Loisirs et culture
Dominique Maltais au Jeux olympiques de Sotchi
Pierre Rochette Photographe : Pierre Rochette
Dominique Maltais, 33 ans
Planche à neige, médaille de bronze à Turin
Quand avez-vous réalisé que vous aviez une chance d'aller aux Olympiques un jour? J'avais 20 ans et je ne parlais pas anglais. CBC voulait faire une entrevue avec moi. Un ami m'a conseillé de répondre: «I am looking forward to go to the Olympics.» J'ai trouvé que c'était une belle phrase! Mais dans mon coeur, c'est à la Coupe du monde d'Autriche, en 2004. Sur le podium, j'ai vu mon nom à côté du logo du Canada. J'ai compris que c'était possible.
Que ressentez-vous sur un podium? De la fierté et de la joie. Mais si je m'écoute en reprise, je pleure. Je suis une grosse fan de hockey, et quand les gars gagnent, je braille comme un bébé dans mon salon.
Un mentor? Mes parents sont de grands travailleurs. Mon père, ancien policier, est maire de Petite-Rivière-Saint- François. Ma mère a travaillé à temps partiel en élevant trois filles. Combien de fois m'a-t-elle dit: «T'es capable, Dominique! » Ils m'ont toujours appuyée à 100%. Ça doit être ça, des mentors!
La plus grande difficulté que vous ayez surmontée? Trente minutes avant les qualifications, à Vancouver, j'ai subi une contusion pulmonaire. Fini, les Jeux. J'ai erré et pleuré tous les jours pendant les mois suivants. J'étais perdue. Mais aussi, fâchée. Je me suis dit: «C'est pas vrai que ça va se terminer comme ça.»
Quels sont vos espoirs pour ces jeux? Je veux gagner. Pour moi, gagner, c'est l'or. Je ne serai pas déçue d'avoir une autre couleur, mais je sais ce dont je suis capable!