Guide des maladies

Cancer de la vessie

Cancer de la vessie

Guide des maladies Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

Cancer qui se forme dans les cellules de la vessie.

Le cancer de la vessie se forme dans les cellules de la vessie. La vessie est un sac musculaire dont le rôle est de recueillir l'urine; elle est située dans la partie inférieure de l'abdomen. L'urine produite par les reins est acheminée jusqu'à la vessie par deux conduits (les uretères) et est éliminée de l'organisme par un conduit unique (l'urètre).

La paroi interne de la vessie est tapissée de cellules transitionnelles qui sont à l'origine de la plupart des cancers de la vessie. Certains types de cancers de la vessie se limitent à la couche de cellules qui revêtent sa paroi interne (tumeurs superficielles ou papillaires), alors que d'autres types sont issus des couches profondes de cette paroi et sont plus difficiles à traiter (cancers invasifs).

Vessie

Le cancer de la vessie n'est pas attribuable à une seule cause, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte :
  • âge (particulièrement après 50 ans);
  • sexe (diagnostic plus fréquent chez les hommes);
  • usage du tabac;
  • exposition à certains composés chimiques utilisés dans l'industrie (surtout des colorants);
  • consommation abusive de certains analgésiques.

Le cancer de la vessie peut parfois apparaître en l'absence de tous ces facteurs de risque.

La présence de sang dans l'urine (hématurie) est le symptôme le plus fréquent du cancer de la vessie (dans 80 % des cas).
  • spasmes de la vessie
  • fréquente envie d'uriner
  • douleur ou sensation de brûlure pendant la miction (dysurie)
  • douleur au bas du dos
  • incapacité d'uriner
  • urgent besoin d'uriner
  • diminution de la capacité de la vessie

Les signes et symptômes décrits ci-dessus ne sont pas nécessairement annonciateurs d'un cancer de la vessie; ils peuvent en effet avoir d'autres causes. Pour en avoir le coeur net, il est important de consulter un médecin.

Pour en savoir davantage sur les signes et symptômes du cancer de la vessie, consultez le chapitre sur le cancer de la vessie de notre encyclopédie du cancer.

Comment le cancer de la vessie est-il diagnostiqué?

Avant d'envisager l'éventualité d'un cancer de la vessie, votre médecin vous a interrogé sur votre état de santé et vous a examiné pour en déceler des signes. Il est possible qu'une analyse ait révélé la présence de sang dans votre urine. Il faut généralement effectuer un certain nombre de tests spéciaux pour confirmer un diagnostic de cancer de la vessie. En voici quelques-uns :

Techniques d'imagerie

Tests (radiographie par rayons X, échographie, tomodensitométrie [TDM], imagerie par résonance magnétique [IRM] et scintigraphie osseuse) permettant d'effectuer un examen approfondi des organes, des tissus et des os. Ces examens peuvent causer de l'inconfort, mais ils ne sont généralement pas douloureux. La technique utilisée dans les cas de cancer de la vessie est une radiographie spéciale appelée pyélographie (ou urographie) par voie intraveineuse. Cette radiographie, prise après l'injection de colorants, permet de visualiser le contour des reins, des uretères et de la vessie.

Biopsie

Intervention généralement requise pour établir avec certitude un diagnostic de cancer. Elle consiste à prélever des cellules ou des tissus de l'organisme afin de les examiner au microscope. Si les cellules sont cancéreuses, on pourrait ensuite déterminer leur rapidité à se multiplier.

Il existe de nombreux types de biopsies. L'intervention pouvant servir à rendre un diagnostic de cancer de la vessie est appelée cystoscopie; elle permet d'examiner l'intérieur de la vessie à l'aide d'un tube étroit, muni d'une loupe. Dans certains cas, elle peut servir à prendre des clichés en plus d'effectuer une biopsie. La cystoscopie consiste à introduire ce tube dans la vessie, en passant par l'urètre. La cystoscopie est habituellement pratiquée sous légère anesthésie.

