Santé
8 faits sur le cancer de l’ovaire
8 faits sur le cancer de l’ovaire Photographe : istockphoto.com
Si on parle beaucoup du cancer du sein, ce n’est pas le cas de tous les cancers féminins. Voici quelques informations d’importance sur le cancer de l’ovaire.
1. Il s’agit du cancer le plus meurtrier.
Près de 55% des Canadiennes qui reçoivent un diagnostic de cancer de l’ovaire y succombent au cours des cinq années suivantes. En dépit des 1750 victimes canadiennes qu’il fait chaque année, ce tueur silencieux demeure méconnu. Comme il présente peu de symptômes, ce cancer est souvent diagnostiqué à un stade avancé, réduisant grandement les chance de rémission.
2. Ses symptômes peuvent être négligés.
Ballonnements, difficulté à s’alimenter ou sensation d’avoir trop mangé malgré une petite portion, douleurs abdominales ou pelviennes, besoin d’uriner plus fréquent: les symptômes associés au cancer de l’ovaire se manifestent tardivement et peuvent facilement être attribués à d’autres causes.
3. Il est particulièrement difficile à déceler.
Il n’existe aucun test capable de déceler en un instant le cancer de l’ovaire. Les patientes qui présentent des symptômes inquiétants ou dont la génétique comporte un risque doivent consulter un médecin. Ce dernier veillera à effectuer les examens nécessaires afin de porter un diagnostic précis.
4. L’hérédité et la génétique jouent un rôle.
Les femmes de plus de 50 ans qui ont des antécédents familiaux de cancer du sein, de l’endomètre, du colon-rectum et, bien sûr, de l’ovaire risquent davantage de développer ce type de cancer. Les porteuses des gènes BRCA1 ou BRCA2, dont les mutations sont associées à certains cancers de l’ovaire et du sein, sont particulièrement exposées. C’est pourquoi Angelina Jolie, porteuse d’un gène BRCA1 défectueux, a pris la décision de subir une double mastectomie et une ablation des ovaires à titre préventif. Le risque de développer un cancer de l’ovaire avant l’âge de 70 ans varie entre 15% et 60% chez les femmes porteuses d’un gène BRCA1 ou BRCA2 défectueux. Des dépistages génétiques sont désormais disponibles pour celles qui sont plus à risque.
5. Ne pas avoir d’enfant est un facteur de risque.
Des chercheurs ont récemment établi que chaque grossesse diminuait de 8% le risque de développer un cancer de l’ovaire. Ce résultat s’explique par la quantité inférieure de cycles menstruels que les mères de famille traversent au cours de leur vie. La pilule contraceptive, qui empêche l’ovulation et influe sur les hormones féminines, joue aussi un rôle dans la prévention du cancer de l’ovaire. Plus une femme prend la pilule sur une longue période, plus le risque de subir un cancer de l’ovaire s’en trouve diminué.
6. Il existe trois types de cancer de l’ovaire.
Le cancer de l’ovaire épithélial se développe à l’intérieur des ovaires ou des tubes utérins (trompes de Fallope). Il représente 90% des cas. Le cancer de type germinal, qui naît dans les cellules destinées à former des ovules, de même que les tumeurs du stroma et des cordons sexuels, qui surviennent souvent chez les femmes dans la vingtaine, sont à l’origine des 10% restants.
7. L’intervention chirurgicale doit être faite par un gynéco-oncologue.
Seul ce spécialiste possède toute l’expertise nécessaire pour retirer une tumeur cancéreuse à l’ovaire. Comme le gynéco-oncologue a suivi une formation supérieure en obstétrique, en gynécologie et en oncologie, passer sous son bistouri permet d’obtenir une rémission plus longue et améliore les chances de survie. Le chirurgien a la tâche délicate de retirer la plus grande partie possible de la tumeur afin d’améliorer les chances de rémission.
8. La chimiothérapie n’est pas toujours nécessaire.
Une fois la tumeur retirée, la plupart des patientes doivent se soumettre à des traitements de radiothérapie ou de chimiothérapie, mais pas toutes: certains cancers détectés à un stade précoce ou peu agressifs n’exigent pas de traitement complémentaire après la chirurgie.