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Reflux gastro-oesophagien de l’adulte / RGO

Reflux gastro-oesophagien de l’adulte / RGO

Guide des maladies Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

Remontée du contenu gastrique dans l’oesophage.

Le reflux gastro-oesophagien (RGO) témoigne d'une insuffisance fonctionnelle du sphincter oesophagien inférieur (SOI), dispositif qui empêche normalement le contenu de l'estomac de remonter dans l'oesophage. Plusieurs facteurs contribuent à ses manifestations.

Surplus de poids, pression abdominale, déséquilibre alimentaire, soupers trop tardifs, nourriture grasse, tabagisme et consommation d'agents qui réduisent le tonus du SOI (p. ex. théophylline, anticholinergiques, dérivés nitrés, etc.) contribuent au RGO. Une surconsommation de bonbons à la menthe peut aussi être en cause. Les reflux sont également fréquents pendant la grossesse.

Le RGO se manifeste par des brûlures d'estomac et des régurgitations acides après avoir mangé certains aliments ou après des changements de posture, comme se pencher ou s'allonger. On note aussi une hypersalivation, des douleurs thoraciques qui ressemblent à de l'angine, une dysphagie et des symptômes respiratoires comme une voix enrouée, de la toux et des épisodes d'asthme.

Dans la plupart des cas, le diagnostic peut être établi à partir des informations transmises par le patient et aussi par la réponse au traitement. Une investigation plus poussée est nécessaire en présence de symptômes persistants et fait appel à des examens comme une pH-métrie de 24 heures (examen fonctionnel permettant une mesure continuelle sur quelques heures du pH ¿sophagien), un repas baryté, une scintigraphie, une endoscopie ¿sophagienne, une biopsie de la muqueuse et d'autres tests plus spécialisés.

Quelles sont les complications du reflux gastro-¿sophagien?

Le reflux gastro-¿sophagien chronique est responsable du développement d'une oesophagite, l'affection ¿sophagienne la plus fréquente et la lésion digestive la plus fréquemment détectée par l'endoscopie haute. Une sténose ¿sophagienne peut survenir au cours de la cicatrisation de l'¿sophagite et nécessitera éventuellement des dilatations.

Enfin, l'épithélium du bas de l'¿sophage peut être remplacé, sur une certaine longueur, par un épithélium métaplasique de type gastrique ou intestinal: c'est le cas en présence d'un syndrome de Barrett qui survient chez environ 10% des patients atteints de RGO chronique. Il est considéré comme un état précancéreux. On estime que les patients présentant un épithélium de Barrett ont un risque de 30 à 40 fois plus élevé de développer un adénocarcinome de l'¿sophage. Au moment de l'examen initial, on rapporte que jusqu'à 10% des patients souffrant du syndrome de Barrett sont déjà porteurs d'un adénocarcinome issu de l'épithélium de Barrett. Pour cette raison, les patients atteints de ce syndrome doivent subir périodiquement un examen endoscopique de la muqueuse afin de déceler les premiers signes de cancer.

Des mesures simples d'hygiène de vie peuvent contribuer à diminuer les symptômes: perdre du poids, prendre de petits repas, éviter la nourriture grasse et certaines boissons (boissons gazeuses, alcool, café) tout comme le tabagisme et les agents qui réduisent le tonus du SOI. On suggère aussi ne pas manger avant de se coucher et de surélever la tête de lit.

Des médicaments anti-acides (Amphojel ®, Diovol ®, Maalox ®) sont ajoutés à ces mesures.

En présence de symptômes plus graves, on peut recourir à des antagonistes des récepteurs H2 comme la cimétidine (Tagamet®), la ranitidine (Zantac®) ou encore à des inhibiteurs de la pompe à protons comme le lansoprazole (Prevacid®) et l'oméprazole (Losec®).

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