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Trucs et conseils pour la rentrée scolaire

Trucs et conseils pour la rentrée scolaire

Trucs et conseils pour la rentrée scolaire Photographe : iStock Auteur : Nathalie Vallerand

Plus que quelques jours avant le retour à l’école! Nos conseils, astuces et infos pour une rentrée en douceur.

Combien de temps devrait-on consacrer aux devoirs et leçons?

1er cycle du primaire (1re et 2e années): au plus 30 minutes; parfois 20 pour les élèves de 1re année.

2e cycle du primaire (3e et 4e années): environ 45 minutes. Plus d'une heure, c'est trop.

3e cycle du primaire (5e et 6e années): 45 à 60 minutes.

Secondaire: 45 à 90 minutes. Ces estimations incluent la période de devoirs à l'école, s'il y a lieu.

 

Ses loisirs: libres ou organisés

Comment choisir la bonne activité parascolaire? La règle d'or: se laisser guider par les intérêts et la personnalité de l'enfant et non par nos propres désirs refoulés. On discute avec lui de ce qui pourrait lui plaire et on s'assure qu'il est d'accord avant de l'inscrire. S'il aime son activité, il aura toujours hâte au prochain cours. «Avec un ado, c'est encore plus important de faire preuve d'ouverture d'esprit, d'explorer plusieurs possibilités et même de sortir des sentiers battus, constate Caroline Lauzon, psychoéducatrice au CSSS Richelieu-Yamaska. Peut-être est-il intéressé par le djembé africain ou la photographie?»

Comment le garder motivé? On s'intéresse à ce qu'il fait, on l'encourage et on le félicite. Si on doit le reconduire, on y va de bon gré. Si on se met à maugréer, si notre enfant constate que ça nous dérange, il risque de perdre sa motivation. «Il doit sentir que c'est important pour nous», résume Caroline Lauzon.

S'il veut abandonner, doit-on l'obliger à continuer? On prend une entente avec notre jeune dès le départ: il devra compléter la session. Après,il décidera de se réinscrire ou non. De notre côté, on s'engage à respecter son choix. «On lui apprend ainsi l'importance de persévérer et de terminer ce qu'il entreprend», souligne Caroline Lauzon.

À combien d'activités peut-il participer? Une activité tous les jours, c'est trop! «Il faut éviter de surcharger l'horaire des enfants, insiste Caroline Lauzon. Ils ont besoin de temps libre pour jouer et de moments passés en famille.» Une ou deux activités par semaine semble raisonnable. Pour ne pas être toujours à la course, on privilégie celles qui sont offertes à l'école le midi ou après les classes.

Doit-il absolument avoir une activité parascolaire? Pas nécessairement. «Si notre enfant s'intéresse à quelque chose, s'il aime dessiner, lire, jouer au hockey dans la rue, bref, s'il s'occupe par lui-même, il n'est pas essentiel qu'il soit inscrit à une activité structurée», estime Caroline Lauzon. Par contre, s'il passe tous ses temps libres devant la télévision, il est bon de lui proposer une activité plus stimulante. La psychoéducatrice déconseille cependant de pousser le jeune vers une activité à tout prix. «Dans la vie, il y a des choses obligatoires: l'école, par exemple. L'activité parascolaire est un loisir. Et un loisir doit être agréable et pratiqué sur une base volontaire.»

 

Mon enfant a-t-il un trouble d'apprentissage?

C'est le cas d'environ 10% des enfants, soit deux ou trois élèves par classe. Les troubles les plus fréquents sont la dyslexie, la dysorthographie et le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité, mais il y en a d'autres. On a la puce à l'oreille si notre enfant manifeste quelques-uns ou plusieurs des signes suivants (la liste n'est pas exhaustive):

Avant l'entrée à l'école

  • agitation, impulsivité, distraction;
  • maladresse (tendance à trébucher, difficulté à faire rebondir une balle, etc.);
  • retard dans l'apprentissage du langage;
  • peu de repères spatiaux (gauche/droite, haut/bas, etc.);
  • lenteur à apprendre chiffres, alphabet, jours de la semaine, couleurs, formes;
  • difficulté à suivre des consignes, à attendre son tour, à maintenir son attention.

À l'école

  • difficulté à apprendre à lire, à comprendre ce qu'il lit, à structurer ses phrases, à apprendre ses règles grammaticales, à mémoriser ses tables de multiplication;
  • lecture lente, hésitante, saccadée (lit mieux dans sa tête qu'à voix haute);
  • inversions, omissions, ajouts ou substitutions de lettres;
  • période de devoirs longue et pénible;
  • capacité d'attention limitée;
  • difficulté à se faire des amis;
  • tendance à être dans la lune;
  • tendance à parler trop et fort;
  • tics: joue toujours avec quelque chose, tient toujours un objet.

