue avec les frères Hamelin

Les frères Charles et François Hamelin Auteur : Coup de Pouce

Charles Hamelin et François Hamelin, ont respectivement 29 et 27 ans et excellent en patinage de vitesse courte piste. Charles a récolté deux médailles d'or à Vancouver et une médaille d'argent à Turin et François, a remporté une médaille d'or à Vancouver. Nous les avons rencontrés en compagnie de leur mère, Manon Goulet.

Qu'est-ce qui fait la beauté de votre sport?

(Unanimement:) C'est un sport aux facettes multiples, qui demande de travailler à la fois la technique, la vitesse et la stratégie. Ça comporte de hautes montées d'adrénaline et il règne une ambiance agréable. Une atmosphère où on est tous comme des kids.

Quand avez-vous réalisé que vous aviez une chance d'aller aux Olympiques un jour?

Manon: Jeunes, les enfants faisaient des scrapbooks d'athlètes, mais il n'était pas question de rêve olympique. C'était pour le plaisir. C'étaient deux garçons qui aimaient le sport. Bien que Charles se soit illustré le premier sur la scène internationale, c'est chez François que j'ai compris qu'un sérieux talent se manifestait. Nous étions à Kitchener, en Ontario, pour les championnats canadiens. François avait environ 14 ans. Ce jour-là, il a tout raflé. On est rentrés avec cinq médailles d'or. Charles était assis à côté de moi dans les estrades. Il ne s'était pas qualifié. Il m'a dit: «Maman, c'est la dernière fois que tu me vois assis à côté de toi. À partir de maintenant, je vais être sur la glace.» Et c'est ce qui s'est produit.
Charles: Je n'étais pas doué. J'ai dû travailler très fort pour m'améliorer, pendant que mon frère était un naturel. Il était vu comme le futur Marc Gagnon. Il gagnait des médailles, il était cute, les filles couraient après lui, c'était une vraie vedette!
François: Charles s'est bien rattrapé depuis ce temps-là!

La plus grande difficulté que vous ayez surmontée?

François: Une blessure, c'est une grande montagne à remonter. Quand je me suis blessé, j'ai dû laisser de côté les distractions et me concentrer sur ce que j'avais à faire pour guérir. Chasser les idées noires, c'est toute une job pour un athlète.
Charles: Je ne me suis jamais blessé. Mais à l'inverse, le fait de pouvoir pratiquer notre sport ensemble, entre frères, je pense que d'une certaine manière, ça nous rend forts. Ça nous aide à surmonter les difficultés.

Un mentor?
Charles: Éric Bédard. Quand je suis arrivé sur l'équipe internationale, il m'a pris sous son aile et j'ai beaucoup appris de lui.
François: Dany Lemay, une inspiration. Et j'ajoute mon père, Yves Hamelin, qui nous a déjà entraînés et qui est maintenant à la tête du programme canadien de patinage de vitesse courte piste.

Quels sont vos espoirs pour ces jeux?

François: J'ai obtenu une 5e place en individuel à Vancouver. Je veux faire mieux à Sotchi. Le 1 500 m n'est pas ma distance de prédilection, mais c'est celle pour laquelle je me suis qualifié et je suis stratégiquement et physiquement prêt. Je veux remporter un podium, quel qu'il soit, en individuel, et répéter l'or au relais.
Charles: J'aimerais répéter ma performance de Vancouver.
François: Il est trop humble! Moi, je crois qu'il devrait remporter quatre fois l'or. Au 1 500 m, par contre, je compte lui livrer une très chaude lutte (rires).

Votre mère est votre supporter numéro 1. Parlez-nous un peu de cette relation.

François: Elle ne nous a jamais poussés. Elle nous a aimés et encouragés, c'est différent. Elle était là à Turin. Elle était là à Vancouver. Quand t'es loin et que tu t'en demandes autant, le fait de te savoir encouragé et aimé, dans les estrades, ça vaut de l'or.

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