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Cancer du sein

Cancer du sein

Guide des maladies Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

Le cancer du sein se forme dans les cellules du sein. En 2014, la Société canadienne du cancer estimait que 24 000 femmes recevraient un diagnostic de cancer du sein dans l’année en cours.

Le tissu mammaire ne comprend pas seulement le sein, mais aussi la partie du corps comprise entre la clavicule, l'aisselle et la lame du sternum, au milieu de la poitrine. Les seins reposent sur les muscles de la poitrine qui recouvrent les côtes. Chaque sein est constitué de glandes mammaires, de canaux galactophores (petits conduits) et de tissu adipeux. Les glandes mammaires, groupées en lobules, produisent le lait maternel. Un réseau de canaux achemine le lait depuis les lobules jusqu'au mamelon, qui se trouve au centre d'une région cutanée plus foncée, appelée aréole. Le tissu adipeux occupe l'espace entre les lobules et les canaux, servant ainsi de protection.

À différents moments de son cycle menstruel, la femme pourra éprouver des sensations différentes par rapport à ses seins; par exemple, ceux-ci deviendront parfois grumeleux juste avant les règles. Le tissu mammaire subit également des changements au cours de la vie. Chez les femmes plus jeunes, le tissu mammaire est principalement constitué de glandes et de canaux galactophores, alors que chez les femmes plus âgées, le tissu adipeux prédomine.



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Les seins abritent aussi des vaisseaux et des ganglions faisant partie du système lymphatique, dont le rôle est de combattre les infections. Les vaisseaux lymphatiques transportent le liquide appelé lymphe jusqu'aux ganglions lymphatiques. Ces derniers emprisonnent les bactéries, les cellules cancéreuses ainsi que les autres substances nocives. Plusieurs ganglions lymphatiques sont regroupés près du sein sous le bras, près de la clavicule et dans la poitrine, derrière le sternum.

D'autres types de cancer du sein, tels que le cancer inflammatoire du sein et la maladie de Paget, n'évoluent pas de la même façon et peuvent nécessiter un traitement différent.

Cancer inflammatoire du sein

Le cancer inflammatoire du sein est une forme rare de cancer qui peut se développer et se propager rapidement, même dès les premiers stades de la maladie. Ce type de cancer peut apparaître lorsque des cellules cancéreuses du sein bloquent les vaisseaux lymphatiques, qui aident à évacuer les fluides, les bactéries et autres déchets des tissus mammaires. Il peut alors s'ensuivre une inflammation des seins. À la différence de la plupart des cancers du sein, qui provoquent l'apparition d'une ou de plusieurs tumeurs solides distinctes, le cancer inflammatoire du sein a plutôt tendance à croître en formant des couches ou des nids.

Le cancer du sein chez l'homme

Tout comme les femmes, les hommes ont des tissus mammaires et peuvent donc développer le cancer du sein. Au Canada, moins de 1 % de tous les cas de cancer du sein touchent des hommes. Le cancer du sein masculin est le plus souvent diagnostiqué chez des hommes de plus de 60 ans, mais la maladie peut se manifester à tout âge.

Le cancer du sein se développant de la même façon chez les hommes et les femmes, notre information portant sur les facteurs de risque, le diagnostic, la stadification et le traitement est la même pour les deux sexes.

La santé des seins commence par une bonne connaissance de son propre corps, afin d'être plus en mesure de remarquer tout changement pouvant entraîner un problème. Le type le plus fréquent de cancer du sein masculin survient dans les canaux mammaires (carcinome canalaire); les symptômes sont habituellement les suivants:

• petite masse non douloureuse dans le sein;
• léger écoulement du mamelon.

Il ne faut pas perdre de vue que la plupart des problèmes touchant les seins ne sont pas de nature cancéreuse; la consultation d'un médecin permettra d'établir la nature du problème et s'il y a nécessité d'un traitement.

