Guide des maladies

Colite ulcéreuse / Rectocolite hémorragique / Rectite hémorragique

Colite ulcéreuse Rectocolite ou Rectite hémorragique

Guide des maladies Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

Inflammation chronique de la muqueuse intestinale pouvant s’étendre du rectum au caecum.

La colite ulcéreuse est une maladie inflammatoire qui affecte l'intestin distal, en partie ou en totalité, le gros intestin (côlon) et le rectum. Elle épargne le petit intestin. Son évolution est marquée par des épisodes de rémission et d'exacerbation et par des manifestations extra-intestinales.

Bien que sa cause exacte soit inconnue, elle implique des déterminants génétiques. L'inflammation chronique est plus fréquente dans la population blanche, notamment dans la population juive. Elle se déclare habituellement entre 20 et 50 ans.

La rectorragie (saignement en provenance du rectum) en est le symptôme initial le plus courant. S'y ajoutent les douleurs abdominales sous forme de crampes de fréquence et d'intensité variables et qui seront soulagées par la défécation. Des diarrhées surviennent lorsque l'atteinte du côlon est plus étendue. Ces symptômes peuvent survenir sous forme de crises aiguës ou se manifester de façon insidieuse et chronique. Près de 70% des malades seront asymptomatiques entre les crises alors que 15 à 20% d'entre eux souffriront de symptômes continus sans aucune rémission. Seulement 10% des individus atteints ne présenteront aucun problème après une crise initiale.

Cette maladie peut s'accompagner de manifestations extra intestinales touchant entre autres le foie (infiltration graisseuse du foie), le sang (anémie ferriprive), les articulations (arthrite), la peau (érythème noueux) et les yeux (iritis). Certaines complications sont à surveiller de près, dont la possibilité de présenter une dilatation aiguë de tout le côlon ou d'une partie de celui-ci, ce que l'on appelle un mégacôlon toxique et qui constitue une urgence médicale. Les patients peuvent aussi présenter un rétrécissement du côlon ou encore des hémorragies massives du côlon. Le risque de développer un cancer du côlon est également accru et requiert une surveillance étroite et régulière au moyen de coloscopies et de biopsies.

Le diagnostic repose sur les symptômes présentés par le malade et leur évolution. Les examens de laboratoire confirment, le cas échéant, l'anémie, les phénomènes inflammatoires et les perturbations électrolytiques qui peuvent être associées à la diarrhée sévère. Il est important d'éliminer toute origine infectieuse à la colite en procédant de façon systématique à des cultures de selles. En imagerie médicale, la plaque simple de l'abdomen et le lavement baryté sont deux examens qui révèlent des signes de la maladie.

Mais la méthode la plus utile pour confirmer la maladie reste l'évaluation directe de la muqueuse au moyen d'une rectosigmoïdoscopie. Il est alors possible de visualiser différentes lésions comme des changements mineurs au niveau de la muqueuse intestinale (anomalies du réseau vasculaire, friabilité de la muqueuse, érythème), des ulcères ou encore des exsudats dont le nombre et la gravité varieront en fonction du degré d'avancement de la maladie.

Le traitement médical de la colite ulcéreuse repose sur les corticoïdes (en phase active), la mésalamine (en phase active et pour traitement d'entretien) et les immunosuppresseurs.

La chirurgie est indiquée chez les patients qui ont besoin de fortes doses de corticoïdes et d'immunosuppresseurs et chez ceux qui présentent des complications sévères (p. ex. mégacôlon toxique) ou qui sont à haut risque de développer un cancer du côlon. Elle consiste alors en une colectomie (excision du côlon), une intervention considérée comme curative et qui ne comporte pas de risque de récidive de la colite.

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