Guide des maladies

Céphalée vasculaire de Horton / Algie vasculaire de la face / Cluster Headhache

Céphalée vasculaire de Horton / Algie vasculaire

Guide des maladies Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

Céphalée unilatérale caractérisée par des accès douloureux quotidiens durant quelques semaines.

La céphalée vasculaire de Horton est une affection dont la cause demeure imprécise et qui touche l'adulte jeune de sexe masculin (4 hommes pour 1 femme). Les premières manifestations ou crises douloureuses surviennent entre l'âge de 10 ans et 30 ans chez les deux tiers des patients.

Cette affection se manifeste par une douleur brusque, continue, sans signe avant-coureur, limitée à un côté de la tête et centrée sur l'oeil ou au pourtour de l'oeil, parfois à la région temporale. La douleur est insoutenable, très violente, de type arrachement, déchirement ou brûlure atteignant son paroxysme en 15 minutes et pouvant durer de 15 minutes à trois heures.

Certains autres signes physiques de type vasomoteur, présents du même côté que la céphalée, peuvent accompagner la crise douloureuse: larmoiement, rougeur de l'oeil, abaissement de la paupière, myosis, congestion et obstruction nasale, sudation du front et de la face.

Les crises douloureuses débutent généralement la nuit et se reproduisent quotidiennement, jusqu'à 8 fois par jour, durant une période de quelques semaines à quelques mois. Elles sont suivies d'une période libre de plusieurs mois, parfois quelques années, en moyenne un an.

Les crises douloureuses ont tendance à se reproduire à heure fixe. Le plus souvent, les patients ont 1 ou 2 épisodes par année, souvent en automne ou au printemps.

Si la cause de cette affection demeure méconnue, certains facteurs comme l'ingestion d'alcool ou l'inhalation de nitroglycérine semblent déclencher, en période de crise, des accès douloureux.

Le diagnostic est essentiellement basé sur les caractéristiques de la douleur, de la durée des crises douloureuses, du mode évolutif et des manifestations vasomotrices accompagnant la crise douloureuse.

Aucun examen complémentaire n'est nécessaire mais dans certains cas, un scanner et/ou un IRM cérébral pourront être réalisés pour éliminer toute autre cause grave (tumeur cérébrale, hémorragie cérébrale, etc.)

Le traitement de cette affection est purement symptomatique. Il n'existe pas, actuellement, de traitement curatif. En phase douloureuse, les antalgiques simples (acétaminophène, ibuprofène, ASA, etc.) sont insuffisants. Les deux seuls traitements d'efficacité reconnue sont l'administration, en début de crise douloureuse, de sumatriptan (Imitrex®) et l'inhalation d'oxygène pur à raison de 7 à 12 litres/minute, ce qui procure un soulagement en 15-20 minutes.

En cas d'échec du traitement initial ou de crises quotidiennes fréquentes ou encore de périodes douloureuses prolongées (>3 semaines), un traitement de fond, sous surveillance médicale, peut être proposé. Le traitement est initié dès le début de la période douloureuse puis est cessé en fin de période. Divers médicaments peuvent être utilisés, dont le vérapamil, le lithium, l'ergotamine et le méthysergide. L'utilisation conjointe d'un corticostéroïde (prednisone) avec un de ces médicaments permettrait de soulager temporairement les crises.

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