Guide des maladies
Diverticulite colique
Guide des maladies Photographe : iStock
Inflammation de la muqueuse d’un ou de plusieurs diverticules du côlon.
La diverticulite colique est causée par la rétention, dans un diverticule, de matière fécale contenant des bactéries.
Une diverticulite colique se présente généralement par une douleur d'intensité variable localisée à la fosse iliaque gauche, de la constipation, parfois en alternance avec des épisodes de diarrhée et un ballonnement abdominal. L'examen physique est habituellement normal, mais il est possible de palper une «corde» colique sensible qui traduit un tableau clinique beaucoup plus sévère où l'on retrouvera des douleurs la fosse iliaque gauche. Dans 20% des cas, le mode de présentation de la fosse iliaque gauche, à début brusque ou progressif, parfois vives ou paroxystiques, pouvant irradier dans le dos ou le périnée, et partiellement soulagées par l'émission de selles ou de gaz. Une fièvre modérée accompagne le tout. À l'examen physique, on est en mesure de palper une masse profonde et sensible dans la fosse iliaque gauche. Des signes de péritonite peuvent être présents si le diverticule se rompt dans le péritoine.
Bien qu'utiles au diagnostic de diverticulose, le lavement baryté et la sigmoïdoscopie sont à éviter en phase aiguë de diverticulite compte tenu du risque de perforation qui s'y associe dans ce contexte clinique. Un scanner abdominal peut cependant confirmer la diverticulite et ses complications.
Quelles sont les complications d'une diverticulite colique?
La diverticulite peut entraîner de nombreuses complications dont un abcès abdominal ou hépatique, une obstruction du côlon ou encore des fistules (communication) entre le côlon et la vessie, le vagin ou la peau. Un diverticule peut être à l'origine d'une hémorragie, soit à cause de l'inflammation ou pour des raisons mécaniques entraînant une ulcération locale d'une artère de la paroi au contact du collet du diverticule. Il s'ensuit une hémorragie qui se manifeste par l'émission de sang rouge clair par le rectum et qui peut constituer une urgence si les pertes sanguines sont abondantes.
Une diverticulite simple est traitée par un régime riche en fibres, des laxatifs mucilagineux (composé de fibres solubles) et des antispasmodiques. Dans les cas sévères, on met l'intestin au repos par le jeûne et on assure une hydratation adéquate (par la bouche ou par voie intraveineuse selon l'état du malade). Des antispasmodiques soulagent les douleurs abdominales et une antibiothérapie adaptée aux divers germes intestinaux (trimethoprime-sulfaméthoxazole, ciprofloxacine, métronidazole) est instaurée pour une période de 7 à 10 jours.
Une intervention chirurgicale est envisagée s'il y a répétition des poussées aiguës, une absence de réponse au traitement médical ou la survenue de complications (abcès, fistule, obstruction intestinale, hémorragie persistante).