Guide des maladies
Trichotillomanie
Guide des maladies Photographe : iStock
Manie de s’arracher les cheveux, et parfois les sourcils ou les poils pubiens.
La trichotillomanie est caractérisée par le besoin irrépressible de s'arracher les cheveux. Dans le quart des cas, le trichotillomane peut même s'attaquer à ses sourcils, et aussi, mais moins fréquemment, aux poils pubiens.
L'affection se retrouve principalement chez les adolescentes, souvent chez celles qui sucent encore leur pouce ou se rongent les ongles. La plupart du temps, la condition est tout à fait bénigne.
Par ailleurs, les enfants atteints de déficits d'intégration sensorielle ou de séquelles d'hospitalisme, notamment certains enfants adoptés, pratiquent parfois longtemps la trichotillomanie. Des conditions psychiatriques, par exemple l'automutilation, la schizophrénie ou encore le syndrome de Gilles de la Tourette s'associent aussi à la trichotillomanie.
Les plaques d'alopécie sont moins bien circonscrites qu'en présence d'une pelade. Les cheveux en reste ont des longueurs différentes. Les zones atteintes, à l'avant ou sur le côté, sont à gauche, chez le gaucher, et à droite, chez le droitier.
Quelles sont les complications de la trichotillomanie?
Elles sont d'ordre esthétique. Aussi, quand l'enfant a l'habitude d'avaler les cheveux arrachés, ceux-ci peuvent ultimement causer un trichobézoard.
On soigne la trichotillomanie selon les facteurs en cause. Une discussion ouverte peut suffire. Parfois, il faut intervenir avec une psychothérapie ou une thérapie familiale. En présence d'antécédents d'abandon ou de stress post-traumatique, l'intervention d'un ergothérapeute ou une médication appropriée sont souvent bénéfiques.