Si on soupçonne un trouble, on en parle avec son enseignante: elle peut demander une évaluation par les spécialistes de l'école (orthopédagogue, orthophoniste, psychologue). Cependant, l'attente risque d'être longue. Les hôpitaux pédiatriques font également des évaluations, sur recommandation d'un médecin, mais, là encore, les listes d'attente sont souvent longues. Comme l'enfant a plus de chances de s'adapter et d'éviter les échecs s'il est évalué et reçoit l'aide appropriée sans tarder, on voudra peut-être se tourner vers le privé. Certains assureurs remboursent une partie des frais.

Merci à Monique Chamarin, directrice générale de l'Association québécoise des troubles d'apprentissage. Pour d'autres infos et ressources, on consulte le site de l'organisme.

 

5 conditions favorables aux devoirs et aux leçons

1. Établir le bon moment. Idéalement, on détermine une routine: l'enfant, qu'il soit au primaire ou au secondaire, fait toujours ses devoirs au même moment. Avant ou après le souper? Plusieurs enfants, surtout les plus jeunes, sont trop fatigués pour travailler en soirée. Ils sont plus réceptifs en après-midi, pourvu qu'ils aient un répit après l'école. Que faire si on revient trop tard du travail pour que les devoirs soient complétés avant le souper? On peut répartir le travail sur deux périodes: par exemple, les devoirs avant le repas et les leçons après. Toutefois, après 19 h, les petits du 1er cycle du primaire se concentrent difficilement. Et, peu importe l'âge, on évite de planifier le travail scolaire dans les 30 minutes précédant le coucher.

2. Choisir l'endroit idéal. Au premier cycle du primaire, l'enfant a besoin d'être accompagné étroitement. C'est pourquoi la table de la cuisine est souvent utilisée. À partir de la 3e année, l'élève peut travailler dans sa chambre ou dans un bureau, même si certains préfèrent encore la cuisine. Notre supervision est moins soutenue, mais on jette quand même un coup d'oeil sur ses devoirs.

3. L'aider à s'organiser. On voit à ce qu'il ait le matériel nécessaire à la maison, y compris des dictionnaires, on l'aide à diviser les projets de longue haleine en plusieurs parties, on lui donne des méthodes de travail, etc. On s'assure aussi qu'il étudie un peu chaque soir au lieu d'attendre la veille de l'examen: il retiendra mieux la matière. On lui suggère différents moyens d'étudier: trucs mnémotechniques, recopiage des notes, etc. On puise dans notre propre expérience. Comment étudiait-on quand on allait à l'école? A-t-on des trucs à partager?

4. Le motiver. On lui rappelle l'importance de l'école, on lui pose des questions, on le félicite. S'intéresser au parcours scolaire de notre jeune, c'est lui signifier que sa réussite nous tient à coeur.

5. L'encadrer sans enseigner. On n'a pas à se substituer aux professeurs, mais on doit lui demander ses leçons: assidûment s'il est au primaire, mais aussi s'il est au secondaire.

Merci aux enseignantes Sophie Rondeau, Chantal Gendron et Catherine Houle, ainsi qu'à Carl et Lynda, parents de Jean-Christophe et Cassandra.

 

5 trucs pratiques pour faciliter son entrée au secondaire

1. L'exercer à ouvrir son cadenas. Plusieurs jeunes qui entrent au secondaire n'ont jamais ouvert un cadenas à numéros. Certains s'échinent de longues minutes sur un cadenas récalcitrant avant de réussir à ouvrir leur casier... s'ils y parviennent. Alors, on donne à notre grand un cours de cadenas 101!

2. Le familiariser avec le trajet. Si notre enfant se rend à l'école en autobus municipal, faire le trajet avec lui une ou deux fois avant la rentrée. Il prend l'autobus scolaire? On lui indique quoi faire au cas où il manquerait l'autobus jaune (transport en commun ou personne qui peut venir le chercher).

3. Préparer le matériel scolaire. Lui faire insérer des feuilles mobiles dans les reliures à anneaux et les duo-tangs au lieu d'apporter le paquet. Pour éviter que son sac ne soit trop lourd, ne pas y mettre tous les livres le premier jour. Identifier avec lui son matériel et les vêtements qu'il enlèvera: veste, manteau, short d'éducation physique, etc. (eh oui, même au secondaire!).

4. Prévoir une trousse de survie. Il doit toujours avoir sur lui un peu d'argent (en cas d'oubli de la boîte à lunch), quelques pièces de 25 ¢ pour téléphoner et tous les numéros de téléphone pour nous joindre. Pour les filles, on ajoute des serviettes sanitaires ou des tampons.

5. Lui faire écrire la liste des livres et du matériel dont il aura besoin pour chaque cours. En l'affichant dans son casier, il saura d'un coup d'oeil quoi mettre dans son sac entre les changements de cours.

Merci à Magalie Michaud, enseignante, ainsi qu'aux mamans Marjolaine, Édith et Anne pour leurs bonnes idées.

Les mots pour le dire

Que ce soit pour féliciter ou gronder notre enfant, les mots qu'on emploie sont importants puisqu'ils ont un effet sur son estime de soi, son aptitude à résoudre des problèmes et sa motivation à s'améliorer ou à se dépasser. Pour nous aider, voici des expressions à bannir et d'autres à favoriser.

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