Vie de famille

Mère de sportif, c'est du sport!

Mère de sportif, c'est du sport!

Auteur : Coup de Pouce

Elles se lèvent aux aurores pour reconduire les enfants aux entraînements, assistent à toutes leurs compétitions: ces mamans de jeunes sportifs, surnommées hockey moms, doivent parfois s’oublier. Mais elles le font de bon cœur, pour le plaisir de voir leur enfant s’épanouir et décrocher des médailles d’or.

4 h 30. Comme tous les samedis matin, Marie-Claude monte dans sa voiture avec son fils de 16 ans et prend la route de Montréal. Plus d'une heure de route pour participer à l'entraînement du club de natation CAMO. Pendant qu'Alexandr enfile les longueurs, elle dort dans la voiture ou sort son ordinateur portable pour travailler deux petites heures. L'entraînement terminé, Marie-Claude retourne à Saint-Hippolyte, dans les Laurentides, où Alexandr cède sa place à son frère Maxim, 14 ans. Retour sur l'autoroute 15, cette fois en direction de Blainville pour l'entraînement d'escrime. Encore une fois, avec son portable, Marie-Claude est l'un des rares parents dans les estrades. Pour elle, c'est trop loin pour rentrer à la maison!

Cette course du samedi n'est qu'un aperçu du quotidien de Marie-Claude et de son conjoint, qui ont décidé de soutenir les ambitions sportives de leurs deux fils. En semaine, Maxim s'entraîne tous les soirs et Alexandr, de trois à quatre soirs à Montréal et tous les matins avant ses cours. Heureusement, ses parents lui ont trouvé un entraîneur qui l'accompagne à son école, à Saint-Jérôme.

À ces entraînements, il faut ajouter les nombreux week-ends de compétition qui, étrangement, ne tiennent pas toujours compte des fêtes familiales... Par exemple, au cours des deux dernières années, il y a eu des compétitions de natation le jour de la fête des Mères, et d'escrime le week-end de Pâques. Pas facile dans ces circonstances de participer aux fêtes de famille. Il y a aussi les camps d'entraînement estivaux, un mois d'entraînement quotidien à Montréal pour Alexandr et deux semaines pour Maxim, qui participe aussi à un camp annuel à San Francisco. Un voyage qu'il ne peut faire seul, obligeant Marie-Claude ou son conjoint à prendre des vacances. Même chose pour les compétitions en Ontario ou aux États-Unis auxquelles participe Maxim tous les mois, pour multiplier les affrontements avec des adversaires de son calibre, rares au Québec.

 

Réorganiser son horaire pour ses enfants

Marie-Claude admet que toutes ces heures d'entraînement pèsent parfois lourd dans son horaire. Elle doit souvent écourter ses journées de travail pour jouer les chauffeurs et rouvrir son ordinateur en soirée. Elle a la chance de pouvoir se le permettre, à titre de travailleuse autonome. Son conjoint pompier a aussi un horaire atypique: une période de jour, une période de soir et une période de congé. Parfois, ça facilite la gestion des horaires. D'autres fois, ça la complique! Comme lorsque la seconde voiture du couple a rendu l'âme cet été. En plus de reconduire les enfants à leurs camps, Marie-Claude devait déposer son chum à Montréal. «La semaine a été difficile et une journée, après le deuxième aller-retour à Montréal, j'ai décidé qu'on laisserait tomber un entraînement d'après-midi», se remémore-t-elle.

Cette maman partisane assure qu'accompagner ses enfants et assister aux entraînements n'est pas un sacrifice. La famille sait se réserver des moments pour des sorties à quatre, comme cette journée à Arbre en Arbre. Quelques minutes plus tard, elle avoue toutefois qu'elle a abandonné l'idée de suivre un cours ou de s'inscrire dans un gymnase. Trop compliqué à insérer dans son horaire! Malgré tout, elle n'en retient ni regrets ni amertume. Pour elle, c'est simplement un choix.

Un choix que font beaucoup de parents. «Je n'ai jamais eu l'impression de me priver, surtout quand je voyais le sourire de mes enfants. Je les voyais heureux et s'épanouir», confirme Manon Goulet, la mère des champions olympiques de patinage de vitesse Charles et François Hamelin. «J'ai eu la chance de voir Charles sur la plus haute marche du podium et ensuite de voir Charles et François ensemble sur la plus haute marche. Il n'y a pas de mot pour décrire ce qu'on ressent! On oublie tout le temps passé en voiture ou sur les bancs des arénas», raconte celle qui a accepté de participer au programme Fier commanditaire des mamans de Procter & Gamble. Le programme permettra aux athlètes canadiens d'amener leur plus fidèle admiratrice, leur mère, aux Jeux olympiques de Londres en 2012.


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