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La varicelle chez l’adulte

La varicelle chez l’adulte

La varicelle chez l’adulte

Photographe : istockphoto.com Auteur : Amélie Cournoyer Source : Coupdepouce.com

On la considère souvent comme une maladie infantile, mais ce qu’on appelle aussi la picote peut en fait être contractée à tout âge. On lit ce qui suit pour savoir quoi faire quand elle se manifeste à l’âge adulte.

 

«Auparavant, la varicelle était surtout une maladie infantile, contractée le plus souvent avant l’âge de 10 ans. Mais, depuis l’introduction au Québec en 2006 de la vaccination contre la varicelle, le nombre de cas a beaucoup diminué et l’âge des personnes atteintes a tendance à être plus élevé», souligne d’emblée le Dr Charles Frenette, microbiologiste-infectiologue au Centre universitaire de santé McGill.

Immunisation à vie… ou presque!

Cette maladie étant très contagieuse, les adultes non vaccinés qui ne l’ont jamais eue durant l’enfance peuvent la contracter à tout âge. La contamination se fait par voie aérienne, en présence d’une personne infectée qui éternue ou qui tousse par exemple, ou par contact direct avec le liquide de ses vésicules. La période de contagion s’échelonne de 24 à 48 heures avant l’éruption cutanée et jusqu’à la formation de croûtes sur les lésions.

Les symptômes de la varicelle chez l’adulte ne diffèrent pas beaucoup de ceux qui se manifestent chez l’enfant, les principaux étant une éruption cutanée, des démangeaisons et de la fièvre. Les complications sont toutefois plus fréquentes et peuvent être plus graves (pneumonie, méningite, hépatite, encéphalite, etc.) et le temps de guérison s’avère souvent plus long.

Une personne qui attrape la varicelle est en général immunisée pour le reste de sa vie. «Par contre, le virus demeure à l’état latent dans l’organisme et est susceptible de se réactiver plus tard, le plus souvent sous forme de zona, précise le microbiologiste-infectiologue. Rarement, les personnes qui ont un système immunitaire affaibli ou supprimé (comme celles qui prennent certains médicaments, qui suivent un traitement de chimiothérapie ou qui ont reçu une greffe de moelle osseuse) peuvent disséminer leur zona et connaître un second épisode de varicelle.» Quant aux gens vaccinés, il existe tout de même un faible risque qu’ils contractent le virus au cours de leur vie, mais les symptômes seront alors bénins et les complications rarissimes.

On croit avoir la varicelle?

Si l’on ne se souvient pas si on a déjà eu la varicelle, on peut chercher à obtenir l’information auprès de nos parents ou faire une prise de sang, qui détectera la présence d’anticorps liés à ce virus. Cela nous permettra de prendre nos précautions si on croise des personnes infectées.

On présente des symptômes de varicelle? Dans tous les cas, on consulte son médecin sans tarder afin de valider le diagnostic — surtout si l’on est enceinte et que l’on n’a jamais attrapé le virus, car il y a un risque de complications pour la mère et le fœtus. Il est conseillé de procéder ainsi parce que, d’une part, d’autres maladies peuvent ressembler à la varicelle, et que, d’autre part, des médicaments antiviraux peuvent être prescrits — et plus on les prend tôt, plus ils sont efficaces. Surtout, on laisse le médecin déterminer le traitement approprié contre la fièvre et les démangeaisons, et on évite l’automédication: les anti-inflammatoires stéroïdiens (corticoïdes) et non stéroïdiens (ibuprofène et acide acétylsalicylique) peuvent aggraver la maladie ou entraîner des complications.

La vaccination en prévention

Pour prévenir un premier épisode de varicelle, le mieux est d’être vacciné. On le recommande d’ailleurs aux enfants en bas âge, aux travailleurs de la santé qui ne l’ont jamais contractée et après une greffe de moelle osseuse réussie. «Puis, pour prévenir la réactivation de la varicelle sous forme de zona, le même vaccin, mais avec des concentrations du virus plus élevées, peut être offert aux personnes âgées de 60 ans et plus», conclut le Dr Frenette.

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