Vie de famille

Qu'est-ce qu'on mange ce soir, les enfants?

Qu'est-ce qu'on mange ce soir, les enfants?

Tannée de décider des menus pour la famille? Pourquoi ne pas impliquer les enfants?

C'est parce que son garçon de 5 ans semblait ne plus rien aimer des plats que Josée préparait qu'elle a pensé à lui en faire choisir dans un livre de recettes. «Ça a plutôt bien marché, dit la maman de 38 ans.

Maintenant, une ou deux fois par semaine, ce sont mes garçons qui décident de ce qu'on va manger, souvent en cherchant dans des livres de recettes ou sur internet.»

«Impliquer les enfants dans la planification des menus est une très bonne idée pour plusieurs raisons, dit la nutritionniste Stéphanie Côté, qui travaille à Extenso, le Centre de référence sur la nutrition de l'Université de Montréal. Par exemple, ça leur fait prendre conscience qu'on doit d'abord choisir le plat qu'on va cuisiner... avant de le manger! Et que ce choix dépend de divers facteurs: la variété des aliments, leur complémentarité...»

De plus, ça ouvre aussi leurs horizons sur de nouveaux aliments. «Quand mes garçons choisissent une recette, souvent on va à l'épicerie ensemble après, et je leur montre tout ce dont on a besoin pour la préparer, dit Josée. Et ça les intéresse, car ce sont eux qui l'ont choisie au départ.»

 

Pas d'âge pour s'y mettre!

Pour Stéphanie Côté, on peut commencer dès l'âge de 2 ans, et même avant! «Quand on planifie nos repas, juste le fait de le verbaliser devant les enfants est très bénéfique pour eux, dit la spécialiste. Dire, par exemple: "Cette semaine, on va mettre plein de couleurs dans nos assiettes, on va essayer tel nouvel aliment, on va varier nos repas"» Ça ouvre déjà les antennes des tout-petits à toutes sortes de possibilités sur le plan alimentaire. S'ils sont un peu plus grands, on peut bien entendu cuisiner avec eux le repas qu'ils ont choisi. «Pour plusieurs, élaborer les menus de la semaine constitue une tâche qui n'est pas nécessairement toujours agréable, dit Stéphanie Côté. Mais si on le fait avec les enfants, l'activité devient plus ludique et participative.»

Certains parents craignent peut-être que, en impliquant leurs enfants dans la planification des repas, ils vont manger souvent du macaroni au fromage... «De temps en temps, je laisse les garçons libres de choisir ce qu'ils veulent... et on mange des nachos ou un bol de céréales pour souper! dit Josée. Autrement, je les guide un peu, en leur disant: "Bon, quels légumes on mange cette semaine? Est-ce qu'on fait du poisson ou des crevettes? Quel nouvel aliment on essaie?" De cette façon, les enfants ont quand même le sentiment qu'ils ont leur mot à dire.»

 

Les avantages d'impliquer les enfants

Comme ç'a été le cas pour Josée, si on a un enfant plus difficile, le faire participer dans le choix des repas peut l'aider à l'être un peu moins. «C'est aussi une bonne façon de découvrir de nouveaux aliments et tout ce qu'on peut faire avec», dit la nutritionniste. «Les journées où ce sont eux qui déterminent ce qu'on va cuisiner pour le souper, mes garçons sont particulièrement enthousiastes à l'idée de manger», dit Josée. Une façon, donc, de développer un bon rapport à la nourriture, basé avant tout sur le plaisir.

Mais l'un des plus grands avantages d'impliquer nos enfants dans le choix des repas est sans doute qu'on leur procure indirectement une bonne dose de confiance en eux-mêmes. «Ils se sentent considérés, dit Stéphanie Côté. On leur prouve que leur opinion compte et qu'on leur fait confiance.» Et les liens familiaux ne peuvent faire autrement qu'être plus forts encore.

 

 

 

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