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La course en sentier, bon pour le corps et la tête!
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Tannées d'user leurs semelles sur du bitume, de plus en plus de coureuses délaissent les trottoirs pour s'entraîner en forêt. Tour de ce phénomène en 2 minutes top chrono!
Âgée de 32 ans, Ariane Adam-Poupart a découvert, il y a deux ans, le trail running, comme disent les Américains, en participant à un événement sportif au Vermont. Ce fut le coup de foudre! «J'ai tout de suite su que j'allais m'y investir à fond», dit-elle. Et elle a tenu promesse. Aujourd'hui, elle court 60 à 80 km par semaine dans les bois. «La course en sentier m'aère l'esprit et me reconnecte avec moi-même. Sans cet entraînement, je n'aurais jamais pu terminer mon doctorat en santé publique», dit cette Montréalaise.
Selon elle, la course en forêt surpasse en avantages la course sur route, qu'elle pratique à l'occasion. Moins axées sur la performance et la réussite d'un temps précis, les joggeuses tout-terrain n'hésitent pas à prendre des pauses pour contempler les paysages et même pour bavarder. «On profite davantage de l'instant présent. On fait contact avec la nature qui nous entoure», dit cette coureuse qui voyage constamment au Québec pour découvrir de nouveaux sentiers au pas de course.
La course en sentier, c'est pour qui?
Avant de se lancer à fond, quelques précautions s'imposent, selon Blaise Dubois, président fondateur de La Clinique du coureur, un site web spécialisé dans la prévention des blessures en course à pied. «Même si on est déjà une marathonienne, il faut progresser de manière graduelle, car les sentiers en forêt, avec leurs roches, racines et pentes abruptes, sont très exigeants au niveau de la proprioception (la capacité de se ternir en équilibre). On ne fait pas travailler les mêmes muscles que sur route», dit le physiothérapeute. L'adaptation doit se faire sur plusieurs semaines.
Pour une personne qui s'initie à la course, l'expert préconise le port de chaussures dites minimalistes, qui procurent la sensation de courir pieds nus. «Les utilisateurs de ce type de chaussures adoptent instinctivement une meilleure technique de course.» En exigeant une plus grande variété de mouvements, la course sur sentier entraînerait, à long terme, moins de blessures reliées aux mouvements répétitifs que la course sur route.
Où courir en sentier?
Facile: là où il y a des sentiers en milieu sauvage. Au coeur de Montréal, il y a l'incontournable parc du Mont-Royal. En banlieue, on court à l'ombre dans les parcs nationaux du Mont-Saint-Bruno et d'Oka. Dans la région de Québec, les deux incontournables sont les pistes du Mont-Sainte-Anne et la Vallée Bras-du-Nord. Pour connaître les calendriers des compétitions de courses en forêt, on visite le site kmag.ca.