Si vous êtes atteint d'un cancer du sein et recevez un traitement, cela peut modifier la perception que vous avez de votre corps et avoir des effets sur votre sexualité. Que vous ayez un partenaire ou non, il ne vous sera peut-être pas nécessairement facile de parler de ces questions et de trouver de l'information pour vous aider à mieux vivre la situation. N'hésitez pas à faire part de vos impressions aux membres de votre équipe soignante. Ils pourront vous diriger vers des ressources ayant l'information et fournissant le soutien dont vous avez besoin.

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Le risque d'avoir le cancer du sein augmente avec l'âge. Il est surtout observé chez les femmes entre 50 et 69 ans. Le cancer du sein n'est pas attribuable à une seule cause, mais plusieurs facteurs semblent associés à un risque accru:

• Des antécédents personnels de cancer du sein (une femme ayant eu un cancer dans un sein court davantage de risques d'être de nouveau touchée par la maladie)
• Des antécédents familiaux de cancer du sein ou d'autres cancers:
- en particulier chez une parente de premier degré (mère, sœur, fille) qui a eu le cancer du sein et surtout s'il a été diagnostiqué avant la ménopause
- des parentes de second degré (grand-mère, tante, nièce) qui ont eu le cancer du sein, d'un côté ou l'autre de la famille
- une parente qui a eu le cancer dans les deux seins (cancer du sein bilatéral) avant la ménopause
- deux parentes ou plus qui ont eu le cancer du sein ou de l'ovaire
- une parente qui a eu un cancer du sein et un cancer de l'ovaire
- un parent de sexe masculin qui a eu un cancer du sein
• Mutations héréditaires du gène BRCA1 ou BRCA2
• Troubles génétiques rares (syndrome de Li-Fraumeni, ataxie-télangiectasie, syndrome de Cowden, syndrome de Peutz-Jeghers, mutation du gène CHEK2)
• Antécédents de reproduction (menstruations précoces, ménopause tardive, absence de grossesse ou grossesse tardive)
• Exposition à des rayons ionisants (radiothérapie, par exemple)
• Hormonothérapie substitutive, en particulier la combinaison d'œstrogène et de progestatif, pendant plus de 5 ans
• Les contraceptifs oraux qui contiennent de l'œstrogène et de la progestérone, pendant plus de 10 ans
• Hyperplasie atypique (nombre accru de cellules anormales dans le tissu mammaire)
• Alcool (le risque augmente avec la quantité consommée)
• Obésité
• Grande taille à l'âge adulte
• Des seins denses

Le cancer du sein peut parfois se développer en l'absence de tous ces facteurs de risque. Par ailleurs, de nombreuses femmes présentant des facteurs de risque n'auront pas le cancer du sein.

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La plupart du temps, le cancer du sein se manifeste d'abord par une masse qui peut être sensible, mais non douloureuse, dans le sein. De forme irrégulière, la masse est dure et différente du tissu mammaire, mais elle semble fixée à la peau ou à la paroi thoracique et elle est impossible à déplacer. Elle est constamment présente, ne rétrécit ou ne disparaît pas au cours du cycle menstruel. Vous ou votre partenaire pourrez l'avoir remarquée, ou encore votre médecin l'aura décelée lors d'un examen physique de routine ou d'une mammographie de dépistage.

Les autres signes possibles sont entre autres:
• masse à l'aisselle
• modification de la taille ou de la forme du sein
• épaississement, plissage ou capitonnage de la peau (parfois appelé «peau d'orange»)
• rougeur, enflure ou chaleur accrue dans le sein affecté
• démangeaisons que les onguents et les crèmes n'arrivent souvent pas à soulager
• mamelon qui s'inverse (qui tourne vers l'intérieur)
• écoulements du mamelon
• formation de croûtes ou d'ulcères ou desquamation de la peau du mamelon

Il arrive souvent que de tels symptômes soient causés par des problèmes de santé autres que le cancer. Il ne faut pas oublier que l'apparition de masses dans les seins se produit fréquemment, surtout juste avant les menstruations. Des analyses permettront de poser un diagnostic.

