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Le soja: risques d'allergie à surveiller

Le soja: risques d'allergie à surveiller

Shutterstock Photographe : Shutterstock Auteur : Coup de Pouce

Seulement 0,5% de la population, essentiellement des enfants en bas âge, développera une allergie au soja. Mais, comme elle peut provoquer des réactions sévères, la fève figure dans la liste des allergènes alimentaires prioritaires.

L'allergie au soja se manifeste souvent de façon classique, c'est-à-dire par des réactions apparaissant immédiatement après son ingestion, comme:

  • des éruptions cutanées (rougeur, picotement, enflure)
  • des troubles respiratoires (difficulté à respirer, éternuement, sifflement)
  • des troubles digestifs (picotement ou enflure dans la bouche, difficulté à avaler, vomissement, nausée, diarrhée)
  • des problèmes cardiovasculaires (faiblesse, hypotension).

«Les enfants les plus à risque de développer une allergie alimentaire au soja sont ceux qui sont déjà atteints d'une maladie allergique, comme l'eczéma ou l'asthme, ou qui ont un parent vivant lui-même avec une allergie saisonnière ou alimentaire», spécifie Dre Nha Uyen Nguyen Luu, immuno-allergologue à la Clinique d'allergie et d'asthme de Montréal.

Il faut savoir que certains enfants et nourrissons souffrent plutôt d'une intolérance au soja, aussi appelée entérocolite, qui, dans plusieurs cas, est associée à une intolérance aux protéines de lait de vache. Ceux-ci présenteront surtout des troubles digestifs (vomissements abondants, douleur abdominale, diarrhée) environ deux heures après l'ingestion d'un produit du soja. Notons que, chez les bébés, on associe parfois à tort ces symptômes avec des coliques ou des reflux gastro-œsophagiens.

Si on soupçonne notre enfant d'être allergique ou intolérant au soja, on élimine la fève et ses dérivés de son alimentation, et on en parle à notre médecin. Les réactions allergiques, tout comme les maux liés à l'intolérance, cesseront si l'enfant ne consomme plus de soja (sous aucune forme).

En général, l'intolérance disparaîtra complètement dans la première année de vie du bébé, tandis que l'allergie se résorbera plus tard, entre 5 ans et 10 ans. Mais, attention, la réintroduction du soja doit toujours s'effectuer sous supervision médicale.

Quoi faire en cas d'allergie ou d'intolérance au soja?

Puisque le soja et ses dérivés se retrouvent dans une grande variété d'aliments transformés (produits de boulangerie, pâtisseries, margarine, épices, sauces, chocolat, etc.), on prend soin de bien lire les étiquettes des produits qu'on achète.

Pour nous aider à repérer la présence de soja dans les aliments, Santé Canada l'a classé parmi les dix allergènes alimentaires prioritaires (avec les arachides, le blé, les graines de sésame, le lait, la moutarde, les noix, les œufs, les produits de la mer et les sulfites). Ainsi, les étiquettes des produits doivent clairement mentionner «contient du soja» et c'est le nom usuel soja qui doit être inscrit dans la liste des ingrédients et non pas l'un de ses dérivés (ex.: tofu, edamame, kinako, natto, okara, yuba).

Des trucs pour cuisiner sans soja sont disponibles sur le site web de l'Association québécoise des allergies alimentaires. On y donne également des conseils sur ce qu'on peut faire ou dire lors d'une sortie au restaurant avec un enfant qui vit avec une allergie alimentaire.

«Comme pour la majorité des allergies alimentaires, le premier principe est l'évitement. On doit aussi en informer l'entourage et les personnes qui prennent soin de l'enfant et on évite les contaminations croisées, avec un ustensile durant la préparation des repas ou avec un verre souillé par du lait de soja qui serait ensuite utilisé par l'enfant allergique, par exemple. Puis, on traîne en tout temps un auto-injecteur d'épinéphrine (Épipen ou Allerject), au cas où l'enfant ferait une réaction», conclut l'immuno-allergologue.

À lire : Allergies alimentaires: nouvelles recommandations sur l'introduction des aliments 

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