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En route vers Rio: Katherine Savard
Blouson en viscose, polyester et polyuréthane (69,90 $, chez Zara; TP-TG). t-shirt en coton (15,90 $, chez Zara; P-G). Jupe en coton (Betina Lou, 160 $, à betinalou.com; TP-TG). Photographe : Marc-Antoine Charlebois
Katherine Savard a mis de côté son entraînement le temps d'une séance photo. Rencontre avec une athlète et espoir olympique.
Âge: 23 ans
Sport: Natation
« Ma mère avait peur de l’eau, alors on n’a jamais eu de piscine. Elle m’a fait suivre des cours pour éviter de me transmettre sa peur. »
Le moment où j’ai cru à mon rêve olympique: Je n’étais pas bonne jusqu’à l’âge de 14 ans. Tout s’est passé très vite l’année de mes 16 ans et j’ai gagné en confiance: j’étais niveau régional en septembre et niveau national à Noël. Deux ans plus tard, je suis allée aux Olympiques à Londres.
Mon plus grand rêve de carrière: C’est de gagner une médaille olympique. Je crois que c’est possible.
Le plus stressant dans ma discipline: C’est la pression qu’on se met à soi-même. Aux JO, je voulais vraiment bien performer, parce que ma mère était là, mais elle va continuer à m’aimer même si je ne suis pas bonne. La pression, elle vient de moi.
Ma meilleure performance à vie: C’est quand j’ai gagné l’or au 100 mètres papillon aux Jeux du Commonwealth. J’ai pleuré.
Qu’est-ce que représente Rio pour toi? Rio, ce sera complètement différent de Londres. À Londres, je participais à la nage papillon, ce pour quoi je me suis toujours entraînée. Cette fois je concoure au style libre (au crawl en fait), une nage pour laquelle je ne me suis jamais entrainée particulièrement. Donc je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. Je ne sais même pas le temps que je peux faire.
Quel est ton objectif alors? Faire le meilleur temps possible! Mais depuis que je m’entraîne en vue des Jeux, c’était surtout «l’fun» pour cette raison-là: j’avais la possibilité de faire un meilleur temps tous les jours.
Quel sera donc ton plus grand défi? D’accepter de ne pas nager au 100 m papillon. Je pense que ça va être très dur de regarder l’épreuve ce jour-là…
Qui t’accompagne à Rio? Ma mère y sera. Déjà, quand j’étais jeune, mes parents ne pouvaient pas assister à toutes mes compétitions et ma mère m’a dit un jour: je vais aller aux Jeux du Québec, aux Jeux du Canada et aux Jeux Olympiques. Et elle l’a fait. Elle est venue à Londres et elle sera là à Rio. Je voyage beaucoup trop pour qu’ils soient là tout le temps.
Ça a été beaucoup d’investissement pour tes parents quand tu étais jeune? Le plus dur pour mes parents, c’était de se lever vers 4 ou 5 heures tous les matins pour m’amener à la piscine, et ensuite de devoir aller travailler. D’ailleurs, quand j’ai eu mon permis, la première chose qu’on a fait ensemble, ma mère et moi, ça a été d’aller m’acheter une voiture (rires).
Qui a été ta plus grande inspiration? Quand j’étais jeune, je regardais les Olympiques et je rêvais de porter un jour un maillot de bain avec une feuille d’érable dessus. Peu importe qui c’était, s’ils étaient à ce niveau-là, je voulais faire comme eux. Je viens de Pont-Rouge, une petite ville. Audrey Lacroix, qui nage encore sur l’équipe nationale et qui a 10 ans de plus que moi, vient aussi de chez nous. Elle venait faire des conférences à l’école quand j’ai commencé à nager et elle m’a beaucoup inspirée.
Qu’est-ce que tu as apporté de spécial dans tes valises pour Rio? Mon oreiller. Je l’apporte partout. C’est que le sommeil est très important pour moi.
Katerine a terminé 7e (au monde!) lundi le 8 août à l’épreuve du 200 m libre. Bel exploit!
Audrey Lacroix nagera mardi le 9 août à 13h30. À surveiller.