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Yoga ou pilates: lequel vous convient le mieux?

Yoga ou pilates: lequel vous convient le mieux?

  Photographe : Shutterstock

On veut s’activer sur un tapis pour gagner en tonus, en coordination et en souplesse? Pourquoi alors ne pas essayer le yoga ou le pilates? 

Le yoga comme le pilates, séduisent de plus en plus de personnes.

Au-delà de leurs convergences, ces disciplines reposent sur des intentions et des pratiques distinctes. Petit guide pour s’y retrouver et faire le bon choix.

 

Quelle est la différence entre le yoga et le pilates?

Leur ressemblance ne doit rien au hasard, puisque Joseph Pilates, un Allemand ayant émigré aux États-Unis au début du XXe siècle, était un adepte du yoga. On en reconnaît l’héritage dans ce qu’il baptise d’abord «la contrôlogie», un système d’exercices unissant mouvement et souffle pour rectifier les mauvaises postures et développer le corps en harmonie, et qui prendra son nom à sa mort.

Pour comprendre la différence, nous avons demandé à Carole Roy qui enseigne, avec passion, le yoga et le pilates au centre Un pas vers Soi, à Montréal. Elle affirme d’entrée de jeu: «Si on veut les comparer, il faut bien préciser de quel type de yoga on parle. Par exemple, il peut y avoir des différences beaucoup plus marquées entre deux types de yoga qu’entre le pilates et le yoga Iyengar, qui insiste sur les muscles profonds, la précision et l’alignement du corps par l’usage de supports. Le corps doit être fort, flexible et endurant, et ces deux approches y concourent.»

L'école de l’Indien B.K.S. Iyengar, fondée au milieu du XXe siècle, considère le travail du corps comme un préalable indispensable à celui de la respiration et du mental, réservé aux initiés. La spiritualité n’est donc pas au premier plan des séances, qui articulent dans un ordre précis une grande variété de postures, à maintenir entre une et cinq minutes.

 

Le yoga (Iyengar surtout) comme le pilates utilisent des supports pour optimiser les postures et les adapter à nos capacités: blocs, rouleaux, couvertures, sangles, coussins... et même des appareils pour le pilates «Reformer». Les deux proposent une progression selon le degré d’expérience ainsi que des variations thérapeutiques en fonction des besoins individuels, notamment en période périnatale.

 

yoga

© Pexels | Yan Krukau

 

Pourquoi faire du yoga? 

  • Je suis dans une démarche holistique

«Le yoga s’adresse à tous les corps qui nous composent: physique, énergétique, émotionnel, mental, spirituel. La manière et le moment d’explorer ces différents éléments varient fortement d’un style et d’un prof à l’autre, mais de façon générale, si l’on veut donner un sens à sa vie avec une dimension spirituelle, le yoga sera plus adapté», conseille Carole Roy.

 

  • J’aime avoir le choix et butiner d’une école à l’autre

Si l’on est de nature curieuse, ou que l’on souhaite moduler notre pratique en fonction de nos enjeux du moment sans pour autant quitter la grande famille du yoga, on trouvera notre bonheur dans l’offre abondante de cours sur le marché. Yin yoga pour s’assouplir en douceur, yoga restauratif pour décrocher, yoga Ashtanga ou Vinyasa pour stimuler le cardio, yoga Hatha ou Iyengar pour décortiquer les postures, Acroyoga pour pratiquer en suspension: il y en a pour tous les goûts! L’univers du pilates est beaucoup plus homogène. Carole Roy attribue ce contraste à des conditions d’émergence radicalement différentes: «L’un est apparu il y a 5000 ans en Inde, pays polythéiste et plein de paradoxes, l’autre a été fondé par un Allemand cartésien et ingénieux pour répondre aux maux physiques qui ont accompagné la révolution industrielle.»

 

  • J’ai la fibre créative

«Le pilates a un côté ingrat, reconnaît la professeure. On peut varier les postures et les supports, mais les séries sont très codifiées, se concentrant sur un travail musculaire en profondeur dans une chronologie mimant le développement humain: on commence couché, pour finir debout.» Le yoga se laisse plus facilement interpréter au gré de nos envies et de nos besoins.

pilates

© Shutterstock

 

Pourquoi faire du pilates? 

  • J’ai longtemps été sédentaire

Mme Roy suggère alors de commencer par le pilates pour restaurer les fondations de notre corps: les muscles profonds de l’abdomen et du dos liés à la respiration. «L’essentiel est de réintégrer son corps sans se faire mal, ce que permet la précision du pilates. L’intention sera de se reconstruire. Travailler les muscles posturaux du tronc nous donnera une solidité. Ensuite, on pourra faire du yoga», ajoute-t-elle.

 

  • Je suis rebutée à l’idée d’explorer la jungle du yoga

​​​​​​​«Aujourd’hui, il y a une prolifération inquiétante d’écoles et de formations de yoga, parfois superficielles. C’est un peu une loterie. Si l’on préfère savoir à quoi s’attendre, le pilates sera plus fiable», explique Mme Roy. Celles qui se sentent vulnérables ou anxieuses seront également rassurées par l’approche très structurée et la pédagogie standardisée du pilates.

 

  • Je cherche une pratique de conditionnement physique avant tout

«Le pilates s’intéresse uniquement au corps physique et énergétique, sans s’ouvrir aux autres dimensions de l’être. Mais dès l’instant où l’on bouge, on va ressentir des effets sur le mental. C’est prouvé scientifiquement», conclut la spécialiste. À vos tapis!

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