Santé
Santé: 10 habitudes nuisibles
istockphoto.com Photographe : istockphoto.com
Pas besoin d'attendre la nouvelle année pour prendre des nouvelles résolutions en matière de santé. Voici 10 mauvaises habitudes et comment s'en débarrasser.
Fumer, se nourrir de fast-food et faire tout son exercice sur le sofa... On sait toutes que ces mauvaises habitudes peuvent nous causer des problèmes de santé assez rapidement. Mais il en est d'autres, plus sournoises, en apparence anodines, qui peuvent aussi nous nuire à moyen ou à long terme. Les voici, avec des conseils pour s'en débarrasser.
1. Se coucher sans se brosser les dents
La journée s'achève, on tombe de fatigue. Le lit nous tend les bras et on se dit que ça peut bien attendre à demain matin.
Le problème. Quelle idée de donner aux bactéries toute une nuit pour s'attaquer à nos dents! De manière plus générale, l'accumulation de plaque dentaire peut causer des maladies des gencives, qui peuvent elles-mêmes mener à des problèmes plus graves comme le diabète et l'ACV, selon Santé Canada.
La solution. Se brosser les dents tout de suite après le souper. Ce sera fait, et on sera moins tentée de grignoter dans la soirée.
2. Ne pas déjeuner le matin
Bousculée le matin, on prend le strict nécessaire: un bon café pour se remettre les yeux vis-à-vis des trous.
Le problème. Lorsqu'on ne déjeune pas, notre organisme se met au ralenti afin de conserver son énergie et un maximum de calories, dont il prévoit qu'il va bientôt manquer. Résultat: notre métabolisme est plus lent qu'il ne devrait et on risque d'avoir du mal à se concentrer, selon Gloria Tsang, diététiste. De plus, pour compenser, il y a de bonnes chances qu'on s'empiffre au dîner... On n'est donc pas surprise de lire que, selon plusieurs études publiées dans le American Journal of Epidemiology, les gens qui sautent le petit-déjeuner ont tendance à être non seulement gros, mais carrément obèses.
La solution. On mange dans les deux heures suivant notre réveil. Le secret d'un petit-déjeuner efficace: un bon équilibre entre les protéines, les matières grasses et les glucides. Quelques exemples: du pain de grains entiers avec du fromage faible en gras, des céréales de grains entiers ou encore des gaufres à l'avoine.
3. Se peser tous les jours
Tentant, n'est-ce pas? Surtout si on cherche à perdre du poids.
Le problème. Associer un chiffre à notre bien-être est une attitude qui n'est ni saine ni pratique. «Ça vire facilement à l'obsession, prévient Marie Breton, diététiste. Le mieux: bien s'alimenter et ne pas se soucier du pèse-personne.» Au lieu de vérifier constamment notre poids, on réfléchit à comment on se sent et on se fie à l'ajustement de nos vêtements (c'est un bon indicateur).
La solution. On range le pèse-personne, et on le sort au plus une fois par semaine. Si on perd du poids de façon saine (en coupant un maximum de 500 calories par jour), on se rassure en se disant qu'on perd environ 1 kilo par deux semaines - et on oublie la balance!
4. S'endormir sur le sofa
Après une journée fatigante et une soirée de devoirs, il ne faut pas grand-chose pour s'endormir sur un sofa bien moelleux.
Le problème. Pour être réparateur, selon le Conseil canadien pour un meilleur sommeil, ce dernier doit durer de sept à huit heures, sans interruption et dans un endroit sombre. Autrement dit, somnoler devant la télé allumée, puis se lever pour aller au lit, ce n'est pas s'offrir du bon sommeil. De plus, ce sommeil interrompu peut déranger notre métabolisme et notre production hormonale, ce qui peut mener à une prise de poids et à un affaiblissement du système immunitaire. Une étude réalisée à l'Université Laval a révélé en effet que les gens qui ne dorment pas sept à huit heures par nuit ont un niveau réduit de leptine, une hormone qui régule l'appétit et transmet le signal de satiété.
La solution. Pour du sommeil de qualité, on éteint la télé (et l'ordi) au moins une heure avant d'aller au lit. On profite de ce moment de calme pour se raconter notre journée, écouter de la musique ou sortir se promener avec notre conjoint.
5. Se laisser distraire au volant
Un petit appel sur la route pour avertir chéri qu'on sera en retard? L'appel ne dure que 20 secondes, où est le danger? On est plusieurs à penser que c'est inoffensif, visiblement. L'an dernier seulement, la SAAQ a relevé plus de 56 000 infractions en lien avec l'utilisation du cellulaire au volant.
Le problème. Conduire tout en faisant une autre activité (écouter nos messages téléphoniques, par exemple) augmente considérablement notre niveau de stress. Sans compter qu'une toute petite distraction suffit pour avoir un accident. «À mon avis, la plupart des Canadiens surestiment leur habileté à conduire, dit Cam Woolley, expert en circulation. Une seconde suffit. Quitter la route des yeux même un instant pour répondre au téléphone ou retirer les mains du volant pour prendre ou manger quelque chose peut vous coûter la vie.»
