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Cancers de la peau autres que le mélanome
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Cancer qui prend naissance dans les cellules de la peau.
Le cancer de la peau autre que le mélanome prend naissance dans les cellules squameuses ou les cellules basales de l'épiderme de la peau. Il peut se manifester aussi bien chez l'homme que chez la femme. Il est très difficile de compiler des statistiques pour ce type de cancer, car il survient très fréquemment et il est habituellement traité avec succès sans hospitalisation. Ainsi, la plupart des statistiques du cancer de la peau autre que le mélanome ne sont que des estimations.
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Les facteurs de risque peuvent accroître la probabilité qu'une personne soit atteinte d'un cancer de la peau autre que le mélanome. Les facteurs qui font augmenter ce risque sont les suivants :
- exposition au soleil et aux rayons ultraviolets
- teint clair, yeux et cheveux de couleur pâle
- antécédents de cancer de la peau
- radiothérapie antérieure
- exposition à des produits chimiques
D'autres affections médicales peuvent provoquer les mêmes signes et symptômes que le cancer de la peau autre que le mélanome; c'est pourquoi la présence de l'un d'entre eux ne signifie pas nécessairement qu'une personne est atteinte de cancer. Cependant, il est important de voir un médecin dans les circonstances suivantes :
- un changement de la peau - qui est le signe le plus fréquent
- une lésion qui ne guérit pas
- un changement dans une masse ou un nodule existant
Les signes et symptômes varient en fonction du type de cancer de la peau autre que le mélanome.
On procède à des épreuves diagnostiques si des signes et symptômes du cancer de la peau autre que le mélanome sont présents ou si le médecin soupçonne la présence d'un tel cancer. Ces épreuves peuvent comporter :
- un examen physique complet
- une biopsie
Il est possible qu'on fasse d'autres tests, comme des radiographies, pour déterminer le stade de la maladie (jusqu'où elle a progressé).
Pathologie et stadification
Une fois qu'on a posé un diagnostic de cancer de la peau autre que le mélanome, on effectue des examens afin de déterminer :
- le type de cancer de la peau autre que le mélanome
- le carcinome basocellulaire et le carcinome spinocellulaire représentent environ 98% de tous les cancers de la peau autres que le mélanome
- le stade du cancer (jusqu'où il a progressé)
- le stade se fonde sur la taille de la tumeur et la présence ou l'absence de cellules cancéreuses dans n'importe quel ganglion lymphatique ou dans d'autres régions du corps
- le carcinome basocellulaire ne se propage que rarement, c'est pourquoi on établit rarement la stadification
- le carcinome spinocellulaire présente un risque légèrement plus élevé de propagation, et bien que ce risque demeure très faible, on examine habituellement les ganglions lymphatiques régionaux
- le grade de la tumeur (jusqu'à quel point l'apparence et le comportement des cellules cancéreuses diffèrent de ceux des cellules normales)
Les sièges suivants comptent parmi les emplacements où le cancer de la peau autre que le mélanome se propage le plus souvent :
- les os longs, les poumons, le foie - carcinome basocellulaire
- les os, le foie, le cerveau - carcinome spinocellulaire
Le pronostic dépend des éléments suivants :
- le type de tumeur
- le stade du cancer
- l'emplacement de la tumeur
Ces renseignements permettent de planifier le meilleur traitement pour chaque personne atteinte d'un cancer de la peau autre que le mélanome.
Chaque personne atteinte d'un cancer de la peau autre que le mélanome aura un plan de traitement personnalisé établi par son équipe soignante. Celle-ci recommandera des options thérapeutiques basées sur les caractéristiques spécifiques du cancer et sur les besoins particuliers de la personne atteinte. Un plan de traitement du cancer de la peau autre que le mélanome peut comporter l'une ou plusieurs des options suivantes :
- chirurgie
- on a recours à l'excision chirurgicale afin de retirer la tumeur en entier
- un curetage et une électrochirurgie sont un traitement courant pour les petites tumeurs
- une chirurgie micrographique de Mohs peut être le traitement de choix quand il est essentiel de conserver le plus de peau possible; on peut aussi réaliser une chirurgie de Mohs dans les cas de tumeurs récidivantes ou de tumeurs dont la bordure est difficile à déterminer
- on a recours à un curage ganglionnaire seulement si le cancer s'est propagé aux ganglions lymphatiques ou si l'on craint que le cancer s'y propage
- on a parfois recours à une thérapie biologique, sous forme de crème, pour traiter certains types de tumeurs
Un diagnostic de cancer peut engendrer de nombreux défis pour la personne atteinte et sa famille. Chaque personne vivra une expérience différente puisque le cancer, son traitement et la convalescence diffèrent pour chacune. Le cancer de la peau autre que le mélanome peut entraîner certaines inquiétudes, notamment au sujet :
- du suivi, une fois le traitement terminé
- le suivi après le traitement du cancer de la peau autre que le mélanome varie
- les visites ont habituellement lieu aux 3 à 6 mois après le traitement
- de la reconstruction
- il est possible qu'on offre de pratiquer une chirurgie reconstructive pour réparer les défauts causés par l'excision d'une tumeur cutanée et rétablir la structure et l'apparence du corps
- de la réadaptation
- une personne peut craindre d'être défigurée par le traitement, en particulier dans le cas d'un cancer de la peau autre que le mélanome qui survient au visage, mais la plupart des traitements laissent peu de cicatrices
Recherche et développement
Les chercheurs étudient de nouvelles et meilleures méthodes afin de traiter le cancer de la peau autre que le mélanome et d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. Un des principaux objectifs de la recherche, à l'heure actuelle, consiste à transformer les découvertes obtenues en laboratoire en pratiques cliniques.
