Vie de famille
Finances: 5 erreurs fréquentes des nouveaux parents
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Parce que les dépenses durant la première année avec bébé peuvent dépasser les 10 000$, on lève le voile sur quelques faux pas fréquents et des astuces pour éviter les dépenses inutiles.
Erreur no 1 - Omettre les baisses de revenus: Certains couples oublient ou négligent de tenir compte de la baisse de revenus qu'ils subiront à l'arrivée de bébé. Il faut savoir que le Régime québécois d'assurance parentale (RQAP) offre deux types de régimes: celui de base, qui représente 55% du revenu durant 25 des 32 semaines au total (les 7 premières étant à 70%), et le régime particulier, qui prévoit des prestations équivalant à 75% du revenu durant 25 semaines au total. La RQAP a mis en ligne un simulateur de calcul de prestations pour estimer les montants auxquels on peut avoir droit. Par ailleurs, les travailleuses enceintes ou allaitantes qui bénéficient d'un retrait préventif recevront des indemnités équivalant à 90% de leur salaire, versées par la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST).
Erreur no 2 - Sous-évaluer les dépenses supplémentaires: Mis à part tous les biens (meubles, vêtements, accessoires) qu'il faut se procurer pour accueillir bébé (voir aussi le point 3), il y aura une inévitable hausse des dépenses courantes (l'électricité, la pharmacie et l'épicerie, entre autres) après sa naissance. Sans compter le lait maternisé et les couches jetables, deux dépenses non négligeables! Ces dernières peuvent par contre être réduites si on opte pour l'allaitement et les couches réutilisables. Plusieurs outils permettent d'établir un budget familial en ligne, dont celui de l'ACEF de l'Est de Montréal.
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Erreur no 3 - Acheter trop et mal: Pour éviter les dépenses sur un coup de tête, il peut s'avérer utile de dresser une liste des essentiels pour accueillir bébé et de la diviser en catégories: les indispensables (poussette, lit, siège d'auto, etc.), les utiles (chaise berçante, moïse, petit bain, etc.) et les gadgets (poubelle à couches, chauffe-lingettes, etc.). Puis, avant de se précipiter dans les boutiques et de tout acheter à gros prix, on peut: demander quelques items en cadeau, en emprunter aux jeunes familles de son entourage, acheter des vêtements et des jouets de seconde main dans les friperies et sur le web (kijiji, LesPacs), etc. On reste aussi à l'affût des promotions et des ventes dans les boutiques pour enfants, les magasins à grande surface et les pharmacies.
Erreur no 4 - Méconnaître les programmes gouvernementaux: Certaines dépenses effectuées pour l'enfant sont déductibles d'impôt; on conserve donc toutes les factures liées notamment aux activités sportives, aux frais de garde et à certains frais médicaux, pour ensuite les joindre à sa déclaration de revenus. Surtout, on ne tarde pas à remplir les documents requis afin de recevoir rapidement les aides financières gouvernementales, comme le Soutien aux enfants, la Prestation fiscale canadienne pour enfant (PFCE) et la Prestation universelle pour la garde d'enfants (PUGE).
Erreur no 5 - Bouder le REEE: En plus de donner un coup de pouce monétaire à l'enfant qui désirera peut-être entreprendre des études postsecondaires, épargner dans un Régime enregistré d'épargne-études (REEE) donne accès à des subventions plus qu'intéressantes (jusqu'à 10 800$ par enfant!) venant des deux paliers gouvernementaux (Bon d'études canadien, Subvention canadienne pour l'épargne-études, Incitatif québécois à l'épargne-études). Offert entre autres par les institutions financières et les courtiers, le REEE mérite toutefois d'être magasiné, car ses clauses (les programmes d'études admissibles, les conditions de retrait ou de transfert à un autre enfant, etc.) varient beaucoup d'un contrat à l'autre. Attention cependant de bien évaluer sa situation budgétaire avant d'établir le montant qui sera mis dans le REEE chaque mois afin de ne pas se priver de l'essentiel aujourd'hui (ou pire, de s'endetter) pour investir dans l'avenir.
Merci à Olga Cherezova, conseillère budgétaire de l'Association coopérative d'économie familiale (ACEF) de l'Est de Montréal pour sa collaboration à cet article.
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