Les tests permettront également de déterminer le grade (degré de malignité) des cellules cancéreuses. Les cellules de grade faible se reproduisent lentement et ont généralement peu tendance à envahir les tissus avoisinants. Les cellules de grade élevé prolifèrent plus rapidement que celles de grade faible et sont plus susceptibles de se propager à d'autres parties de l'organisme.

Stadification du cancer de la vessie

Une fois que le diagnostic est confirmé, il faut déterminer le stade du cancer. Ceci aidera à choisir le traitement le plus efficace. Le stade d'un cancer dépend de la taille de la tumeur et de son degré de propagation dans l'organisme. La stadification requiert parfois une intervention chirurgicale, des tests additionnels ou l'ablation de quelques ganglions lymphatiques situés près de la tumeur.

On définit parfois le stade d'un cancer par un chiffre : Stade 0, 1, 2, 3 ou 4. Plus le chiffre est élevé, plus les cellules cancéreuses se sont propagées. On peut aussi définir le stade selon la « classification TNM », une combinaison de lettres et de chiffres ressemblant à un code postal (exemple : T2N1M0). Les lettres T, N et M correspondent aux termes anglais « Tumor » (tumeur), « Nodes » (ganglions) et « Metastases » (métastases). Le chiffre suivant le T désigne la taille d'une tumeur cancéreuse, alors que les chiffres suivant le N et le M indiquent respectivement son degré de propagation aux ganglions lymphatiques et aux autres parties de l'organisme. Dans le cas du cancer des os, on a parfois recours au système GTM, qui permet de définir à la fois le stade et le degré de malignité. Demandez à votre médecin quel est le stade de votre cancer et ce que signifient les lettres et les chiffres dans votre cas.

Quels traitements devrai-je recevoir pour le cancer de la vessie?

Lorsque vos médecins connaîtront le type, le grade (degré de malignité) et le stade de votre cancer, ils pourront déterminer quel traitement sera le plus efficace pour ce type de cancer ainsi que tout autre problème de santé que vous pourriez avoir. Vous serez invité à participer au choix final des traitements.

Les trois principales méthodes de traitement du cancer sont la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, utilisées seules ou en association.

Le traitement du cancer de la vessie peut inclure les éléments suivants :

  • cystoscopie combinée à une fulguration ou à un traitement au laser;
  • chirurgie;
  • radiothérapie;
  • chimiothérapie;
  • thérapie biologique;
  • thérapie photodynamique.
Pendant le traitement

Voyez comment vous pouvez atténuer et contrôler la douleur de même que l'inconfort, les effets secondaires et le stress pendant que vous suivez vos traitements contre le cancer.

Essais cliniques

Les essais cliniques sont des études scientifiques ayant pour but d'évaluer de nouvelles méthodes de prévention, de traitement du cancer et de réduction des effets secondaires. Demandez à votre médecin s'il existe un essai clinique qui pourrait constituer une option de traitement dans votre cas.

Traitements complémentaires et parallèles

Certaines personnes ont recours à des traitements complémentaires ou parallèles en plus ou au lieu des traitements ou des médicaments classiques. Si vous optez pour l'une de ces approches, dites-le à votre médecin car elle pourrait avoir des effets sur vos tests ou vos traitements.

Soutien

Chaque personne vit une situation unique face au cancer. Toutefois, quelle que soit la vôtre (cancer nouvellement diagnostiqué, traitement en cours ou rôle d'aidant auprès d'une personne atteinte de cancer), vous devrez probablement régler de nombreux problèmes pratiques, prendre des décisions difficiles et gérer toute une gamme d'émotions.

Services

Obtenez plus d'information sur l'aide pratique à votre portée, par exemple le transport au centre de traitement, les groupes d'entraide et les services communautaires

Que dois-je également savoir sur le cancer de la vessie?

Il est important que votre médecin surveille régulièrement l'évolution de votre état, même lorsque votre traitement sera terminé. Au début, les visites de suivi auront lieu tous les trois mois, et pourront ensuite être espacées. Votre médecin vous recommandera des visites périodiques pour évaluer votre état de santé général, mais n'hésitez pas à prendre rendez-vous immédiatement si vous constatez des signes inhabituels ou inquiétants. Même si le risque de récidive est important, le cancer de la vessie est relativement facile à traiter. Les visites de suivi, à intervalles réguliers, aideront votre médecin à le déceler lorsqu'il est encore à un stade précoce.