La solution. Éviter de faire autre chose en conduisant. Et surtout ne jamais composer de numéro de téléphone ou rédiger de textos. De toute façon, la loi l'interdit depuis 2008.
6. Finir l'assiette des enfants
On n'a pas le coeur de voir toute cette bonne nourriture se perdre. Et puis, il n'y en a pas tant que ça!
Le problème. Même si l'assiette ne contient, disons, que 100 calories (l'équivalent d'une demi-tasse de macaroni au fromage), après sept semaines de ce régime, on aura pris une livre de gras!
La solution. On se contente de ce qu'il y a dans notre assiette, on ne sert pas de trop grosses portions, ni pour nous ni pour les enfants, et on apprend à reconnaître nos signaux de satiété. Oui, mais les restes? On en fait des lunchs ou on suit le bon exemple de Marie Breton, qui rassemble les restes des soupers de la semaine et les sert, façon buffet, le vendredi soir. Chacun choisit ce qui lui tente et en plus, on obtient congé de cuisine!
7. Prendre des extras avec son café
Un peu de crème fouettée, un trait de sirop, une lampée d'alcool... et voilà notre café transformé en un dessert riche de plusieurs centaines de calories.
Le problème. Une cuillerée de crème fouettée ajoute environ 140 calories et chaque trait de sirop, environ 20, estime Marie Breton. Rien qu'en omettant ces petits extras, c'est quelque 41 600 calories par année qu'on supprime - ce qui représente plus de 5 kilos!
La solution. On boit notre café sans tout le tralala et avec du lait écrémé ou faible en gras. À titre comparatif, une tasse de café avec un trait de lait faible en gras n'apporte qu'un maigre petit 10 calories, environ.
8. Manger trop rapidement
Pressée par le temps, on gobe notre repas à la vitesse de l'éclair.
Le problème. Cela cause du reflux gastrique, des ballonnements et des flatulences. Sans compter qu'on risque de trop manger.
La solution. On se donne le temps et on fait l'effort mental de goûter et d'apprécier ce qu'on est en train de manger. On mange dans un autre endroit que notre bureau et on s'accorde au moins 20 minutes pour le faire. On prend le temps de bien mastiquer la nourriture et on fait des pauses entre les bouchées, en déposant notre fourchette. «Surtout, on évite de manger devant la télé, conseille Marie Breton. L'idéal, c'est de manger à la table de cuisine, en bonne compagnie dans un environnement convivial et détendu.»
9. Se ronger les ongles
Le faire de façon compulsive est un signe de stress, une façon inconsciente de donner à notre cerveau «un os» à gruger.
Le problème. En transportant les microbes de notre bouche à nos ongles, on risque de causer des inflammations et d'infecter nos ongles. Dans les cas extrêmes, le lit de l'ongle peut se voir endommagé de façon permanente. Ce n'est pas tout: ronger ses ongles peut aussi causer des problèmes de dentition. Une étude publiée dans la revue américaine General Dentistry a montré que les gens qui le font courent un risque plus élevé de faire du bruxisme, ce réflexe de grincer des dents pouvant causer des douleurs faciales, des maux de tête, une hypersensibilité des dents, la parodontite et même la perte de dents.
La solution. Garder une lime à ongles à portée de la main (dans notre sac, sur la table de chevet, dans la voiture et au bureau). Chaque fois qu'on est tentée de ronger nos ongles, on la sort et on les lime.
10. Avoir une mauvaise posture
Bien des gens adoptent inconsciemment une position voûtée. Il est vrai que ça demande moins d'effort que de se tenir droit... mais il y a un prix à payer.
Le problème. Être assise le corps penché et la tête en avant peut causer des tensions cervicales, une surchage aux trapèzes et même des douleurs et troubles musculo-squelettiques dans les bras, explique Marie-Pierre Dufort, ergothérapeute et consultante en santé au travail. Le problème, c'est que c'est souvent cette position qu'on adopte inconsciemment en position assise au travail, puisqu'on s'avance pour mieux voir notre écran ou notre document.
La solution. Prendre conscience de notre posture et ajuster au besoin notre poste de travail, selon Marie-Pierre Dufort. «Je suggère d'incliner l'assise de notre chaise de 5 à 10 degrés vers l'arrière, ce qui nous encourage à être droite. On prend la peine de s'asseoir bien au fond de sa chaise, en s'appuyant au dossier.» On s'assure également que nos pieds sont à plat au sol ou sur un repose-pieds. Idéalement, celui-ci serait légèrement incliné de manière que les orteils soient un peu plus hauts que les talons. On change de position souvent, en favorisant l'alternance des tâches (marcher vers le photocopieur, prendre nos courriels, faire des appels téléphoniques).