Guide des maladies
«Herbe à puces» / Dermatite de contact au sumac vénéneux
Guide des maladies Photographe : iStock
Dermatite allergique résultant du contact de la peau avec le sumac vénéneux.
La dermatite de contact au sumac vénéneux, dite «herbe à puces», est un type de dermatite de contact. Elle est imputable au toxicodendrol ou urushiol (du japonais urushi: laque), une huile presqu'invisible, claire ou légèrement jaunâtre qui s'échappe de toute partie endommagée de la plante, de ses feuilles, de sa tige ou de ses racines au sol. Chez quatre personnes sur cinq, la substance déclenche, dans les 12 à 48 heures suivant l'exposition, une éruption rouge, prurigineuse (qui pique), accompagnée parfois de petites vésicules (bulles) suintantes. L'inflammation atteint son paroxysme cinq jours après l'exposition et persiste parfois pendant deux à trois semaines.
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Des traitements à base de corticostéroïdes topiques, voire par administration buccale dans les cas les plus sévères, s'avèrent parfois nécessaires. L'application de compresses humides et astringentes d'une solution vinaigrée (environ deux cuillères à soupe de vinaigre blanc dans un litre d'eau) ou d'une solution commerciale à base d'acétate d'aluminium et de chlorure de benzéthonium (p. ex. Buro-sol®) apporte beaucoup de soulagement.
La reconnaissance botanique du sumac vénéneux permet de prévenir quelques expositions à l'herbe à puces, mais pas toujours: de fait, on peut contracter l'«herbe à puces» subrepticement par des vêtements exposés à la plante, ou en caressant son chien qui apporte l'huile du sous-bois à la maison. Les particules dégagées par un feu d'herbes où se retrouve du sumac vénéneux peuvent également être tenues responsables de la dermatite.
Immédiatement après l'exposition à la plante, il est recommandé de tremper la partie exposée dans l'eau froide pendant au moins cinq minutes, par exemple dans un lac ou dans un ruisseau. Pour certains auteurs, frotter la région exposée avec du savon semble inutile et pourrait contribuer à la dispersion de l'urushiol (toxicodendrol); pour d'autres, c'est cependant une mesure recommandable.