Après une cystectomie et une urostomie, les patients doivent parfois apporter des changements à leur alimentation et à leur mode de vie. Votre équipe soignante vous fournira des conseils et du soutien à ce sujet. La plupart des personnes ayant subi une urostomie réussissent à bien composer avec cette situation et continuent de profiter de la vie comme avant leur intervention chirurgicale.

Réduisez votre risque personnel de cancer

Réduire son risque personnel de cancer, c'est agir concrètement de manière à prévenir l'apparition de la maladie. Votre style de vie de même que votre environnement de vie ou de travail peuvent avoir un effet positif ou négatif sur ce risque. Il faut toutefois savoir que même une personne « à faible risque » peut éventuellement avoir un cancer, tout comme une personne « à risque élevé » n'en sera jamais atteinte.

Un risque faible ne signifie pas que vous n'aurez jamais le cancer, mais qu'il est peu probable que vous en soyez atteint. Un risque élevé signifie que les probabilités de développer un cancer sont plus grandes mais pas absolues.

Le cancer n'est pas attribuable à une seule cause, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte. C'est ce que l'on appelle des facteurs de risque. Certains facteurs de risque sont impossibles à modifier, par exemple :

  • l'âge;
  • les antécédents familiaux de cancer (hérédité).

Certains facteurs de risque sont liés à des habitudes quotidiennes que vous pouvez changer. Par exemple, vous pouvez faire les choix suivants :

  • Ne pas fumer et éviter la fumée du tabac;
  • Adopter un régime alimentaire sain;
  • Faire de l'activité physique tous les jours;
  • Maintenir un poids santé;
  • Limiter votre consommation d'alcool;
  • Réduire votre exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des appareils de bronzage artificiel, par exemple les lits de bronzage;
  • Bien connaître votre corps et signaler tout changement à votre médecin ou à votre dentiste;
  • Suivre les règles de santé et de sécurité lorsque vous utilisez des produits dangereux à la maison ou au travail. 
Pourquoi devrais-je cesser de fumer?

Le tabagisme peut accroître le risque de cancer du poumon, mais aussi de la vessie, du col de l'utérus, du côlon et rectum, de l'¿sophage, du rein, du larynx, de la cavité buccale/gorge, du pancréas, de l'estomac et certaines tumeurs ovariennes.

Renoncer au tabac pour être en meilleure santé

Tous les types de fumeurs - hommes et femmes, jeunes et moins jeunes - peuvent tirer avantage de l'abandon du tabagisme. Dès que vous cessez de fumer, votre organisme commence à se débarrasser des substances toxiques que contient le tabac. Voici comment :

  • En moins de huit heures, le niveau de monoxyde de carbone dans le corps diminue et la concentration sanguine d'oxygène augmente.
  • Après deux jours seulement, les sens de l'odorat et du goût commencent à revenir à la normale.
  • En deux semaines à trois mois, la capacité pulmonaire s'améliore et la respiration est plus facile.
  • Après six mois, on note une amélioration des symptômes tels que la toux, la congestion des sinus, la fatigue et l'essoufflement. 
  • Après la première année, le risque de crise cardiaque liée au tabagisme est réduit de moitié.

Plus jeune vous cessez de fumer, meilleurs sont les avantages pour votre santé.

Cessez de fumer dès maintenant afin de réduire votre risque personnel de cancer. De façon générale, plus longtemps vous vous abstenez de fumer, plus ce risque diminue.

  • Dans les 10 ans qui suivent l'abandon de la cigarette, l'ex-fumeur voit son risque global de mourir d'un cancer du poumon diminué de moitié.
  • Le renoncement au tabagisme permet aussi de réduire le risque personnel de cancer de la cavité buccale, de la gorge, de l'oesophage, de la vessie, du rein et du pancréas.
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