Loisirs et culture
L'auteure du mois: Mélissa Verreault
Sophie Gagnon-Bergeron Photographe : Sophie Gagnon-Bergeron
Qu'est-ce qui vous a inspiré l'histoire de Sergio?
Le véritable Sergio, grand-père de mon amoureux. Cet homme a été prisonnier en Russie pendant la guerre. À son retour, tuberculeux, il a passé trois ans en sanatorium avant de revenir chez lui et de marier celle qu'il aimait. Il a peu évoqué ces années, sauf une fois, à son petit-fils, qui avait prétexté un travail scolaire pour l'interroger.
Plusieurs animaux habitent votre roman. Pourquoi?
Je trouve que les animaux font de belles métaphores! En les incluant, j'avais mes propres intentions, mais je n'ai pas envie de les révéler. Je suis curieuse de découvrir les interprétations qu'en feront les lecteurs.
Vous êtes maman de triplées de 2 ans. Comment avez-vous réussi à pondre ce roman de près de 500 pages? Écrire est une nécessité vitale pour moi. Quand nos trois filles ont eu 6 mois, à force de préparer une vingtaine de biberons par jour et de changer autant de couches, j'avais l'impression d'avoir perdu contact avec moi-même. Me plonger dans l'écriture m'a permis de me «grounder». Et je n'aurais pu le faire sans mon amoureux, qui m'a permis d'avoir la disponibilité pour écrire.
L'Angoisse du poisson rouge, La Peuplade, 2014, 462 p., 27,95$.