La recherche fondamentale sur le cancer est réalisée en laboratoire, où les scientifiques tentent de comprendre le cancer à son niveau le plus élémentaire. La compréhension des processus de base qui s'effectuent dans une cellule pourrait dévoiler des réponses générales sur le cancer et améliorer nos connaissances sur le cancer de la peau autre que le mélanome. Certains types de cancers particuliers, dont le cancer de la peau autre que le mélanome, font l'objet de recherches menées sur des sièges spécifiques.
Détection précoce
La détection précoce, c'est lorsqu'on découvre un cancer ou un état précancéreux à un stade initial de la maladie. Dans la plupart des cas, le fait de détecter le cancer à un stade précoce accroît les chances de réussite du traitement.
Reconnaître les symptômes et passer régulièrement un examen de santé sont les meilleures façons de détecter un cancer de la peau autre que le mélanome. Plus les signes et symptômes sont mentionnés rapidement au médecin, plus il sera en mesure de diagnostiquer le cancer à un stade précoce et de le traiter le plus vite possible. Il est utile de savoir quoi rechercher et de vérifier régulièrement sa peau puisque cela peut aider à détecter la plupart des cancers de la peau assez tôt pour en guérir.
Les personnes dont le risque de cancer de la peau autre que le mélanome est plus élevé que la moyenne, comme celles qui sont atteintes d'une xeroderma pigmentosum, d'un nævus basocellulaire ainsi que celles qui ont un système immunitaire affaibli, devraient discuter avec leur médecin d'un plan individuel de détection précoce.
Prévention du cancer de la peau
Personne n'est complètement à l'abri des effets du soleil. Le risque de cancer de la peau, beaucoup plus élevé aujourd'hui qu'il y a 20 ans, ne cesse de s'accroître.
Nous sommes maintenant exposés à une plus grande quantité de rayons ultraviolets (UV) car la couche protectrice d'ozone qui entoure notre atmosphère s'est amincie en raison de la pollution et des substances chimiques.
Les rayons UV sont de trois types :
- Les rayons ultraviolets de type A (UVA) constitue la majeure partie de la lumière naturelle du soleil. Ces rayons sont capables de pénétrer profondément dans la peau, provoquant ainsi le vieillissement et l'apparition de rides.
- Les rayons ultraviolets de type B (UVB) sont ceux qui causent le plus de dommages à la peau. Étant près de 1000 fois plus puissants que les rayons UVA, ils sont les principaux responsables des coups de soleil.
- Les rayons ultraviolets de type C (rayonnement de courte longueur d'onde) ne peuvent traverser l'atmosphère et n'atteignent jamais la surface de la terre.
Au Canada, les rayons du soleil sont suffisamment puissants pour causer le cancer ainsi que le vieillissement prématuré de la peau. Les rayons UV peuvent traverser les nuages, le brouillard et la brume. L'eau, le sable, le ciment et surtout la neige peuvent réfléchir les rayons brûlants du soleil et même en accroître l'effet.
Le risque de cancer de la peau est plus élevé pour les personnes qui:
- ont le teint, les yeux et les cheveux clairs;
- travaillent, jouent ou pratiquent des activités au soleil durant des périodes prolongées;
- ont eu plusieurs coups de soleil (avec des « cloques ») durant l'enfance;
- ont des antécédents familiaux de cancer de la peau.
Réduisez votre risque personnel de cancer
Réduire son risque personnel de cancer, c'est agir concrètement de manière à prévenir l'apparition de la maladie. Votre style de vie de même que votre environnement de vie ou de travail peuvent avoir un effet positif ou négatif sur ce risque. Il faut toutefois savoir que même une personne « à faible risque » peut éventuellement avoir un cancer, tout comme une personne « à risque élevé » n'en sera jamais atteinte.
Un risque faible ne signifie pas que vous n'aurez jamais le cancer, mais qu'il est peu probable que vous en soyez atteint. Un risque élevé signifie que les probabilités de développer un cancer sont plus grandes mais pas absolues.
Le cancer n'est pas attribuable à une seule cause, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte. C'est ce que l'on appelle des facteurs de risque. Certains facteurs de risque sont impossibles à modifier, par exemple :
- l'âge;
- les antécédents familiaux de cancer (hérédité).
Certains facteurs de risque sont liés à des habitudes quotidiennes que vous pouvez changer. Par exemple, vous pouvez faire les choix suivants :
- Ne pas fumer et éviter la fumée du tabac;
- Adopter un régime alimentaire sain;
- Faire de l'activité physique tous les jours;
- Maintenir un poids santé;
- Limiter votre consommation d'alcool;
- Réduire votre exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des appareils de bronzage artificiel, par exemple les lits de bronzage;
- Bien connaître votre corps et signaler tout changement à votre médecin ou à votre dentiste;
- Suivre les règles de santé et de sécurité lorsque vous utilisez des produits dangereux à la maison ou au travail.