Les symptômes du cancer inflammatoire du sein varient d'une personne à l'autre et peuvent se manifester subitement. Consultez votre médecin si vous remarquez un ou plusieurs des symptômes suivants:
• sein chaud au toucher
• changement de la couleur ou de la texture de la peau du sein (peut devenir rouge, rose ou contusionnée sans raison apparente ou être capitonnée en «peau d'orange»)
• démangeaisons que les onguents et les crèmes n'arrivent souvent pas à soulager
• sein sensible ou douloureux
• sein enflé ou qui augmente soudainement
• épaississement du tissu mammaire
• masse au sein (plus rare)
• enflure des ganglions lymphatiques à l'aisselle ou au-dessus de la clavicule
• écoulements du mamelon

Les symptômes du cancer inflammatoire du sein (constituant de 1 à 4 % de tous les cas de cancer du sein et touchant surtout les jeunes femmes et les femmes d'origine africaine) peuvent s'apparenter à ceux d'une infection du sein (mastite), laquelle pourra être traitée avec succès au moyen d'antibiotiques. Si un traitement aux antibiotiques ne parvient pas à faire disparaître les symptômes, il est important de consulter de nouveau le médecin. D'autres tests seront peut-être nécessaires pour confirmer ou écarter un diagnostic de cancer inflammatoire du sein.

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Il est probable que votre médecin ait soupçonné la présence d'un cancer du sein:

• en raison d'une anomalie révélée par une mammographie de dépistage
• parce que vous lui avez signalé un changement dans un sein ou sur un mamelon
• après avoir examiné vos seins et vous avoir interrogée sur votre état de santé ainsi que sur vos antécédents médicaux personnels et familiaux

Si vous avez une masse dans un sein, votre médecin la palpera pour en déterminer la taille, la forme et la texture, et vérifiera si elle est facilement mobile. Souvent, les masses non cancéreuses diffèrent des masses cancéreuses au toucher. Pour confirmer son diagnostic, le médecin aura recours à certaines analyses, qui pourront également permettre d'établir le stade et le grade (degré de malignité) du cancer. Il se peut que vous ayez à passer un ou plusieurs des tests suivants.

Techniques d'imagerie

Même si vous avez déjà passé une mammographie de dépistage, une mammographie diagnostique sera effectuée. Durant cette procédure, on prendra davantage de clichés des régions du sein qui semblaient anormales sur la mammographie de dépistage. La mammographie peut susciter de l'inconfort et parfois de la douleur, puisque le sein est comprimé entre deux plaques de verre. À noter toutefois que l'examen dure moins d'une minute.

Ces techniques permettent de procéder à un examen approfondi des tissus, des organes et des os. La radiographie, l'échographie, la galactographie, la scintimammographie, l'imagerie par résonance magnétique et la scintigraphie osseuse sont autant de moyens pour l'équipe soignante d'obtenir une image de la tumeur et de vérifier si elle s'est étendue. Ces tests sont généralement sans douleur et ne nécessitent aucune anesthésie.

Biopsie

Une biopsie est généralement requise pour établir avec certitude un diagnostic de cancer. Cette intervention consiste à prélever des cellules ou des tissus afin de les examiner au microscope. Si les cellules sont cancéreuses, il faudra ensuite déterminer leur rapidité à se multiplier. Il existe plusieurs types de biopsies du sein:

- biopsie à l'aiguille fine
- biopsie par forage
- biopsie par forage sous guidage stéréotaxique
- biopsie avec localisation à l'aiguille
- biopsie chirurgicale.

Des biopsies du mamelon ou des ganglions lymphatiques sont également susceptibles d'être pratiquées.

Épreuves de laboratoire

Si l'échantillon utilisé pour la biopsie contient des cellules cancéreuses, le médecin pourra demander des analyses plus approfondies du tissu mammaire prélevé. Ces tests lui permettront d'avoir une meilleure idée de l'état du cancer et de vous proposer les meilleures options thérapeutiques possible.

