Guide des maladies
Hystérie / Trouble de somatisation
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Trouble psychiatrique caractérisé par des plaintes somatiques non expliquées par une condition médicale.
Le trouble de somatisation était autrefois connu sous le nom d'hystérie, mais le courant psychiatrique des dernières décennies a imposé un terme davantage représentatif des symptômes qui le caractérisent. Il s'agit d'une condition chronique qui fluctue dans le temps et qui s'accompagne d'une perte de fonction sociale, professionnelle ou autre. L'individu touché par ce problème a une longue histoire, de plaintes physiques qui l'amèneront à consulter un médecin de façon répétée.
Ce trouble est beaucoup plus fréquent chez la femme que chez l'homme et dans certains cas une tendance familiale est rapportée. Il commence généralement à se manifester chez des individus de moins de 30 ans.
Le trouble de somatisation regroupe quatre grandes catégories de symptômes. Les plus fréquents sont ceux liés à la douleur et affectant différentes localisations ou fonctions du corps (p. ex. maux de tête, douleurs à la poitrine, douleur à la miction, etc.). On rapporte également des symptômes gastro-intestinaux autres que des douleurs comme des nausées, des vomissements ou du ballonnement. De plus, le patient présente au moins un symptôme sexuel (p. ex. désintérêt sexuel) et au moins un symptôme pseudo-neurologique (p. ex. un trouble d'équilibre, une faiblesse, une paralysie). Les symptômes peuvent varier en intensité et en localisation. Ils sont généralement racontés avec beaucoup d'emphase par le sujet qui en donnera des versions variées et même contradictoires. Généralement les symptômes rapportés ne concordent pas avec des lésions organiques précises. Parfois, cependant, le sujet souffre d'une réelle maladie mais les symptômes affichés sont hors de proportion avec le problème de base. Enfin, les symptômes ne sont pas produits intentionnellement.
Les plaintes somatiques entraînent des consultations médicales multiples, des investigations répétées, des interventions et des ordonnances médicamenteuses. Le diagnostic est suspecté, en l'absence de signes physiques appuyant les symptômes, par des examens négatifs et une évolution chronique sans modification des symptômes.
Il n'existe pas de traitement spécifique de cette condition. La coordination des soins médicaux et un suivi régulier sont essentiels pour éviter les interventions inutiles et assurer du soutien au patient. Un traitement psychologique, notamment une thérapie cognitive, peut s'avérer utile pour diminuer les symptômes physiques.