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Colique hépatique / Colique biliaire / «Crise de foie»

Colique hépatique / Colique biliaire / «Crise de foie»

Guide des maladies Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

Douleur hépatique provoque par l’obstruction transitoire du canal cystique.

La colique hépatique, aussi connue sous le nom de «crise de foie», traduit une obstruction transitoire du canal cystique par un calcul (lithiase) biliaire.

La colique hépatique s'accompagne d'une douleur de type hépatique caractéristique, c'est-à-dire une douleur localisée le plus souvent à l'épigastre («creux de l'estomac») ou sous le rebord costal droit (hypocondre) irradiant directement au dos, à la pointe de l'omoplate. En général, la douleur apparaît brusquement et atteint progressivement son paroxysme en 2-3 heures pour décroître lentement par la suite, souvent en laissant une impression de malaise durant quelques heures. Nausées et vomissements sont présents, mais en l'absence de complications, comme une cholécystite, par exemple. Il n'y aura pas de fièvre ou de frissons.

Comment évolue la colique hépatique?

Si l'épisode de colique hépatique se résout spontanément, plusieurs récidives sont néanmoins à craindre. En effet, les coliques hépatiques se succèdent avec des intervalles libres de symptômes de durée variable, de quelques jours à quelques mois, parfois de quelques années. De plus, les patients symptomatiques ont un risque accru de complications, ce qui justifie qu'une intervention chirurgicale soit proposée.

Outre l'histoire clinique très évocatrice de calcul vésiculaire, l'échographie hépatique est l'examen de choix pour confirmer la présence de ces calculs.

Parfois, lorsqu'un traitement oral de dissolution des calculs est envisagé, une cholécystographie orale (technique radiologique permettant l'opacification de la vésicule biliaire) sera nécessaire pour évaluer le fonctionnement de la vésicule biliaire.

Quelles sont les complications de la colique hépatique?

Sans traitement, certaines complications sont possibles: cholécystite aiguë en cas d'occlusion prolongée du canal cystique; cholécystite chronique s'accompagnant de crises de colique hépatique récidivante: hydrocholécyste ou distension de la vésicule en raison d'une sécrétion continue de mucus; empyème faisant suite à l'infection, et d'autres complications encore plus rares. 

Le traitement le plus souvent proposé est la cholécystectomie (exérèse chirurgicale de la vésicule biliaire). Cette intervention chirurgicale se pratique le plus souvent par laparoscopie. Les instruments chirurgicaux couplés à une petite caméra vidéo sont introduits dans la cavité abdominale par de petites incisions et la vésicule est extraite sous contrôle vidéo. Cette technique a pour avantage de réduire le séjour hospitalier et de favoriser une convalescence plus rapide. Selon le contexte clinique et la présence ou non de complications, la cholécystectomie pourra être réalisée par laparotomie, «à ventre ouvert», par voie abdominale antérieure (incision sous costale droite ou médiane). Aucune restriction alimentaire n'est prescrite après l'intervention.

Dans le cas où l'intervention chirurgicale est impossible, on peut, sous certaines conditions, envisager la dissolution des calculs par administration orale de sels biliaires (acide ursodésoxycholique) pendant plusieurs mois ou la fragmentation extracorporelle des calculs avec onde de choc (lithotripsie) suivie d'un traitement par sels biliaires pour dissoudre les fragments de calculs dans la vésicule.

À noter cependant que tous les traitements qui laissent en place la vésicule comportent un risque de récidive à 5 ans de ± 50%.

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