• L'analyse des récepteurs hormonaux sert à déceler la présence de certains récepteurs hormonaux. Les cellules mammaires cancéreuses qui portent ces récepteurs ont besoin d'œstrogènes et de progestérone pour se développer. Si on trouve des récepteurs hormonaux dans l'échantillon de la biopsie, on dira de la tumeur qu'elle est hormonodépendante (récepteurs hormonaux positifs). Le fait de connaître le statut des récepteurs hormonaux de la tumeur aide à prédire comment elle évoluera et si elle est susceptible de répondre à l'hormonothérapie. Les tumeurs hormonodépendantes sont plus fréquentes chez les femmes ménopausées.

• L'évalutation du statut HER2 (le gène ErbB2) permet de vérifier la présence d'une tumeur (oncogène) et de vérifier quelle quantité de HER2 («humanepidermal growth factor receptor 2» ou récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain) est produite par la tumeur. Cette protéine se trouve à la surface des cellules mammaires et stimule leur croissance; certaines cellules mammaires cancéreuses en contiennent beaucoup plus que les autres. S'il y a une quantité excessive de protéine HER2 ou de copies du gène qui la régit, on dira de la tumeur qu'elle est HER2-positive. Les cancers du sein HER2-positifs n'évoluent pas comme les autres cancers du sein et nécessitent un traitement particulier.

• Il pourrait arriver qu'une formule sanguine complète (FSC) soit requise. À partir d'échantillons de sang, on vérifie la quantité et l'apparence des différents types de cellules sanguines. Le médecin peut ainsi savoir si les organes fonctionnent normalement. Les résultats des analyses peuvent également fournir des indications suggérant la présence ou non d'un cancer et, le cas échéant, la propagation de la maladie.

Stadification et classification histologique du cancer du sein

Une fois que le diagnostic de cancer est confirmé et que l'équipe soignante a recueilli toute l'information nécessaire, il faut déterminer le stade et le grade du cancer.

La stadification du cancer consiste à définir la taille de la tumeur et à vérifier si elle s'est développée au-delà du site où elle a pris naissance. Le grade déterminera le degré de malignité du cancer.

Au stade initial du cancer du sein, les cellules cancéreuses sont présentes seulement dans les canaux galactophores, les lobules ou le mamelon. On parlera alors d'un cancer in situ. Si un cancer in situ est diagnostiqué avant d'avoir envahi les tissus avoisinants, les cellules cancéreuses n'ont aucune chance de se propager une fois qu'elles ont été enlevées.

Lorsque les cellules cancéreuses s'échappent du canal galactophore, du mamelon ou du lobule, le cancer est dit «envahissant»; il peut quand même être traité avec succès s'il est dépisté tôt.

C'est important de connaître le stade et le grade du cancer, car c'est ce qui aidera la patiente et l'équipe soignante à choisir le traitement qui convient le mieux.

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L'équipe soignante prendra en considération l'âge, l'état de santé général, le risque de récidive (dans le cas de cancer du sein précoce) et le fait d'être ménopausée ou pas. Le type, le grade et le stade du cancer dont le patient est atteint ainsi que le statut des récepteurs hormonaux et de la protéine HER2 sont autant d'éléments dont il faudra également tenir compte pour recommander les traitements les plus appropriés. Les membres de l'équipe soignante aideront à prendre les décisions. Il ne faut pas hésiter à les consulter en cas de questionnements ou de préoccupations.

Le traitement du cancer du sein peut inclure les éléments suivants:
• chirurgie
• radiothérapie
• chimiothérapie
• hormonothérapie
• thérapie biologique
• bisphosphonates (médicaments inhibiteurs de la résorption osseuse).

