Guide des maladies
Maladies transmises sexuellement / Maladies sexuellement transmises / Infections transmises sexuellement / MTS / MST / ITS
Guide des maladies Photographe : iStock
Maladies transmises par un individu infecté à un partenaire sexuel.
Les maladies transmises sexuellement (MTS) les plus répandues sont: la chlamydia, la gonorrhée (blennorragie ou «chaude pisse»), la syphilis, le SIDA (VIH), l'hépatite B, l'herpès génital, les condylomes acuminés (virus du papillome humain-VPH), le chancre mou, les poux pubiens («morpions») et quelques autres encore.
Ces maladies sont causées par des microbes (bactérie, virus ou parasite) spécifiques qui ont une prédilection pour les muqueuses de la bouche (gorge), de l'urètre, du rectum et du vagin.
Si le mode de transmission privilégié est le contact sexuel de toute nature, certaines de ces maladies, comme l'hépatite B ou le SIDA, peuvent aussi être transmises par un contact avec du sang, des seringues ou des aiguilles contaminés. Certaines de ces maladies peuvent aussi affecter le foetus durant la grossesse et le nouveau-né après l'accouchement d'une mère infectée. Un individu peut souffrir de plus d'une MTS à la fois (gonorrhée et chlamydia). Les risques de contracter une nouvelle infection après un premier épisode traité adéquatement est tout aussi grand puisqu'il n'y a pas d'immunité acquise.
Toute personne active sexuellement, peu importe son âge, son sexe, sa race et son milieu socio-économique, est susceptible de contracter une MTS. C'est chez les adolescents et les jeunes adultes que l'on retrouve la plus forte incidence.
Les changements fréquents de partenaires, des partenaires multiples simultanés et une consommation de drogues illicites sont autant de facteurs de risque accru pour certaines maladies comme la syphilis, l'hépatite B, la gonorrhée et l'infection par le VIH. D'autres MTS, comme la chlamydia, les infections à HPV génitales et l'herpès génital sont réparties plus uniformément dans la population en général.
Bon nombre d'individus atteints d'une MTS ne présenteront aucun symptôme, c'est-à-dire que la maladie peut rester silencieuse pendant plusieurs semaines, plusieurs mois et parfois même pendant des années. Cette situation augmente le risque de propagation, nuit à la détection et aux traitements précoces de la maladie et contribue, chez la femme en particulier, à des complications graves ou irréversibles, comme la stérilité, malgré un traitement approprié de l'infection apparente.
Lorsqu'ils sont présents, les symptômes associés à une MTS concernent surtout les organes génitaux et ses annexes. Toutefois, ces mêmes symptômes peuvent aussi être reliés à une infection non transmise sexuellement. Les principaux signes et symptômes évoquant la présence d'une MTS sont: des pertes vaginales plus importantes et nauséabondes, un écoulement de pus par l'urètre et le rectum, des mictions douloureuses et/ou plus fréquentes, des relations sexuelles douloureuses (dyspareunie) avec ou sans pertes sanguines, des lésions cutanées ou des éruptions au niveau des organes génitaux ou à leur pourtour, des ganglions augmentés de volume au niveau de l'aine, des démangeaisons dans les régions génitale ou anale et des symptômes généraux comme de la fièvre, des maux de tête, une sensation de malaise général.
Quelles sont les complications des MTS?
Les MTS constituent, par leurs complications, un problème majeur de santé publique. Ainsi, une MTS non traitée augmente les risques de stérilité, de cancer du col de l'utérus, de complications durant la grossesse, de transmission de l'infection au f¿tus ou au nouveau-né. Une gonorrhée non traitée peut s'étendre aux articulations et au coeur et provoquer une conjonctivite sévère chez le nouveau-né après son passage dans le canal vaginal. La syphilis entraîne, dans plus du tiers des cas, des lésions graves de la peau, des os ou encore du système nerveux central. L'hépatite B peut causer des lésions permanentes au foie (cirrhose) et augmenter ainsi le risque d'un cancer du foie. Le VIH cause un dysfonctionnement du système immunitaire (système de défense de l'organisme) rendant l'individu susceptible de contracter d'autres infections sévères.
Même si les symptômes retrouvés sont évocateurs d'une MTS, il n'en faut pas moins recourir à des examens de laboratoire (cultures de spécimens prélevés au niveau des lésions, prises de sang) pour identifier le germe responsable.
Chaque MTS commande un traitement qui lui est propre et qui tient compte des conditions médicales associées. Les MTS d'origine bactérienne, comme la gonorrhée, la chlamydia ou la syphilis, nécessitent des antibiotiques spécifiques à la bactérie en cause. Certaines MTS d'origine virale pourront bénéficier d'un traitement aux antiviraux qui contribuent à ralentir l'évolution de la maladie sans pour autant la guérir: c'est le cas du VIH. Parfois, on ne peut traiter que les conséquences de la maladie comme dans l'hépatite B.
Les MTS constituent un problème à l'échelle de la planète. De multiples recherches ont cours pour trouver les meilleurs traitements possibles et découvrir des vaccins efficaces. La prévention reste cependant la pierre angulaire de la réduction de l'incidence de ces maladies. Des relations sexuelles protégées et l'utilisation d'aiguilles stériles sont parmi les mesures les plus utiles.