Pendant le traitement
Chaque personne réagit aux traitements de manière différente. Il est difficile de prévoir quels effets secondaires les traitements auront sur les patients. L'équipe soignante expliquera ce à quoi vous pouvez vous attendre pour chaque traitement. Il sera aussi précisé quels sont les effets secondaires à signaler immédiatement et ceux qui peuvent attendre au prochain rendez-vous. En cas d'effets secondaires ou de symptômes inattendus, il faut en parler le plus rapidement possible.

Essais cliniques
Les essais cliniques sont des études scientifiques ayant pour but d'évaluer de nouvelles méthodes de prévention, de traitement du cancer et de réduction des effets secondaires. Il est possible de demander au médecin s'il existe un essai clinique qui pourrait constituer une option de traitement dans votre cas.

Traitements complémentaires et parallèles
Certaines personnes ont recours à des traitements complémentaires ou parallèles en plus ou au lieu des traitements ou des médicaments classiques. Si le patient opte pour l'une de ces approches, il devra en parler à son médecin, car elle pourrait avoir des effets sur les tests ou les traitements.

Cancer inflammatoire du sein
Le traitement est souvent entrepris sur-le-champ, car le cancer inflammatoire du sein peut s'étendre rapidement. On a habituellement recours à une association de traitements: chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie et hormonothérapie. Comme les cellules du cancer inflammatoire du sein prolifèrent dans l'ensemble des tissus mammaires plutôt que de se concentrer dans une seule tumeur, on administre souvent une chimiothérapie avant de procéder à la chirurgie ou à la radiothérapie.

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Soutien
Chaque personne vit une situation unique face au cancer. Dans tous les cas (cancer nouvellement diagnostiqué, traitement en cours ou rôle d'aidant auprès d'une personne atteinte d'un cancer), la personne touchée et sa famille devront probablement régler de nombreux problèmes pratiques, prendre des décisions difficiles et gérer toute une gamme d'émotions.

Services
Au besoin, de l'aide pratique est disponible: transport au centre de traitement, groupes d'entraide et services communautaires.

Après le traitement pour le cancer du sein
Le traitement du cancer du sein peut avoir certains effets à long terme. Ces effets sont autant de nature physique (lymphœdème, ménopause précoce, infertilité) qu'émotionnelle (modification de l'image de soi et de la sexualité).

Lymphœdème
L'ablation des ganglions lymphatiques sous l'aisselle peut provoquer une enflure et des engourdissements à la main et au bras du côté du corps où l'intervention a été pratiquée.

Ménopause et infertilité
La ménopause correspond à la fin des menstruations. Dans la vie d'une femme, c'est le moment où ses ovaires produisent moins d'œstrogènes et de progestérone et où elle ne peut plus avoir d'enfants.

Certains traitements au moyen de médicaments, par exemple la chimiothérapie et l'hormonothérapie, peuvent endommager les ovaires et provoquer des symptômes de ménopause, qui disparaissent habituellement une fois le traitement terminé. Toutefois, selon l'âge, le type de médicaments administrés ou la dose prescrite, il se pourrait que les menstruations ne reprennent pas et que la ménopause soit définitive. En cas d'ablation des ovaires, la ménopause est déclenchée aussitôt. Les effets secondaires seront souvent plus importants que durant une ménopause naturelle. L'équipe soignante pourra suggérer des moyens d'atténuer ces effets.

Image de soi et sexualité
Pour certaines femmes, les seins constituent un élément très important de leur image d'elle-même en tant que femme, mère ou partenaire. Le fait d'avoir subi une tumorectomie ou une mastectomie peut modifier la manière dont vous percevez votre corps et vivez votre sexualité. Dans certains cas, il est possible de porter une prothèse mammaire (une prothèse adaptée à la taille et à la forme de votre poitrine, que vous pouvez glisser dans votre soutien-gorge) ou de bénéficier d'une reconstruction mammaire (une intervention chirurgicale permettant de reconstituer le sein).

Si les rapprochements intimes avec votre partenaire vous rendent mal à l'aise ou si vous craignez un rejet de sa part, n'hésitez pas à parler de vos émotions avec votre partenaire, un proche parent ou un ami. Votre médecin peut aussi vous diriger vers des spécialistes et des conseillers qui vous aideront, vous et votre partenaire, à gérer les répercussions psychologiques du traitement du cancer du sein.

Après le traitement

Les soins de suivi peuvent vous aider, ainsi que votre équipe soignante, à vérifier l'évolution de votre état et à évaluer comment vous vous remettez du traitement. Au début, la prise en charge de votre suivi pourra être assurée par un des spécialistes de votre équipe soignante. Votre médecin de famille pourra éventuellement prendre le relais.

Le calendrier des visites de suivi est différent pour chaque personne. Les visites chez le médecin pourraient être plus fréquentes au cours des trois premières années suivant le traitement, et plus espacées par la suite.

La fin d'un traitement contre le cancer peut susciter des émotions contradictoires. Vous vous réjouirez probablement de la fin des traitements et à l'idée de reprendre vos activités habituelles. Par contre, il se peut aussi que vous ressentiez de l'anxiété. Si la fin du traitement vous préoccupe, parlez-en à votre équipe soignante. Elle est là pour vous aider à traverser cette période de transition.

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Détection précoce et dépistage du cancer du sein

De nombreuses femmes sont aujourd'hui en vie et en santé parce que leur cancer du sein a été dépisté et traité rapidement.

Il ne faut jamais perdre de vue qu'aucun test de dépistage du cancer n'est absolument infaillible. Par exemple, il peut arriver qu'un test de dépistage indique la présence de cancer alors qu'il n'en est rien, ou qu'il ne détecte pas des cellules cancéreuses pourtant bien présentes. Dans l'ensemble, toutefois, il s'avère que le dépistage du cancer du sein peut sauver des vies.

Lignes directrices pour le dépistage du cancer du sein

Si vous avez entre 40 et 49 ans: Vous devriez passer un examen clinique des seins, effectué par un professionnel de la santé qualifié, au moins tous les deux ans et discuter avec votre médecin de votre risque personnel de cancer du sein ainsi que des avantages et inconvénients de la mammographie.

Si vous avez entre 50 et 69 ans: Vous devriez passer un examen clinique des seins effectué par un professionnel de la santé qualifié au moins tous les deux ans et passer une mammographie tous les deux ans.

Si vous avez 70 ans et plus: Vous devriez demander à votre médecin ce qu'il vous conseille en matière de dépistage.

La mammographie et l'examen clinique des seins sont les méthodes les plus fiables pour dépister le cancer du sein.

Réduisez votre risque personnel d'être atteint du cancer

Réduire son risque personnel d'être atteint du cancer, c'est agir concrètement de manière à prévenir l'apparition de la maladie. Votre style de vie de même que votre environnement de vie ou de travail peuvent avoir un effet positif ou négatif sur ce risque. Il faut toutefois savoir qu'un risque faible ne signifie pas que vous n'aurez jamais le cancer, mais qu'il est peu probable que vous en soyez atteint. Un risque élevé signifie que les probabilités de développer un cancer sont plus grandes, mais pas absolues.

Le cancer n'est pas attribuable à une seule cause, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte. C'est ce que l'on appelle des facteurs de risque. Certains facteurs de risque sont impossibles à modifier, comme l'âge et les antécédents familiaux de cancer (hérédité).

Certains facteurs de risque sont liés à des habitudes quotidiennes que vous pouvez changer. Par exemple, vous pouvez faire les choix suivants:

• Ne pas fumer et éviter la fumée du tabac
• Adopter un régime alimentaire sain
• Faire de l'activité physique tous les jours
• Maintenir un poids santé
• Limiter votre consommation d'alcool
• Réduire votre exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des appareils de bronzage artificiel, comme les lits de bronzage
• Éviter l'exposition aux polluants environnementaux
• Bien connaître son corps et signaler tout changement au médecin ou au dentiste
• Suivre les règles de santé et de sécurité au cours de l'utilisation des produits dangereux à la maison ou au travail

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